[caption id="attachment_2468" align="aligncenter" width="887"] Le Rwanda a besoin de plusieurs unités de transformation en vue de permettre l’exportation (Photo Archives)[/caption]

 

Le développement rural est des thématiques de l’EDPRS II. Il vise à réduire la pauvreté à travers l’augmentation de la production agricole. En effet, le secteur agricole occupe la majorité de la population et son développement pourrait donc favoriser une réduction durable de la pauvreté.

Rwanda-agriculture : transformation et innovation pour une économie stable

A travers la phase II des stratégies du développement économique et de réduction de la pauvreté (EDPRS II) dans le secteur agricole, le Rwanda veut introduire une transformation des produits agricoles et plusieurs innovations en vue de permettre une grande production et exportation.

Le Rwanda est un pays essentiellement rural, car plus de 83 % de ses 10,5 millions d’habitants vivent en zone rurale. Selon le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), à l’échelle nationale, les ménages vendent 26,9 % de ce qu’ils produisent, mais plus de 70 % de la population continuent de pratiquer l’agriculture de subsistance.

En vue d’apporter des solutions durables à ce phénomène, l’Etat rwandais a élaboré le plan stratégique de développement économique et de réduction de la pauvreté en sa deuxième phase EDPRS II (2013-2018) qui doit dégager des stratégies qui favorisent la transformation des produits agricoles grâce aux assises des unités de transformation ainsi que des innovations diverses dans d’autres services dans le strict contexte d’épauler le secteur agricole qui est toujours à sa phase embryonnaire.

A titre illustratif, le gouvernement du Rwanda a créé des institutions des recherches dans le domaine agricole qui devront produire des documents dégageant les filières rentables dans le secteur agricole en créant des unités de transformation.

C’est le cas de l’Agence Nationale de Recherche et de l’Industrie (NIRDA) qui est mandatée de mener des recherches dans le secteur agricole et d’implanter des unités de transformation qui puissent intéresser les investisseurs privés.

A côté de NIRDA, il y a aussi l’Office Rwandais d’Agriculture (RAB) qui a la mission aussi de mener des recherches dans le domaine agri-vétérinaire dans l’esprit d’accroître la production agricole et animale.

Outre le thé et le café qui constituent les principaux produits d’exportation du Rwanda, le pays a besoin de plusieurs milliers d’unités de transformation en vue de stabiliser et de garantir son équilibre économique. Le Ministère du Commerce et de l’Industrie a organisé plusieurs rencontres avec les acteurs du secteur privé dans le but de la création des Petites et Moyennes Entreprises (PME) engagées dans la transformation des produits agricoles et par la suite, lancées dans l’exportation. Le Ministre du Commerce de l’Industrie François Kanimba, trouve que les PME sont indispensables au renforcement de l’économie d’un pays.

Les pays développés sont véritablement dépendants des PME vu leur rôle dans développement comme le prétend aussi le plan EDPRS II "Dans le monde entier, le secteur des petites et moyennes entreprises (PME) joue un rôle moteur dans l’innovation et la création d’emplois. D’après les estimations, plus de 90 % des entreprises dans le monde sont des PME. Dans l’ensemble, ce sont les PME qui génèrent de la croissance, créent des emplois, se développent plus rapidement et sont plus novatrices", note le site web iso.org

L’EDPRS II prévoit des stratégies pour le renforcement des PME. Tout converge vers l’augmentation de la production et la promotion des exportations. NIRDA doit les aider dans l’acquisition des technologies adaptées à une plus grande productivité.

D’après l’Organisation des Nations Unies pour le développement Industriel (ONUDI), qui s’occupe de la santé économique des pays en développement, l’accès au marché mondial par la libéralisation, la dérèglementation et la démocratisation est la meilleure façon, pour les pays en développement, d’abolir la pauvreté et les inégalités. Dans ce contexte, le développement d’un secteur privé dynamique permettant aux PME de jouer un rôle central est un élément important, comme le veut aussi le Rwanda pour lutter contre la pauvreté.

Les innovations dans le secteur agricole

Au Rwanda, l’agriculture constitue la principale source de devises du pays et le moyen de subsistance de la majorité de la population. Avec une contribution de 45 % au PIB, elle emploie environ 90 % de la population active et produit la grande partie des denrées alimentaires consommées à l’échelle nationale.

Le système de production agricole se transforme de plus en plus en une agriculture de marché, caractérisée cependant par de petites exploitations familiales qui pratiquent une agriculture manuelle basée sur la diversification de la production et la spécialisation des cultures.

Cette agriculture nécessite absolument l’introduction d’autres techniques. C’est la raison de la mécanisation de l’agriculture rwandaise dans la Province de l’Est (plus essentiellement), l’introduction de la politique de consolidation des terres (Land Use Consolidation), les formations des paysans sur les cultures diverses (RAB), la transformation et l’emballage.

Ces indicateurs permettront aux intervenants dans le secteur agricole de redynamiser l’économie du pays. Le plan stratégique de réduction de la pauvreté EDPRS II s’étale sur la période 2013-2018. Les gouvernements locaux et les experts devront aider la population à concrétiser ce plan.

En cohérence avec la Vision 2020, l’EDPRS II constitue le cadre d’exécution des ambitions du gouvernement dans le secteur agricole. Pour le cas précis de l’agriculture, le Rwanda s’est engagé à faire l’intensification de la production (l’augmentation de l’utilisation d’intrants, l’amélioration de l’approvisionnement en eau et l’utilisation de techniques culturales améliorées), la professionnalisation et l’organisation des producteurs pour orienter vers les marchés.

Safari Byuma