https://www.traditionrolex.com/25 RDC : Polémiques autour du nombre des FDLR actifs

RDC : Polémiques autour du nombre des FDLR actifs

Par 2015-08-25 11:10:12

[caption id="attachment_1791" align="aligncenter" width="689"]Lambert Mende, le Porte-parole du gouvernement RDC estime que les FDLR actifs ne seraient pas plus de 400 Lambert Mende, le Porte-parole du gouvernement RDC estime que les FDLR actifs ne seraient pas plus de 400[/caption]


 

L’effectif des combattants des FDLR encore actifs en RDC est devenu un point de discorde entre les différentes parties intéressées par leur sort. Le gouvernement de la RDC donne le chiffre le moins élevé, le Rwanda le plus important tandis que la MONUSCO se situe entre les deux.

La Controverse autour du nombre des combattants FDLR encore actifs à l’est de la RDC est vive au pays et chez ses voisins. Combien reste-t-il encore d’éléments résiduels des Forces de libération du Rwanda (FDLR) quelques mois après l’offensive militaire lancée contre eux dans l’ex-Kivu par les forces loyalistes ?

Cette question taraude actuellement les esprits au regard de la controverse qui entoure les chiffres jusque-là avancés par différentes sources. Les écarts constatés entre les différentes estimations des chiffres révèlent la perplexité des uns et des autres quant au bilan réel de l’offensive militaire menée dernièrement en solitaire par les Fardc sans l’appui de la Monusco. Difficile d’avancer un chiffre plausible qui colle à la réalité de terrain pour ces rebelles rwandais qui ont commencé à errer depuis 1994, après du président Habyarimana et la fin du génocide au Rwanda.

En janvier, les FARDC avaient lancé une offensive pour les désarmer de force, ″parce qu’ils avaient refusé de rentrer au Rwanda sans armes″, rappelle François Muamba, le congolais chargé du suivi de l’accord d’Addis-Abeba.

″1100 combattants selon la Monusco…″

Au-delà des difficultés sur l’entendement de la notion même de ″combattants″, le fait que les FDLR se soient mêlés à la population civile en se faufilant au milieu des communautés de réfugiés complique la possibilité de leur comptage. Selon une certaine opinion, cela amène à relativiser le nombre de 400 éléments de ce groupe.

Le porte-parole du gouvernement de la RDC a déclaré que ce chiffre ″ne prend en compte ni les familles inoffensives des éléments en question, ni les réfugiés rwandais vivant dans la région du Nord-Kivu ou Sud-Kivu où ces criminels se sont repliés et qui leur servent de boucliers humains″.

Quant à la Monusco, elle a avancé le chiffre de 1100 combattants FDLR encore actifs, une estimation vite contestée par de nombreux experts qui la considère comme basse car, outre les combattants dits actifs, il faudrait aussi intégrer les anciens éléments FDLR retournés à la vie civile mais ayant conservé leurs armes.

C’est dire, comme le font observer maints observateurs, que la décadence des rebelles rwandais n’est pas pour demain, étant entendu que la structure de leur commandement est restée intacte cinq mois après l’offensive lancée contre eux par les Fardc.

″…Et plus de 3500 selon le Rwanda″

Entre-temps, plusieurs ONG de la Société civile continuent d’exhorter le gouvernement à rapatrier ces FDLR qui, d’après elles, seraient à plus de huit cents dans les deux Kivu. Conscient des exactions et autres abus que ne cessent de commettre les combattants FDLR résiduels contre la population civile, le gouvernement de la RDC a finalement renouvelé son engagement à les désarmer par la force avant leur rapatriement au Rwanda et à réprimer les autres groupes armés dans la région.

Du côté rwandais où le spectre des FDLR continue de hanter les esprits, il est avancé le chiffre de 3500 combattants encore actifs, sans oublier les recrutements de nouveaux éléments qui se poursuivent sous la houlette de la hiérarchie militaire.

Thaddée Hyawe-Hinyi


 

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