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Rwanda-Industrie : nécessité d’une main d’œuvre qualifiée

Par 2016-09-27 13:22:04

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Le rapport publié par l’Agence Nationale de Recherche et de Développement (NIRDA) ce mardi 27 septembre montre que le manque de main d’œuvre qualifiée constitue un handicap au développement industriel du Rwanda.

"En plus de l’énergie électrique et de l’eau qui sont encore insuffisantes pour le fonctionnement et le développement du secteur industriel rwandais, la main d’œuvre qualifiée et la technologie appropriée pour assurer l’emballage des produits finis demeurent aussi lacunaires, " a déclaré Dr Joseph Mungarurire, Directeur Général de NIRDA.

A l’occasion d’un atelier de validation du Rapport de recherche sur les besoins actuels pouvant permettre l’augmentation de la production industrielle au Rwanda, les chercheurs aussi bien que les responsables du NIRDA ont convenu que les besoins en eau et en énergie sont encore couteux, et qu’à cela s’ajoute une main d’œuvre qualifiée encore insuffisante.

La recherche a notamment été conduite dans le domaine de la transformation des produits agricoles et de la biotechnologie ainsi que dans l’industrie pharmaceutique et chimique (Research and Technology Needs Assesment in Agro-processing and Biotechnology, pharmaceutical and Chemical Industries in Rwanda).

Bien que ces besoins apparaissent au premier plan, "il faut sillonner les industries locales pour se rendre compte de la réalité sur les besoins réels, sinon sur leur exhaustivité", a souligné Dr Mungarurire, justifiant ainsi la motivation de cette recherche.

C’est à ce titre que Dr Mungarurire a exprimé le vœu de voir la transformation des produits agricoles être conduite par des personnes ayant non seulement des connaissances approfondies sur les plantes qui les produisent, mais ayant aussi des connaissances qui leur permettent d’assurer cette transformation.

A propos de la mise en emballage des produits ainsi transformés, il a précisé que "d’ici peu, un entrepreneur sera présent au Rwanda pour promouvoir la production des différents paquets d’emballage".

Faisant allusion au coût qui demeure élevé de l’eau et de l’énergie nécessaires dans le secteur industriel, Dr Mungarurire a recommandé au gouvernement la réduction de leur prix.

Il a néanmoins fait valoir son espoir quant au développement des nouvelles sources d’énergies renouvelables avec notamment le Projet Kivu watt, ou la ligne électrique issue du barrage hydro-électrique de la Rusizi et autres.

La combinaison de ces différentes sources d’énergies pourra, souligne-t-il, réduire les coupures intempestives du courant électrique qui entravent les travaux dans les industries.

Revenant sur la main d’œuvre, Dr Mungarurire a rappelé qu’" il ne suffit pas d’avoir un nombre élevé de travailleurs dans une industrie, il faut qu’ils aient aussi de l’expérience".

Les besoins en ressources humaines, en énergie et en eau ou en infrastructures une fois satisfaits ne pourront suffire à eux seuls si la production agricole, par exemple, n’est pas suffisante.

A ce sujet, il a recommandé l’augmentation de la production agricole citant au passage l’exemple de l’usine de transformation des tomates au Rwanda, SORWATOM, qui a longtemps souffert de l’importation des tomates pour fonctionner car la production locale était insuffisante.

Il a renchéri sur l’aménagement de la route vers le district de Rutsiro qui permet aujourd’hui aux apiculteurs locaux d’acheminer leur production de miel à l’industrie de transformation de ce produit installée à Rutsiro-même.

Pour Joseph Karuranga, un Consultant qui a dirigé la recherche,  "il est important d’examiner scrupuleusement les besoins de chaque institution industrielle pour lui réserver des solutions appropriées et de nature à remonter sa production".

Selon lui, il ya d’une part de grandes industries capables d’une importante production journalière mais dont les moyens humains et matériels ne le permettent pas, et d’autre part de petites industries qui ont une main d’œuvre réduite mais qui sortent des moyens financiers importants pour, malheureusement, un rendement dérisoire.

Concernant les produits agricoles qui ont fait l’objet de la recherche en ce qui est de leur transformation industrielle, Karuranga a cité le maïs, le sorgho, le blé, le riz et le manioc.

Jean Louis Kagahe


 

 

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