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Le Gouvernement nie les accusations de HRW

Par 2015-09-28 15:17:17

[caption id="attachment_1912" align="aligncenter" width="782"]Centre de transit de Gikondo communément appelé Kwa kabuga (Photo archives) Centre de transit de Gikondo communément appelé Kwa kabuga (Photo archives)[/caption]


 

Le Gouvernement rwandais vient une fois de plus de réagir aux allégations contenues dans le récent Rapport de l’ONG de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch, selon lesquelles le ”Centre de Transit de Gikondo” est plutôt ”Un Centre de détention non-officielle” et que les détenus y subissent des traitements inhumains.

Dans son rapport qu’il dit être basé sur des recherches menées entre 2011 et 2015, à Kigali, HRW dit décrire les violations des droits humains au Centre de transit de Gikondo, communément appelé ”Kwa Kabuga”.

Selon ce rapport, les enfants de la rue, les vendeurs ambulants, les travailleuses du sexe, les personnes sans-abri, des délinquants suspects de délits mineurs, des personnes soupçonnées d’avoir commis des délits graves, et d’autres personnes considérées comme faisant partie de ces groupes, ont été détenus au Centre de transit de Gikondo au prix de l’ordre et de la propreté de la Ville de Kigali.

HRW recommande la fermeture immédiate du Centre de transit de Gikondo dit ”Kwa Kabuga” et la poursuite en justice de toutes les personnes qui auraient participé aux traitements inhumains des détenus.

Le Ministère de la Justice justifie l’existence du Centre de Transit de Gikondo

Dans un communiqué de presse publié par le Ministère de la Justice, le Ministre Johnson Busingye dit regretter que cette institution opte chaque fois de s’appuyer sur de fausses informations déroutant ainsi l’attention de la population et minant les efforts du pays à conduire ses citoyens vers un avenir radieux.
”Le Gouvernement du Rwanda voudrait affirmer qu’il n’existe pas de centres non officiels de détention sur son territoire”.

Cette déclaration du Ministère de la Justice est sortie juste après que l’Organisation de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch ait publié un rapport désignant le ” Centre de transit de Gikondo” à Kigali comme un Centre de détention non officiel.

Selon le Ministère de la justice, ”ce Centre de transit aura joué et continue de jouer un rôle important dans la réhabilitation de ceux-là qui se reconnaissent eux-mêmes hors la loi”.

Dans son commentaire sur le contenu de ce rapport, le Ministre rwandais de la justice, Johnson Busingye a souligné que toutes les facilités de détention au Rwanda sont conformes à la loi et s’appliquent en conformité aux standards arrêtés par les Nations Unies ainsi qu’en accord avec les lois internes qui cautionnent ces principes.

Pour plus d’éclaircissements, le Ministre Busingye a rappelé que l’histoire récente du pays a généré beaucoup de conflits familiaux et des cas de traumatisme.

Busingye explique que ”lorsque les victimes de telles situations finissent par commettre un crime ou versent dans la délinquance, ils sont mis à l’ écart pour leur offrir une nouvelle chance de refaire une vie normale”.

Le Centre procède à la réhabilitation plutôt qu’à l’incarcération

”Le Gouvernement rwandais est ferme plutôt dans sa politique de réhabilitation que d’incarcération. Cette politique a servi par le passé et fera de même dans le futur”.

Au moment où HRW insiste sur les accusations telles que le Rwanda inculperait les drogués et autres fautifs des crimes qui les conduisent finalement en prison, dit Busingye, le pays a choisi la voie de la réhabilitation et de réintégration de ces catégories de personnes afin de leur offrir la chance de refaire une vie meilleure.

Cette politique qui repose sur la réhabilitation plutôt que sur l’incarcération est, selon toujours le Ministre de la Justice, un des exemples qui démontrent comment le Rwanda a pu trouver des solutions adéquates aux défis auxquels le pays fait face.

“ Gikondo n’est pas un centre de détention. C’est un centre de transit et les gens y sont pour une courte durée avant d’aller passer un temps relativement long pour remédier à leur cas ou adopter des mesures correctives. Ensuite vient la réhabilitation et la réintégration des anciens drogués et d’anciens vagabonds dans la Ville, ce à travers la désintoxication et l’apprentissage des occupations qui leur éviteraient récidive”, a précisé le Ministre.

Plus de 7000 Rwandais ont actuellement achevé le programme de réhabilitation et travaillent maintenant dans le domaine de la menuiserie, la maçonnerie, la couture, l’apiculture etc, et se sont surtout réunis en coopératives, remontant ainsi leur niveau de vie pour un futur meilleur.

Le Gouvernement du Rwanda, indique Busingye, prend au sérieux toutes les allégations de HRW bien qu’elles soient spéculatives.

Toute information sur d’éventuels abus est la bienvenue

N’importe quelle information faisant état d’éventuels abus est la bienvenue, et sera enquêtée puis des mesures appropriées seront prises, a précisé le Ministre.

Pour faciliter cette démarche, la police Nationale a créé une ligne téléphonique gratuite pour faciliter à quiconque de transmettre l’information au moment opportun.

Les portes de l’Office de l’Ombudsman et de la Commission Nationale des Droits de l’Homme sont aussi ouvertes à celui qui détiendrait une information sur d’éventuelles violations des droits fondamentaux de l’Homme de façon à permettre leur investigation.

C’est triste, regrette le Ministre, que HRW ait encore une fois choisi de désorienter délibérément les gens avec de fausses déclarations qui ne servent qu’à miner les efforts du Rwanda de pourvoir à ses citoyens une vie aisée.

Pourtant, HRW a signé un Accord d’entente avec le Ministère rwandais de la Justice à travers lequel il est convenu que les situations soulevées par HRW peuvent être orientées et réglées par les institutions responsables.

Le Gouvernement rwandais encourage HRW à se servir de cet Accord d’entente (MoU) dans le règlement de toutes les affaires où elle aurait un apport constructif.

Pa ailleurs, il est devenu très clair que HRW continue de refuser de procéder conformément aux clauses du MoU, mais choisit plutôt de se fier aux fausses informations et à la spéculation.

Le Gouvernement rwandais invite HRW à fournir des informations sur les allégations reprises dans son rapport et sur toutes autres allégations de façon qu’une investigation soit ouverte et des mesures appropriées prises.

Jean Louis Kagahe


 

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