https://www.traditionrolex.com/25 FARDC cherchent à éradiquer les groupes armés

FARDC cherchent à éradiquer les groupes armés

Par 2016-04-26 10:00:57

Les FARDC tentent de lutter contre les groupes armés (Photo archives)

Au Kivu et au Maniema, les FARDC s’en vont en guerre contre les miliciens. Et bien que des pertes en vies humaines sont notées des deux parts, les soldats congolais refusent tout repos tant que ces milices continuent d’énerver le processus de paix voulu par tous. Dans cette opération Sukola II, ne sont épargnés ni les ACPLS, ni les Nyatura, ni les FDLR, ni les Sheka, ni mêmes les Raïa Mutomboki. Les miliciens se coalisent pour tenter de résister, mais ils ont échoué.

Selon le Général Léon Richard Kasonga, porte-parole des FARDC, les soldats congolais sont en train de mener des opérations dans l’est du pays contre des forces négatives. Des opérations conjointes de l’armée congolaise et de la police ont été annoncées en début avril pour combattre les groupes armés comme l’APCLS, les Nyatura ou même les FDLR. ″On attaque les groupes armés sans distinction″, explique le porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu/Opération Sukola II. ″Il n’est pas étonnant qu’ils se coalisent pour tenter de résister, mais ils ont échoué″, ajoute-t-il.

La Monusco est absente de cette zone. Les humanitaires n’osent pas revenir sans de plus amples informations sur leur sécurité. Mais l’armée accuse les déplacés et les camps de servir de base arrière. Deux militaires auraient été capturés et même détenus dans l’un de ces camps. Au sein de la communauté humanitaire, on craint des manipulations, sans être à même de démentir, alors que le gouvernement provincial a déjà accusé les déplacés d’être des criminels et fermé unilatéralement un camp de déplacés de Masisi.

Des pertes de part et d’autres

″Quatre militaires ont été tués plus trois autres ont été blessés côté FARDC et trois combattants rebelles Raïa Mutomboki (ndlr = en swahili ꞉ Citoyens en colère) ont été tués″, a déclaré à l’AFP le capitaine Dieudonné Kajibwami, porte-parole de l’armée dans cette zone.

Ces miliciens sont apparus en 2005 comme milice d’autodéfense à Shabunda, à l’extrême ouest du Sud-Kivu contre les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Le concept a ensuite prospéré et fonctionne aujourd’hui comme une franchise dont se prévalent de nombreux groupes disséminés au Nord et au Sud-Kivu.

Selon AFP, un certain nombre de groupe Raïa Mutomboki ont abandonné toute revendication à caractère véritablement politique pour se transformer en bandes criminelles comme d’autres milices présentes dans l’Est congolais.

Les combats, entre les FARDC et des miliciens Raïa Mutomboki, ont eu lieu fin mars à l’aube dans le territoire de Kabare, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu. Selon la même source, le calme est revenu et les FARDC sont toujours à la poursuite du groupe de Raïa Mutomboki ayant attaqué leurs positions dans la localité d’Ihembe dans la chefferie de Nindja en territoire de Kabare.

″5 000 engins explosifs de guerre depuis mai 2015…″

Le service de la lutte anti-mines des Nations unies (UNMAS) a détruit plus de 5000 engins explosifs de guerre, en onze mois, au Sud-Kivu. Le responsable provincial de ce service, Elie Kambale a dressé ce bilan en marge de la journée anti-mines, célébrée le 4 avril de chaque année.

″Le bilan des activités de déminage est positif car au cours de nos activités, nous sommes arrivés à dépolluer ou à détruire plus de 5 000 engins explosifs de guerre depuis mai 2015 à ce jour″, a-t-indiqué. Il a révélé que quatre enfants ont été blessés, il y a deux mois, des restes explosifs de guerre dans la commune de Kadutu, à Bukavu, chef-lieu de la province.

Selon Elie Kambale, des enfants touchés sont admis aux soins dans un centre hospitalier de la place. L’ensemble de la province compte dix cas de personnes blessées, après l’explosif des engins de guerre. Le responsable de l’UNMASS au Sud-Kivu a cité le territoire de Fizi comme la zone la plus affectée du Sud-Kivu, suivie d’Uvira, Shabunda, Kalehe et Kabare.

Le coordonnateur régional de l’UNMASS/RDC avait indiqué que sa structure avait déminé environ 330 000 mètres carrés de terrain situés à côté d’habitations ou de terrains cultivables à travers le pays.

Environ 10 000 FDLR enregistrés

Depuis le lancement en 2015 de la première phase du recensement biométrique des réfugiés rwandais vivant au Sud-Kivu et au Maniema jusqu’au 31 janvier 2016, dix-mille trois cent trente-deux personnes ont été enregistrées par la Commission nationale pour les réfugiés (CNR).

Sans en donner les raisons, le chef d’antenne de la CNR à Bukavu, Gratien Mupenda Binankusu, a indiqué le 23 mars que cette opération suspendue le 31 janvier 2016 va être relancée au mois d’avril en cours. G. M. Binankusu a également souligné que lors de l’opération du pré-enregistrement, quarante-deux mille réfugiés ont été identifiés.

L’armée congolaise reconnait avoir eu des pertes ces derniers jours dans des attaques contre une coalition de groupes armés, dont les rebelles hutus rwandais des FDLR. 4 morts parmi les soldats congolais contre 12 du côté des assaillants. Dans le territoire de Masisi, à Mpati et ses environs où vivent quelque 30 000 déplacés. Les FARDC mettent en cause les déplacés eux-mêmes alors que le gouvernement provincial réclame la fermeture des camps.

Thaddée Hyawe-Hinyi

 

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