[caption id="attachment_462" align="alignnone" width="768"] Une de neuf maisons mises à nues par un vent violent durant les cinq derniers mois[/caption]

 

Les maisons mal construites des rescapés du génocide contre les Tutsi dans le district administratif de Ruhango plus précisément dans le secteur de Ntongwe dans la cellule de Kayenzi, ont été ôtées de leurs toitures le 10/10/2014 par un vent violent. Du coup, neuf foyers passent la nuit dans des maisons sans toiture, annonce kigalitoday.com.

Alors que les préparatifs de la commémoration de la 21^ème année post-génocide contre les Tutsi vont bon train, des rescapés dans tous les coins du pays ne cessent de hausser leur voix pour acquérir une aide de l’Etat. Ici et là dans le pays, des vents violents ont détérioré les maisons des rescapés. Dans le district administratif de Ruhango, l’illustration va tout droit dans le secteur de Ntongwe. Neuf maisons sont dépourvues de leurs toitures à la suite d’un vent fort et violent qui a fait ses exactions le 10 octobre dernier.

Les familles des victimes de cette intempérie quasi-saisonnière, ont aussitôt demandé assistance aux autorités du lieu. Leur doléance est restée depuis lors, lettre morte, car ces foyers purgent de grandes peines dans ces maisons non couvertes. "Le soleil accablant et les pluies nous tombent dessus. Les cahiers de nos enfants sont mouillés ainsi que des matelas, nous passons un véritable calvaire depuis cinq mois", a attesté devant kigalitoday.com, Mme Julienne Bamurange.

Les intempéries prouvent la fragilité de leurs maisons

Ces familles qui reconnaissent que leurs maisons sont mal construites, ont essayé plusieurs fois de faire recours à l’administration du district de Ruhango qui leur a refusé d’en dire un seul mot dans un meeting qui avait eu lieu dans un village de Nyarurama, non loin de la place du drame. Les veuves ont dénoncé l’attitude du Maire du district de Ruhango, M. François Xavier Mbabazi qui ne leur avait pas accordé la parole dans la même réunion à Nyarurama.

"Une femme du nom d’Espérance Mukamudenge qui avait interpelé au téléphone le Maire François Xavier Mbabazi lors des exactions du vent violent, n’a pas été autorisée à prendre la parole parce que le Maire l’avait remarquée dans la foule et savait d’avance sa question", a noté Kigalitoday.com

Les autorités les plus souples pourront réhabiliter ces maisons avant la date du deuil national à la mémoire des victimes du génocide qui s’articule entre le 07 et le 13 avril, en plus de la période de 100 jours qu’a duré ce drame contre l’humanité du dernier siècle. "On est habitué à des tels gestes généreux, mais après le deuil, on oublie notre calvaire", a dit Akimana, rescapé du secteur de Rugalika.

 

Safari Byuma