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Troisième Mandat de Kagame, pacte de stabilité

Par 2016-01-12 09:56:13

[caption id="attachment_2422" align="aligncenter" width="754"]Kagame et les autres Chefs d'Etats de l'EAC peuvent favoriser la stabilité de la région (Photo archives) Kagame et les autres Chefs d’Etats de l’EAC peuvent favoriser la stabilité de la région (Photo archives)[/caption]


 

La Région des Grands montre des signes de recrudescence économique à travers des visages politiques très bigarrés. Des chantiers inter Etats en cours de la Communauté de l’Afrique de l’Est sont dynamisés par des hommes d’Etats des pays membres qui sont conscients que dans un proche avenir, on ne pourra plus parler d’enclavement de l’un ou l’autre pays.

L’Occident avance-t-il qu’il n’y a pas nécessairement de personnalité indispensable à la tête de l’Etat ? Dans ce sens, il regarde le monde qu’il modèle à sa propre image quand il exige de Kagame de se désister et de ne pas respecter les vœux de ses citoyens qui lui veulent un troisième mandat.

”Au regard de ces critiques, on peut constater que ces partenaires (occidentaux) émettent des critiques a minima. Les Etats Unis évoquent une occasion manquée pour un Président exemplaire dont le pays doit servir de modèle dans la région. Si l’on décode ce langage diplomatique, on peut en tirer deux leçons de taille. La première est qu’il n’y a aucune critique portant sur les institutions rwandaises ainsi que leurs rôles dans le déroulement des élections. En somme, ces partenaires n’ont rien trouvé à redire sur le score de 98,4 % qui relève d’un véritable plébiscite pour le Président Kagame… La deuxième leçon est que Washington a profité de ce tournant historique pour souligner le développement exceptionnel et le bilan enviable du président Kagame”, dit Honoré Magorane, un intellectuel rwandais qui défend l’indépendance de choix des Rwandais.

Un axe révolutionnant la région

Avec Paul Kagame au Rwanda, Joël Museveni en Uganda, John Pombe Magufuli en Tanzanie et Uhuru Kenyatta au Kenya, une nouvelle ère de paix et de stabilité pourrait régner sur cet espace de la Communauté de l’Afrique de l’Est.

Malheureusement, un bémol vient empirer le climat attendu avec le Burundais Pierre Nkurunziza qui a voulu forcer la main à ses citoyens afin qu’ils lui concèdent un troisième mandat.

Malgré cela, il faut rêver d’un pacte tacite de stabilité signé par les Etats de la Communauté de l’Afrique de l’Est auxquels s’ajouterait la RDC.

L’année 2015 s’écoule donc au moment où il y a eu quelques éclaircies dans les relations des pays des Grands Lacs. Les peuples de cette partie sont soucieux de voir la paix et la sécurité rétablies afin qu’ils s’adonnent en toute quiétude aux travaux de développement de leurs pays.
Bilan sécuritaire

Tout porte à croire que le Rwanda et le Congo de Kabila s’efforcent de rétablir de bonnes relations. Mais certains lobbies occidentaux parfaitement intéressés du non règne de la paix dans la région n’approuvent pas la possibilité de cette lune de miel entre les deux pays.

On a noté avec intérêt au cours de cette année le voyage du ministre kinois de la défense à Kigali. Certainement que les entretiens avec les autorités de Kigali se sont focalisés sur les meilleures stratégies d’éradiquer les FDLR rwandaises/Forces Démocratiques de Libération du Rwanda accusées, du moins leurs chefs, d’avoir trempé dans le génocide contre les Tutsi. Ces dernières règnent en seigneurs de guerre sur de larges contrées de la Province du Nord Kivu où ils rançonnent de paisibles Congolais et s’adonnent aux activités minières très lucratives entre autres.

Les FDLR exportent la Violence au Burundi

Invitées pour leur expertise criminelle, près d’un bataillon (600) de ces Fdlr va migrer vers le Burundi pour de macabres tueries sur les Barundi qui contestent le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza autant qu’elles l’ont fait par le passé sur les Congolais accusés de délation de Walungu (Sud Kivu) jusqu’au Masisi et Rutschuru au Nord Kivu.

Tout porte à croire que certaines puissances occidentales ne sont pas intéressées à voir une Afrique des Grands Lacs pacifiée. Les Fdlr leur sont utiles pour créer des foyers de tensions ici ou là.

Un déficit démocratique ennemi d’affaires florissantes

Ce déficit démocratique burundais a un impact négatif sur le développement économique qui commençait à être vivace dans la région. En effet, Bujumbura est une parfaite destination touristique finale avec ses plages sur le Tanganyika et ses belles collines luxuriantes d’une chaîne d’industrie touristique qui commence dans les parcs kenyanes et tanzaniennes pour les monts Ruwenzori et les gorilles rwando congolais des volcans.
Pour un pacte de stabilité

Cette Afrique des Grands lacs devrait se ressaisir. A-t-on tenté une communauté de l’Afrique de l’Est regroupant le Kenya, l’Uganda, la Tanzanie et le Rwanda et Burundi ? Cette Communauté est-elle entrain de mettre des structures communes dont le Visa touristique unique ou la circulation avec une carte d’identité biométrique, eh bien, ces actions devraient interpeller les dirigeants de ces pays.
Ils devraient comprendre qu’un si grand ensemble peut opérer des changements de mentalités des citoyens qui s’adonneraient dans un commerce actif et une circulation aisée des biens et des personnes pour s’étendre même sur l’Est de la RDC.

Au temps où les cinq Chefs d’Etat des pays membres de la Communauté se rencontraient, il aurait fallu qu’ils se penchent de très près à ce Pacte de Stabilité accompagné de sanction pour un Chef d’Etat qui allait le violer. En quoi consisterait ce Pacte de Stabilité ?

Pour une Communauté qui érige graduellement des structures communes à tous les Etats membres afin que les échanges commerciaux entre peuples soient accélérés, le Pacte signé par les Chefs d’Etat suggérerait que chaque pays fasse tout pour que la paix et la tranquillité sur son territoire ne soient, en aucun cas, rompues.

Un élément manque sur la chaîne : un Burundi pacifié

Uhuru Kenyatta et John Pombe Magufuri aux terminaux des deux corridors Nord et Central, Kaguta Museveni et Paul Kagame au centre du rayonnement de l’EAC ; le concert de chaises vides sonne comme un déficit politique burundais qui impacte sur la Communauté. Les deux premiers sont-ils arrivés aux postes par une alternance politique ? Mention bien pour le Kenya et la Tanzanie stables depuis les débuts de leur indépendance.

L’Uganda et le Rwanda régulièrement secoués par des guerres civiles liées par une mauvaise gouvernance tentent de dynamiser leurs assises pour arriver à ce niveau de gouvernance kenyan ou tanzanien. Un plébiscite populaire a décidé Kagame à devoir lutter pour sécuriser les intérêts des Rwandais pour un troisième septennat. Le Burundi est secoué par une actuelle rébellion due au non départ de Pierre Nkurunziza à qui le peuple a refusé une troisième investiture illégale. L’EAC lui demande de se ressaisir et revenir à la raison au nom des intérêts des citoyens burundais et Est africains en général qu’il doit protéger.

Jovin Ndayishimiye


 

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