[caption id="attachment_359" align="alignnone" width="768"] Innocent Bulindi explique que le BDF existe pour appuyer les PME[/caption]

 

Le Fonds pour le développement des affaires (BDF) n’est pas une banque comme l’opinion générale tend à le croire. Son Directeur Général (DG), Innocent Bulindi, lors de la conférence de presse de mercredi dernier, a montré bien qu’il s’agit plutôt d’un fonds de garantie visant la promotion des Petites et Moyennes Entreprises (PME).

" Nous ne sommes pas une banque de développement pour financer les projets de business. Loin de là ", dit le DG, Innocent Bulindi lors de la conférence de presse organisée dans les enceintes de cet établissement public le 11 mars 2015.

« On est une institution qui gère le fonds de l’Etat. Ce fonds est pour donner des garanties aux projets que les banques acceptent de financer du fait de leur capacité rentable et dont les concepteurs n’ont pas d’hypothèque. Ce sont en général des petites et moyennes entreprises qui opèrent dans le secteur agricole et non agricole, » explique-t-il aux journalistes.

La mission du BDF est donc différente de celle des Banques qui accordent des crédits alors que le BDF donne une garantie de 50% à un projet rentable et bancable.

Comme il a été démontré, le BDF a ses représentations au niveau de chaque secteur administratif au Rwanda. On y trouve deux employés du BDF qui doivent côtoyer la population et leur prodiguer des conseils dans le démarrage du business soit la création de petites et moyennes entreprises, leur apporter de l’aide dans l’étude des projets car en général ceux qui se lancent dans le business ne savent pas comment élaborer un projet bancable.

Ce staff du BDF donne des services qui permettront aux entrepreneurs de mériter la confiance des banques, des institutions de micro finance et des SACCO qui doivent accorder des crédits de business.

Sur ce point, le DG du BDF a fait savoir que leur institution collabore avec 414 institutions bancaires, les Microfinance et les SACCO.

Les Femmes et les jeunes qui veulent créer les PME ont droit à une aide de 5% du fonds du projet de la part du BDF, cela dans l’esprit de la politique nationale de la création d’emplois qui accorde des avantages aux groupes fragiles comme les femmes et les jeunes.

Un bilan positif

Le DG du BDF, M. Innocent Bulindi a montré que depuis 2011, il ya eu 2926 projets qui ont obtenu une garantie de 40, 6 milliards Frws alors que les prêts bancaires furent de 106,3 milliards de frws.

Pour les fonds accordés aux projets, les chiffres présentés font état de 8 155 projets bancables dont les prêts bancaires furent d’environ 20,8 milliards de frws alors que l’aide du BDF était de 15% soit 4,4 milliards de frws.

L’appui aux 33 SACCOS fut 1, 35 milliards FRWS. Encore, il a été remarqué que les créanciers dont la solvabilité est difficile sont évalués à 9% des bénéficiaires.

Le Fonds pour le développement des affaires (BDF) existe depuis 2011. L’objectif à sa création était de donner une garantie pour les projets bancables, apporter de l’expertise dans l’étude des projets bancables, accorder une partie du fonds pour lancer une petite entreprise, refinancer les SACCO (les coopératives d’épargne et de crédit au niveau des secteurs).

La création du BDF entre dans l’esprit de la stratégie de développement du Rwanda approuvée en 2013, EDPRS II, qui s’appuie sur quatre thèmes prioritaires à savoir la transformation économique, le développement rural, le développement des compétences et l’emploi des jeunes, et une gouvernance responsable.

 

Pascal Niyonsaba