[caption id="attachment_505" align="alignnone" width="768"] Malgré l’état de lieu d’une température allant à 55C 0 , les Berbères de la Libye résistent toujours à la canicule (Photo UNESCO)[/caption]

 

Sur les dix lieux identifiés très chauds au monde, l’Afrique détient cinq, révèle une enquête faite par le magazine américain Foreign Policy. La Libye elle seule, compte deux villes les plus chaudes suivie de la Tunisie.

Un classement élaboré par le magazine américain " Foreign Policy " distingue les endroits les plus chauds au monde. Sur les dix lieux identifiés, cinq sont africains. Le désert du Sahara a conditionné les températures au Libye et en Tunisie. Plus surprenant, ces températures n’effraient pas des milliers de personnes qui continuent de s’y installer, bravant parfois les 58 degrés Celsius, note ledit magazine au www.slateafrique.com. Ces sites sont :

El Azizia en Libye avcc 58 C°

La température à l’ombre la plus élevée en Afrique a été enregistrée à El Azizia. La ville n’est que quatrième au classement mondial, derrière l’Iran (70 degrés), l’Australie (69 degrés) et la Chine (66,6 degrés). El Azizia, située au Nord-Ouest du pays est balayée par les vents du désert du Sahara qui peuvent faire varier les températures de presque 20 degrés en quelques heures seulement. La chaleur n’effraie pour autant pas les quelques 300.000 âmes qu’abritent la ville. Malgré la température moyenne annuelle de 48 degrés, El Azizia est un haut-lieu du commerce entre les côtes méditerranéennes et les régions du sud de la Libye.

Ghadamès, toujours en Libye avec 55 C°

La Libye renferme donc les deux endroits les plus chauds d’Afrique. Surnommée la perle du Sahara, l’oasis de Ghadamès est inscrit depuis 1986 au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Selon le magazine Foreign Policy, "La plupart des rues de la ville sont couvertes pour faire de l’ombre aux 7.000 Berbères qui y vivent. La température moyenne pendant
les mois les plus chauds est de 41 degrés". Le record enregistré est de quelques 55 degrés, ajoute le magazine américain.

Kebili (Tunisie) avec aussi 55 C°

Kebili, au centre de la Tunisie est assez proche de Ghadamès. Comme la ville libyenne, le record est de 55 degrés. "Malgré la chaleur caniculaire et les hivers glacials, Kebili est la plus vieille ville peuplée de Tunisie", rapporte Foreign Policy. Plus de 18.000 personnes y vivent.

Tombouctou au Mali avec 54,4 C°

Dans cette ville du Nord-Mali qui fait tristement la "Une" des journaux, le record de chaleur est de 54,4 degrés. Classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, la "ville" aux 333 saints" est connue pour ses manuscrits, tombeaux et mosquées. La cité a prospéré au XV^ème au XVI^ème siècle grâce au commerce et à son université islamique mondialement reconnue. La chaleur étouffante, qui atteint les 42 degrés de moyenne en mai, n’empêche pourtant pas les Ansar Dine de détruire le patrimoine de la ville. Plus de 32.000 personnes résident à Tombouctou, désormais, ville disputée par des islamistes radicaux.

Wadi Halfa au Soudan avec 52,8 C°

La ville, frontalière avec l’Egypte, se situe dans une vallée. Plus de 15.000 âmes habitent la
cité, dont le record de chaleur culmine à 52,8 degrés. Bordée par le lac Nasser, "La ville s’enorgueillit de ses ruines, d’une valeur inestimable", explique Foreign Policy. Lors des mois d’été, la température moyenne y est de 42,2 degrés. La cité soudanaise, grâce à sa position stratégique, est toujours un haut lieu du commerce régional, rappelle le Foreign Policy.

 

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