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Rwanda-agriculture : machinisme, moins cher…

Par 2016-03-29 13:30:40

[caption id="attachment_2859" align="aligncenter" width="731"]Le Rwanda est doté d'une telle machine multifonctionnelle à Bugesera, sud-est   (Photo archives) Le Rwanda est doté d’une telle machine multifonctionnelle à Bugesera, sud-est (Photo archives)[/caption]


 

Il y a cinq ans que le Rwanda était à son plus bas seuil d’utilisation des engins mécaniques dans le secteur agricole, soit à 1%. Des efforts ont été conjugués pour l’introduction des machines dans ce secteur et à présent, le pays est au taux de 18%. Cependant très peu de Rwandais réalisent que le machinisme agricole est moins cher que la main d’œuvre qui fait recours à la houe. Des chiffres parlants témoignent le fait.

Au Rwanda la politique d’usage des machines est bel et bien établie et des facilités sont notables à l’endroit des agriculteurs professionnels. Par exemple, pour des petits agriculteurs qui disposent des étendus ou terrains ne dépassant pas 5 ha, ils bénéficient d’appui de l’Etat en ce qui concerne l’irrigation à moindre échelle (petites aires).

Le coût porté sur l’achat des moteurs et des tuyaux et accessoires pour le pompage d’eau vers les cultures, est assuré à 50% par l’Etat. Ce dernier encourage les privés de s’imprégner dans la mécanisation du secteur agricole, car il est rentable.

En termes des chiffres, voici le parallélisme des coûts entre le recours au machinisme agricole et la main d’œuvre (agriculture archaïque ou rudimentaire) au Rwanda. En effet, pour cultiver un ha à la houe, il faut débourser entre 350 000 à 400 000 FRW sur une période d’environ sept jours. Mais pour un tracteur, il faut payer 50 000 FRW de location et 150 000 FRW tenant lieu du coût du carburant et salaire journalier du conducteur, soit au total un coût de plus ou moins 200 000FRW. Avec une machine, le travail est bien fait (terrain bien préparé) et la durée d’exécution s’estime à quelques heures seulement.

Le défi pour ces engins agricoles n’est rien autre qu’ils doivent œuvrer sur de grands espaces alors que la main d’œuvre peut s’exécuter sur de petites surfaces morcelées comme il en était le cas pour le Rwanda avant l’introduction de la politique de consolidation des terres arables.

Pour le Dr Innocent Nzeyimana, Chef du Département de la Conservation des Terres, Irrigation et Mécanisation au sein de l’Office Rwandais d’Agriculture (RAB en sigle anglais), le recours au machinisme agricole est une question des mentalités, sinon la politique y relative donne facilité à l’agriculteur. "Le changement des mentalités permettra aux Rwandais de développer l’agriculture et de réaliser de plus en plus une production à haute gamme", remarque-t-il.

Selon des études faites à des différentes périodes au Rwanda, 60% des terres arables sont acides. Pour surmonter ce défi, le Dr Nzeyimana parle de l’apport d’engrais chimique et du fumier organique, mais aussi d’une agriculture mécanisée en vue d’une agriculture intensive et extensive.

Le Dr Nzeyimana nuance aussi sur le bon usage des engrais par la population et de la bonne semence. "Très peu de gens (agriculteurs) respectent les normes", regrette-t-il.

Safari Byuma


 

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