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Rwanda-PME : stratégies pour réduire les importations

Par 2016-02-23 08:33:28

[caption id="attachment_2624" align="aligncenter" width="743"]Les acteurs économiques rwandais sont priés de développer les PME pour réduire l’importation des produits qui peuvent être produits dans le pays (Photo S. Byuma) Les acteurs économiques rwandais sont priés de développer les PME pour réduire l’importation des produits qui peuvent être produits dans le pays (Photo S. Byuma)[/caption]


 

Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) sont une réponse aux importations, pas seulement pour les pays en voie de développement, mais pour tous les pays développés. Ce fut d’ailleurs le secret pour les pays industrialisés au cours des siècles. Le Rwanda s’est alors engagé à les développer et à asseoir un climat économique qui les favorise. L’approche "Made in Rwanda" est la stratégie adoptée.

Le Rwanda veut rattraper son temps pour développer et faciliter le développement des PME pour pouvoir minimiser les importations qui sont de loin supérieures aux exportations. Au cours de la période 2012-2014, le pays a enregistré un déficit budgétaire estimé à 62,3%.

En effet, les importations ont coûté au Rwanda 133 milliards de Francs rwandais, alors que les exportations ont ramené 83 milliards de Francs Rwandais seulement ! Selon Gérard Mukubu, directeur général adjoint en charge du plaidoyer à la Fédération du Secteur Privé au Rwanda (FSP), cette situation économique illustre le sort d’un pays qui affronte un déficit budgétaire.

Le Secrétaire Permanent au Ministère du Commerce et de l’Industrie, M. Emmanuel Hategeka, alerte. Il démontre que sur chaque produit importé, le Rwanda est obligé d’ajouter au moins trois Francs Rwandais pour pouvoir équilibrer l’économie nationale.
Le remède est à chercher aux PME

Comesa Business Council a organisé, mi-février, une formation destinée aux hommes et femmes d’affaires ayant ou pas des PME orientées dans tous les secteurs de développement. Le slogan admis est celui qui reconnaît que les PME restent et demeurent une réplique directe aux importations.

Dans la zone économique Comesa de tarif zéro, les pays membres doivent développer les PME en vue de produire des produits de qualité qui remplaceraient ceux qui sont importés. Selon Mme Martha Byanyima du Secrétariat du Comesa, les PME sont des acteurs importants dans la compétitivité économique.

Dans la zone d’EAC et du COMESA, le tarif zéro sur les produits locaux, réduirait les prix des produits de la zone et ainsi, les importations seraient réduites. "Comesa veille à la promotion des PME pour le développement des pays et des citoyens", a-t-elle expliqué.

Pour Emmanuel Hategeka, Secrétaire Permanent au Ministère du Commerce et de l’Industrie," Il n’y a aucune raison de faire l’importation de la viande, des fruits, de lait, d’huile, des légumes, ni de confiture, car les PME rwandaises sont maintenant dotées de la technologie pour les produire. Le plus grand problème de ces PME consiste à être partenaire de grands marchés comme les hôtels et les supermarchés intercontinentaux, sinon elles restent capables de produire autant que les PME des pays industrialisés qui influent les marchés africains".

Made in Rwanda : réplique à l’importation

Le Rwanda a entrepris la politique qui sensibilise les Rwandais de consommer les produits locaux pour mettre un terme aux importations inutiles. Il organise une exposition nommée : ″Made in Rwanda″ qui aura lieu à Kigali à partir du 25 février.

Les PME rwandaises exhiberont leurs produits qui seront alors le premier choix de tous les consommateurs de l’EAC et ceux de la zone commerciale de Comesa. M. Hategeka a dévoilé que les pays de l’EAC sont déterminés à faciliter le développement des PME en vue d’avoir une quantité suffisante des produits locaux sur le marché et dans toutes les zones économique où le Rwanda appartient. Il a suscité les acteurs économiques rwandais de penser plus à l’exportation qu’à l’importation qui pèse lourd sur l’économie du pays.

Hategeka a rappelé certaines normes internationales qui doivent être respectées pour que les PME œuvrent dans l’efficience, sérénité et durabilité. Entre autres critères, il a montré que les PME doivent produire en quantité et en qualité pour devenir partenaire de grands marchés nationaux et internationaux. "C’est la qualité qui façonne le prix", dit-il, en pointant du doigt les acteurs économiques rwandais qui doivent penser à la concurrence.

Ainsi, la qualité est la première norme qui attire les clients. Emmanuel Hategeka est aussi revenu sur le respect du temps et la performance des PME. Il s’est attaqué aux PME qui produisent une petite quantité de leurs produits, moins encore, introuvables ou trouvables après une longue période de commande. Le facteur temps reste un pilier des affaires, car il rend les PME consistantes et permanentes dans une zone économique.

L’exposition "Made in Rwanda" fera toute la lumière sur le pas franchi par le Rwanda en matière des PME. Pour certains acteurs économiques, les unités de transformation au Rwanda se heurtent au problème d’emballage et de la technologie très élémentaire, ce qui freine leur développement et efficience.

Le Rwanda prétend réduire voire, supprimer dans les jours à venir, l’importation des habits de seconde main et des chaussures. Selon le Ministre du Commerce, François Kanimba, leur importation englouti une bagatelle de 60 millions de dollars par an. La cloche a donc sonné pour que les PME rwandaises (usines textiles) prennent la relève et produisent en quantité des habits et se lancent dans la tannerie. Dans cet itinéraire, le Rwanda deviendra, ipso facto, le Singapour de l’Afrique suivant ses prévisions de la Vision 2020.

Safari Byuma


 

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