https://www.traditionrolex.com/25 La BNR invite les banques à augmenter leurs prêts

La BNR invite les banques à augmenter leurs prêts

Par Admin 2016-12-29 11:11:19

La Banque Nationale du Rwanda (BNR) a lancé un signal aux banques commerciales les invitant à envisager d’augmenter l’émission des prêts, ceci après avoir révisé à la baisse le taux de mise en pension de 6,5 % à 6,25 %.

Le taux de mise en pension est le taux d’intérêt appliqué par une banque centrale aux banques qui lui empruntent des liquidités contre remise de titres, et pour la BNR , ce taux est resté inchangé à 6,5% depuis la mi-2014.

Le changement de situation a été annoncé hier par le Gouverneur de la banque centrale, John Rwangombwa, à la suite d’une réunion trimestrielle du Comité de stabilité financière et de celui de l’Examen de la politique monétaire.

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Rwangombwa John, Gouverneur de la banque centrale (archives)

Rwangombwa a déclaré que les comités ont constaté que le secteur financier national est sain et rentable , et ainsi que capable de résister aux chocs externes.

« Ils ont révisé le taux de mise en pension pour soutenir davantage le financement de l’économie par le secteur bancaire » a-t-il annoncé.

"Compte tenu des conditions macroéconomiques actuelles, le comité de politique monétaire a décidé de réviser le taux à 6,25 pour cent au premier trimestre de 2017, passant de 6,5 pour cent pour appuyer davantage le financement de l’économie", a -t-il dit.

Rwangombwa a indiqué que le mouvement avait pour but d’envoyer un signal aux banques commerciales opérant dans le pays pour envisager d’augmenter les prêts donnés et à des coûts moins chers.

Cependant, le gouverneur de la banque centrale a mis en garde sur l’impact de ce changement de taux qui pourrait ne pas être immédiat en termes de réduction des taux des prêts ou d’augmentation des prêts émis car il y a de multiples facteurs au-delà du taux de mise pension.

"Il n’y a pas d’impact direct attendu immédiatement en termes de réduction des taux sur les prêts. Il existe de nombreux facteurs qui influent sur le taux des prêts. Il ya beaucoup d’autres facteurs sur lesquels nous travaillons en collaboration avec les banques pour en réduire l’effet ", a déclaré Rwangombwa.

Il a néanmoins ajouté que, pour le moment, la banque centrale reste optimiste que le signal lancé aux banques aura un effet souhaité, ajoutant que les forces de la demande auront également un rôle énorme sur l’impact ciblé.

"Nous ne pouvons pas non plus être sûrs de l’impact exact qu’il y aura sur l’augmentation des prêts émis mais nous restons optimistes qu’il y aura de bons résultats. Mais cela dépend aussi de la capacité du côté de la demande. Par exemple, si vous regardez la performance des prêts nouvellement autorisés, il a augmenté de 4,1 pour cent. La demande était assez faible ", a déclaré Rwangombwa.

Il a noté que lorsque l’indice de référence a été abaissé les années précédentes, il a eu un impact, en particulier sur l’augmentation du montant des prêts émis.

Les banquiers restent prudents

Le président de l’Association des Banquiers du Rwanda, Maurice Toroitich, a déclaré que le changement du taux montre que la banque centrale vise à avoir plus d’investissements et atteindre plus de croissance économique.

"La compréhension générale est que lorsque l’autorité de la politique monétaire réduit les taux d’intérêt, l’implication tend vers l’acquisition de plus de liquidités injectées dans l’économie pour stimuler l’investissement et la croissance. C’est l’attente la plus standard », a déclaré Toroitich .

Toroitich, qui est également Directeur Général de la Banque commerciale kenyane du Rwanda (KCB-Rwanda), a déclaré que le taux directeur ( policy rate) est très différent du taux du marché ( market rate), qui est déterminé par les forces de l’offre et de la demande.

"L’équilibre du taux d’intérêt est déterminé par l’offre t la demande. Le taux de mise en pension est un signal, et la façon dont le marché se comportera dépendra en grande partie des forces de la demande. Si l’équilibre entre l’offre de crédit et la demande de crédit n’est pas équilibré, il est peu probable que vous assistiez à une baisse rapide du taux », at-il dit.

D’autres facteurs qui influencent l’impact cible, selon le banquier chevronné, comprennent la structure de la liquidité sur le marché, et celui qui a la liquidité sur le marché actuellement , c’est juste des investisseurs institutionnels telles que les compagnies d’assurance qui adaptent leurs le prix selon le marché.

Selon les experts, un impact remarquable n’est susceptible d’être ressenti que dans environ 12 mois.

Jean Louis Kagahe

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