https://www.traditionrolex.com/25 Agriculture : la création des PME pour affirmer un business

Agriculture : la création des PME pour affirmer un business

Par 2015-06-14 12:35:19

[caption id="attachment_1334" align="alignnone" width="724"]La machine doit remplacer le travail à la houe (Photo Pascal Niyonsaba) La machine doit remplacer le travail à la houe (Photo Pascal Niyonsaba)[/caption]


 

Le dernier salon de l’agriculture de Kigali a prouvé que l’agriculture reste le secteur-clé dans la création des emplois et que sa modernisation serait un tremplin pour l’économie du Rwanda. La sensibilisation aux opérateurs dans le secteur pour se regrouper dans les coopératives commence à porter des fruits. La naissance de petites et moyennes entreprises illustre un nouvel élan qu’il conviendrait de maintenir.

Du 4 au 11 juin 2015, les chercheurs dans le secteur de l’agriculture, les différents opérateurs comme les transformateurs de produits agricoles, les cultivateurs, les vendeurs de machines outils, les éleveurs, les pisciculteurs, les apiculteurs et même les fournisseurs des services relatifs à l’agriculture, s’étaient donnés rendez-vous à Mulindi pour montrer au grand public que l’agriculture est un secteur rentable, que l’on peut moderniser pour le bien de tout le monde.

L’agriculture c’est la vie

Pendant huit jours qu’a duré le salon de l’agriculture, l’on a pu se rendre compte que les efforts consentis dans le secteur de l’agriculture sont un bien pour tout une nation.
L’un des participants au salon de l’agriculture a dit que tout le monde vit des produits, soit de l’élevage, soit de l’agriculture, soit de la pêche ou de l’apiculture. Or, a-t-on fait remarquer, l’agriculture qui fait vivre les employés des autres secteurs devrait aussi faire vivre ceux qui la pratiquent.

Selon Madame Nyiramatama qui vendait les tubercules (manioc, patates douces et pommes de terre) le Rwanda a une bonne terre et un bon climat qu’il faudrait exploiter sérieusement.

”Avec ce salon de l’agriculture, nous avons remarqué que le Rwanda dispose de bons produits agricoles et d’élevage. Chaque région a ses variétés et il fait beau de les regarder et il est bon de les consommer. Quand on se promène dans ce salon de l’agriculture, on sent le vie, il ya des produits frais, il y a des hommes et des femmes en bonne santé, tout le pays devrait être comme ça,” a-t-elle insisté.

Il faut adopter les résultats de la science, de la technologie et la ruse du business

Les visites d’études dans le salon de l’agriculture de Kigali ont permis aux uns et aux autres d’ouvrir des horizons. La rencontre avec le groupe de paysans venus du district de Gatsibo a permis de se rendre compte que le paysan rwandais veut dépasser le stade de la houe et d’une vache fétiche.

Après le tour dans les stands de Mulindi, l’un des paysans en visite d’étude du nom de Jean Baptiste Munyawera a fait savoir que la mécanisation agricole et l’irrigation sont des passages obligés, que l’usage des semences sélectionnées n’est pas discutable mais qu’il faut avoir un esprit créatif pour répondre aux besoins du marché.

”Je suis convaincu qu’il ne faut pas avoir peur du tracteur, qu’il faut absolument choisir de bonnes semences et qu’il faut savoir comment stocker la production et la transformer afin d’y ajouter une valeur compétitive sur les marchés. Même si l’on nous dit que le Rwanda est petit, on peut opter pour une agriculture moderne et produire beaucoup.”

Les ressortissants du district de Gatsibo dans l’Est du Rwanda sont convaincus aussi que les coopératives d’agriculteurs sont une voie de coaliser leurs forces et qu’il faut créer de petites usines pour transformer la production agricole.

”Les exemples de ceux qui arrivent à transformer les produits agricoles prouvent que c’est un objectif à atteindre : les éleveurs doivent collaborer avec les laiteries, les fromageries et yaourteries doivent collaborer avec les engraisseurs, les bouchers et charcutiers. De même la production agricole transformée a plus de valeur, nous avons vu des frites de bananes, des poudres des graines, des fruits séchés … il faut matérialiser ces bons résultats par des quantités exportables et consommables sur place. Qui va le faire ? Le paysan doit changer, dépasser le stade de la houe et d’une vache par famille”, a insisté Jean Paul Burakeye de Nyamagabe dans le sud du Rwanda.

Les témoignages après la visite dans le salon de l’agriculture sont unanimes qu’il faut produire en grande quantité et qualité, qu’il faut créer des entreprises de transformations agricole afin d’éviter des pertes dans la conservation de la récolte et d’affronter avec sérénité la concurrence sur le marché.

Si le salon de l’agriculture a permis de démontrer l’usage d’intrants, de bonnes semences et de machines outils, s’il a été occasion d’expliquer les opportunités des finances dans l‘agriculture, si les chercheurs ont montré comment il faut lutter contre la malnutrition et préserver la sécurité alimentaire et qu’il faut savoir bien conserver la production animale et agricole, la création de petites et moyennes entreprises pour les produits agricoles, d’élevage, de la pisciculture et même de l’apiculture a été appréciée comme étant un passage qui aiderait à la création de l’emplois, à permettre aux produits d’être plus compétitifs et à dépasser le stade d’une production artisanale.

Pascal Niyonsaba


 

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