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Brexit : une femme prochain premier ministre britannique

Par 2016-07-11 08:32:05

Theresa May, la favorite au poste de Premier ministre britannique (Photo FRANTZESCO KANGARIS  AFP)

Pour la première fois depuis Margaret Thatcher, le Royaume-Uni sera bientôt dirigé par une femme. La succession du Premier ministre britannique David Cameron, qui a annoncé sa démission au lendemain du référendum sur le Brexit, se jouera entre deux femmes : la ministre de l’Intérieur, Theresa May, et la candidate pro-Brexit, la secrétaire d’Etat à l’Energie, Andrea Leadsom.

La lourde tâche d’entamer les négociations de sortie de l’UE

Eurosceptique notoire, même si elle avait rejoint le camp du maintien dans l’UE, la première a obtenu 199 voix. La seconde, 84 voix. L’autre candidat pro-Brexit, le ministre de la Justice, Michael Gove, a été éliminé, après n’avoir obtenu que 46 voix. Les deux candidates seront départagées par le vote des membres du parti au cours de l’été et le nom de la gagnante sera annoncé le 9 septembre.

Le prochain Premier ministre britannique aura la lourde tâche d’entamer les négociations de sortie de l’Union européenne. Ce processus devrait durer plusieurs années et dont l’issue demeure incertaine.

Brexit : qui est Theresa May, la favorite des sondages pour remplacer David Cameron ?
Qui pour succéder à David Cameron ? Cinq candidats se sont avancés, jeudi 30 juin, pour prendre la succession du Premier ministre britannique, qui a annoncé sa volonté de démissionner après la victoire du "Leave" au référendum sur le Brexit.
Le nouveau locataire du 10, Downing Street sera connu au mois de septembre, à l’issue d’un vote au sein du Parti conservateur, disposant d’une majorité au sein de la chambre des communes.

Parmi les prétendants, la ministre de l’Intérieur de l’actuel gouvernement, Theresa May, fait figure de favorite. Francetv info dresse le portrait de celle que les médias britanniques présentent comme "la femme la plus puissante depuis Margaret Thatcher chez les conservateurs."
Une eurosceptique qui a mis de l’eau dans son vin

Theresa May a annoncé sa candidature dans une tribune, publiée dans The Times (en anglais). "Après le référendum de la semaine dernière, notre pays a besoin d’un dirigeant qui soit fort et reconnu pour traverser cette période d’incertitude économique et politique, et pour négocier dans les meilleurs termes la sortie de l’Union européenne", a-t-elle écrit.

David Cameron, partisan du "Remain" au référendum sur la sortie du Royaume-uni de l’Union européenne, a dû démissionner pour laisser la place à un partisan du Brexit.

Theresa May a été mise en avant par plusieurs élus conservateurs comme la seule candidate susceptible de rassembler les deux camps opposés au sein du parti.
Eurosceptique dans l’âme, la ministre de l’Intérieur avait choisi, en début d’année, contre toute attente, de rester fidèle au Premier ministre et de défendre le maintien dans l’Union européenne.

Mais elle a fait le service minimum, défendant même une limitation de l’immigration, thème favori des pro-Brexit. Un équilibre qui lui a permis de ne pas être disqualifiée après la victoire du "Leave".

Une femme de poigne comparée à Margaret Thatcher

Les journaux britanniques et internationaux comparent depuis plusieurs années la ministre de l’Intérieur à l’ancienne Première ministre britannique. En 2014, le Financial Times (en anglais) parlait d’elle comme "la femme la plus puissante depuis Margaret Thatcher chez les conservateurs." Elle occupe, en effet, le poste de ministère de l’Intérieur depuis 2010, un record à ce poste.

Positionné à droite du Parti conservateur, elle a souvent fait preuve de dureté envers les délinquants ou dans les débats sur l’immigration. En pleine crise des migrants, à la fin 2015, elle a ainsi prononcé un discours remarqué où elle dénonçait "l’immigration massive qui menace" la Grande-Bretagne, selon le Guardian (en anglais).

Cette fille de pasteur anglican, comme Margaret Thatcher, veut s’imposer comme une femme de poigne. "Elle joue habilement avec l’image de Thatcher, celle d’une femme ferme bien ancrée à droite, à l’inverse de celle de l’homme faible lié avec les centristes que représente Cameron", analysait en 2013 auprès du Figaro Rodney Barker, professeur émérite de Sciences politiques à la London School of Economics.

Une figure respectée chez les conservateurs

La candidate, âgée de 59 ans, affiche une longue carrière au sein des conservateurs. Diplômée d’Oxford, elle travaille pour la Banque d’Angleterre et s’engage en 1986 en politique. Elle tente de reprendre une circonscription aux travaillistes, mais échoue à deux reprises. Elle parvient finalement à se faire élire députée du Maidenhead, une circonscription du sud de l’Angleterre, en 1997.

A partir de 1999, dans l’opposition, elle occupe presque continuellement des postes dans le "cabinet fantôme", mis en place afin de surveiller l’action du gouvernement travailliste de Tony Blair, explique La Croix.

Elle soutient David Cameron en 2005, lorsqu’il prend la tête du parti conservateur. Fidèle, elle est nommée ministre de l’Intérieur cinq ans plus tard, après la victoire des conservateurs aux élections législatives.

Juste avant Johnson dans l’abandon de Boris Johnson course à la succession de David Cameron, elle était présentée comme la seule à pouvoir vaincre le fantasque ancien maire de Londres.

"Boris a sa place réservée en enfer. (…) Nous devons nous mettre derrière Theresa, c’est elle l’adulte", affirmait un élu conservateur, selon nos confrères de Geopolis. Elle est aujourd’hui le premier choix des adhérents conservateurs, qui sont 36% à la soutenir, selon un sondage du quotidien The Times, dévoilé jeudi de la semaine dernière.

Source : Francetvinfo

 

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