https://www.traditionrolex.com/25 EDPRS II : Gouvernance redevable

EDPRS II : Gouvernance redevable

Par 2016-02-17 09:08:35

[caption id="attachment_2589" align="aligncenter" width="784"]La planification familiale et les services de protection de la santé maternelle et infantile contribuent à la réduction de la pauvreté (Photo archives) La planification familiale et les services de protection de la santé maternelle et infantile contribuent à la réduction de la pauvreté (Photo archives)[/caption]


 

L’objectif de cette thématique est d’améliorer la qualité de service et de s’assurer que le niveau de satisfaction de la population est supérieur à 80%.

Elle vise également à augmenter la participation citoyenne en vue de s’assurer de l’appropriation de la population de toutes les réalisations en sa faveur pour leur durabilité. La première partie de cette thématique se focalise sur les problèmes démographiques et la gouvernance redevable.

EDPRS II fait face à la pression démographique

Les stratégies de développement et de réduction de la pauvreté à sa deuxième phase (EDPRS II) s’attaquent à la problématique de la pression démographique au Rwanda. Pays fortement surpeuplé avec sa densité de 416 habitants par km2, le Rwanda a pu rabaisser son taux de fertilité de 6,1 à 4,1% par femme. Les méthodes contraceptives modernes ont permis la course…

Le Rwanda affronte un grand problème de son économie à savoir la pression démographique galopante, alors que ses ressources naturelles y restent limitées pour nourrir et développer ses citoyens.

Le dernier recensement de la population et de l’habitant (2012) montre que le pays était proche de 11,46 millions d’habitants, ce qui hausse sa densité au niveau planétaire de 416 habitants par km2.

EDPRS II qui restent un grand chapitre de développement multisectoriel du Rwanda issu de la "Vision 2020", ont initié des voies et moyens pour redresser la croissance de la population rwandaise au profit de son bien-être. L’objectif poursuivi était de baisser le taux de fertilité de 6,1 à 4,1% par femme d’ici 2017, chose déjà faite.

Le Ministère de la Santé a organisé des séances de sensibilisation de la population aux méthodes contraceptives modernes en vue de faire face à la pression galopante de la population.

"Des cadres locaux dans chaque village ont été formés. Ils sont appelés des animateurs de santé. Ils veillent à la santé de la mère et de l’enfant et à la santé de chaque foyer. Ils savent administrer des contraceptifs oraux aux femmes désireuses dans le but d’espacer ou de limiter les naissances", montre ainsi un document du Ministère de la Santé, les efforts enregistrés dans EDPRS II.

"Bien avant le génocide contre les Tutsi de 1994, le taux de fertilité par femme était proche de 8%", rappelle le Rapport du Recensement Général de la Population et de l’Habitat 2012.

Pas seulement les femmes qui ont répondu massivement aux méthodes contraceptives, mais aussi des hommes qui ont voulu passer à la vasectomie, une méthode alors irréversible en terme de la fertilité masculine.

"Les gouvernements locaux (districts administratifs) ont joué le rôle de sensibilisation des hommes à adhérer à la vasectomie. Les districts administratifs de Karongi, Nyabihu et de Gatsibo enregistrent un plus grand nombre d’hommes qui ont passé à la vasectomie", lit-on dans les colonnes du quotidien local Imvaho Nshya.

"De plus en plus des femmes passent aussi à la ligature des trompes qui est aussi une méthode contraceptive irréversible", témoigne MKE, agent de la Fonction Publique qui parle des changements des mentalités dus aux mœurs changeants et perturbés...

EDPRS II alertent sur l’augmentation de la population rwandaise si rien n’est fait pour ajuster cette population aux ressources naturelles disponibles et aux infrastructures de développement existantes.

En effet, loin d’EDPRS II qui ont établi des résolutions musclées pour orienter la croissance de la population rwandaise, le pays serait plongé dans son rythme du double de sa population après chaque fois une durée de 25 ans, note l’Institut de la Statistique au Rwanda. Autrement dit, comme la population du Rwanda s’élève à 11,46 millions en 2012, elle serait donc de 22,92 millions en 2037, d’où l’urgence de la planification familiale.

EDPRS II : santé, contraception et éducation pour tous

Les prévisions d’EDPRS I, articulées sur la période 2013-2018, établissent des normes d’accès aux soins médicaux pour tous et à plus forte raison à la contraception pour limiter la pression démographique rwandaise qui est un frein au développement. Au delà de cela, il faut une éducation pour tous qui responsabilise les citoyens rwandais aux véritables problèmes du pays.

Selon l’OMS, "Depuis plusieurs décennies, la recherche montre que, moyennant un investissement relativement modeste, en plus d’une éducation de la population (accès aux études), la planification familiale sauve des vies et améliore la santé des mères et des enfants".

Le Rwanda a institué la politique d’assurance-maladie : Mutuelle de Santé et Assurance RSSB (jadis Rama) qui aident les Rwandais à accéder aux soins de santé sans grande contraintes financières.

Les gouvernements locaux (districts administratifs) ont inséré dans leurs programmes de développement la Mutuelle de Santé et ils en ont fait un pari en termes des contrats de performances. Chaque district administratif présente des chiffres d’adhésion de sa population à la Mutuelle de Santé avec des provisions proches de 100%.

Pour y arriver, les familles rwandaises ont été catégorisées dans différents groupes socio-économiques (ubudehe) afin de permettre aux individus pauvres de s’acquitter des payements annuels de la Mutuelle de Santé.

Les stratégies D’EDPRS II sur les avantages des méthodes contraceptives sont motivées par des études empiriques qui ont été faites à travers le monde. Une récente étude menée au Bangladesh prouve en effet qu’un investissement à long terme dans un programme intégré de planification familiale et de santé maternelle et infantile contribue à accroître la sécurité économique des familles, des ménages et des communautés. Il permet d’obtenir des revenus plus importants, d’accumuler davantage de richesses et d’atteindre des niveaux d’éducation plus élevés.

Ceci prouve que la planification familiale et les services de protection de la santé maternelle et infantile contribuent à la réduction de la pauvreté, premier but à atteindre sur la liste des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Safari Byuma


 

image

3 Comments

Join the Conversation

https://www.traditionrolex.com/25 https://www.traditionrolex.com/25