La septième conférence sur le pétrole dans la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) organisée à Kigali du 04 au 06 mars a tourné autour de l’attractivité de la région vis-à-vis de grandes multinationales car les ressources naturelles sont là et la région peut entrer dans le concert des zones à économies dépendantes de l’exploitation des ressources naturelles comme le gaz et le pétrole et quitter le stade de dépendance de l’agriculture.

 

[caption id="attachment_221" align="alignnone" width="768"] Le Premier Ministre rwandais vient de couper le ruban symbolique pour lancer l’expo des compagnies pétrolières dans l’EAC (Photo James R)[/caption]

La découverte des gisements de pétrole en Uganda et au Kenya, l’existence de gisements gaziers en Tanzanie et les travaux d’exploration d’une éventuelle existence du pétrole au Burundi et au Rwanda sont des arguments qui ont motivé les débats de Kigali et ont inspiré de la confiance aux responsables des cinq pays de l’EAC devant les potentiels investisseurs dans la région.

Chaque pays de l’EAC a eu à montrer ses produits et l’on note la présence des compagnies multinationales qui, elles aussi, sont intéressées par le pétrole et le gaz en EAC. L’on a noté les Turcs, les Chinois, les Américains, les Français comme Total, les Africains comme les Nigérians de l’Oilserv Limited.

Selon Agubeze Chioma de Oilserv limited, le pétrole et le gaz sont des ressources naturelles qui, s’elles sont bien exploitées, lancent le décollage économique. Il reste convaincu que le leadership des pays de l’EAC est un autre avantage qui permettra aux générations futures de jouir de la manne pétrolière.

De l’avis de la canadienne Deana Silverstone qui travaille pour la compagnie américaine Deloite, l’Afrique de l’Est a été longtemps négligée, mais il faut changer de conception.

Elle a souligné que les ressources de la sous-région, ajoutées à la volonté politique de travailler en Communauté, constituent un atout pour les investisseurs.

Le secrétaire général de l’EAC, l’Ambassadeur Richard Sezibera, a rappelé pendant la conférence l’importance de se regrouper en organisation sous régionale.

« En nous mettant ensemble, on a refusé de faire cavalier seul car l’union fait la force, nous avons de quoi vendre aux investisseurs et si nous nous y mettons sans doute que nous réussirons. »

Le premier ministre rwandais, M. Anastase Murekezi, a quand à lui fait savoir que les projets des infrastructures en EAC concernent aussi le pétrole notamment l’oléoduc qui relie les pays membres, les raffineries…

Les compagnies multinationales spécialisées dans la production, la commercialisation du pétrole, les compagnies expertes dans les oléoducs et gazoducs ont eu à partager leurs expériences.

 

Pascal Niyonsaba