[caption id="attachment_1973" align="aligncenter" width="717"] Clément Uwajeneza, le patron de la chambre des TIC, au sein de la FSP (Photo Gérard Rugambwa)[/caption]

 

Au delà des discours officiels, des panels tout à fait formels, Transform Africa devrait être aussi vu sous forme de rencontres informelles entre les grandes entreprises du monde dans le secteur technologique et les jeunes ambitieux de devenir plus compétitifs dans le monde des affaires. Au Rwanda, ils sont nombreux, au rendez-vous du donner et du recevoir de Kigali….

Le Sommet “Transform Africa” organisé à Kigali du 19 au 21 octobre est une bonne opportunité offertes aux jeunes de présenter à la face du monde ce dont ils sont capables. Cet événement unique en son genre pourrait favoriser l’accès des jeunes aux fonds dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).

Le secteur des TIC au Rwanda est remarquablement avancé avec les grandes entreprises comme MTN-Rwanda et R-Switch déjà bien installées. A côté, il existe un mouvement des jeunes, passionnés des TIC et qui créent des produits.

Pour le président de la chambre des TIC au sein de la Fédération du Secteur Privé (PSF), Clément Uwajeneza, Transform Africa constitue une bonne opportunité pour ces jeunes d’avoir accès aux fonds.

Parmi les produits initiés par les jeunes entrepreneurs rwandais dans le secteur technologique, Clément Uwajeneza cite par exemple MERGIMS qui facilite aux Rwandais de la diaspora de payer les frais scolaires des enfants au Rwanda ou d’acheter les produits énergétiques.

Le patron des TIC dans le secteur privé, M. Uwajeneza, parle également de Khnez qui aide les compagnies de transport en commun dans la production des tickets. La plupart des entrepreneurs dans les TIC sont des jeunes qui cherchent encore la bonne clé pour ouvrir la porte de la richesse.

K-Lab pour assister les jeunes

Knowledge-Lab ou tout simplement K-Lab a été créé pour appuyer les jeunes entrepreneurs dans les TIC en d’élaborer des produits susceptibles d’être commercialisés et de pouvoir faire un bond en avant.

Pacifique Hallelluia, gestionnaire de cette maison des jeunes, affirme qu’ils ont l’ambition de transformer K-Lab en Silicon Valley au niveau de la région. ”Les grandes compagnies dans le secteur des TIC devraient trouver naissance dans K-Lab,” dit-il confiant de lui-même.

Parmi les jeunes qui fréquentent K-Lab et qui sollicitent son assistance, se trouvent trois principales catégories.

Des étudiants ayant des projets académiques fréquentent K-Lab pour demander des conseils en vue de réussir leurs travaux.

La seconde catégorie est constituée par les entrepreneurs dont les compagnies existent déjà.
La dernière catégorie est celle des jeunes qui y vont simplement avec des idées qu’il faut matérialiser. Pour ceux-là, déclare Pacifique Hallelluia, K-Lab évalue d’abord leurs savoirs et au cas où il estime qu’ils ne suffisent pas, le premier pas sera de les former. La vérification de la validité de cette idée revient à la seconde position avant de la matérialiser.
Des compagnies nées au K-Lab

Quelques compagnies des jeunes ont pris naissance au K-Lab et ont réalisé des projets palpables. Pacifique Allelluia parle des cartes électroniques des bus KBS recherchées également par le Cameroun et la Côte d’Ivoire.

Le gestionnaire de K-Lab ajoute AC Torque Group Ltd de Jean Niyotwagira qui a produit un logiciel de gestion des stocks pour la compagnie de production des bières et limonades au Rwanda, la BRALIRWA. Il est en contact avec des entreprises étrangères de Nigéria et Congo Brazza intéressées par son produit.

Guez Show de Mufuth Nkurunziza s’est consacré à la production des dessins animés. Actuellement il travaille avec les grandes compagnies de télécommunication. Il a gagné des marchés aux Etats Unis et au Danemark. Il reçoit des commandes sur place et les satisfait sans devoir se déplacer.

Des jeunes en quête de financement

Ces jeunes, pour la plupart possèdent de bonnes idées, des projets commerciables mais il leur manque des fonds pour aller plus loin. Les banques commerciales locales ne comprennent pas encore parfaitement comment les affaires peuvent être florissantes dans ce secteur. Elles ne voient pas de garanties de la part de ces ”passionnés des TIC” et ne veulent donc pas prendre des risques.

En vue de faire un bond en avant dans les TIC, le gouvernement rwandais cherche à mettre en place un fond pour les jeunes entrepreneurs. Mais Transform Africa est aussi une occasion rare de mettre la main sur la clé d’une mine d’or.

Gérard Rugambwa