[caption id="attachment_1553" align="aligncenter" width="742"] Les rebelles capturés. de source gouvernementale (Photo Tesire Mudahemuka)[/caption]

 

D’après le porte-parole du mouvement des ex-putschistes, le général Léonard Ngendakumana qui s’exprimait sur la radio en ligne ”Inzamba agateka kawe” le 12 juillet 2015, des militaires de l’armée régulière ont attaqué leurs positions vendredi le 10 juillet courant au nord du pays notamment dans le secteur forestier de Rugazi, près de la frontière rwandaise.

Il a indiqué qu’ils ont été ainsi obligés de leur réserver ” une contre-attaque sérieuse” qui aurait occasionné plusieurs pertes aux forces de Nkurunziza sans pour autant préciser le bilan des affrontements dans son camp.

Cependant, selon des informations publiées dans le site ARIB, des sources religieuses résidant dans le milieu d’affrontement ont rapporté plusieurs morts et blessés dans les deux camps ainsi que 2 victimes civiles.

Cette attaque a été revendiquée par des ex-putschistes alors qu’auparavant le gouverneur de la province de Kayanza Canésius Ndayishimiye avait parlé d’une attaque d’un groupe armé à la nationalité inconnue.

A la question de savoir si réellement 100 combattants de leur rang ont été tués et d’autres blessés et capturés comme cela a été rapporté par les autorités gouvernementales, le général Léonard Ngendakuriyo parle de pures mensonges fabriquées de toutes pièces par le camp de Nkurunziza.

”Tout ce que je peux dire est que nos troupes gardent bien leurs positions et sont prêtes à bien répliquer à toute attaque d’un quelconque ennemi”. Cependant, le général Ngendakumana regrette qu’il y ait encore des éléments des forces de l’ordre, qui acceptent de verser leur sang gratuitement pour satisfaire les intérêts égoïstes d’une poignée de gens constituée par Pierre Nkurunziza et ses acolytes.

Il en a profité pour lancer un appel vibrant à tous les Burundais y compris les militaires et les policiers, aspirant à un bon avenir du Burundi, de se joindre au mouvement des ex-putschistes pour défendre les accords d’Arusha et la Constitution que le président Nkurunziza veut enterrer à jamais en voulant briguer illégalement un troisième mandat par force et contre vents et marrées.

”Nos troupes ne sont pas venues du Rwanda”

Contrairement à ce qui avait été rapporté par des sources militaires et administratives comme quoi les assaillants sont venus du côté de la frontière rwandaise pour déclencher les affrontements au Burundi, le général Léonard Ngendakumana nie catégoriquement cette allégation.

”C’est complètement faux, nos troupes ne sont pas venues du Rwanda mais ils sont plutôt presque dans tout le pays”, a-t-il affirmé ajoutant que cela est une propagande du gouvernement Nkurunziza pour faire croire que le mouvement des ex-putschistes n’a pas de forces suffisantes pour arriver à son objectif.
Il a tenu à expliquer que leurs troupes sont bel et bien présentes dans plusieurs provinces du pays dont Kayanza, Muyinga, Cibitoke, Bubanza, Bujumbura, Rutana et Ruyigi.

Rappelons que ces ex-putschistes ont tenté en vain de renverser le président Nkurunziza le 13 mai dernier quand il était allé participer au sommet des Chefs d’Etat des pays de la Communauté Est Africaine qui devrait se tenir à Dar-es-Salaam sur la crise burundaise.

Tesire Mudahemuka