https://www.traditionrolex.com/25 Rwanda-services médicaux : les hôpitaux publics mieux appréciés que les privés

Rwanda-services médicaux : les hôpitaux publics mieux appréciés que les privés

Par 2015-03-27 09:24:18

[caption id="attachment_541" align="alignnone" width="768"]En cas de transfert vers les hôpitaux, les adhérents à la mutuelle ne sont pas toujours bien reçus (Photos archives) En cas de transfert vers les hôpitaux, les adhérents à la mutuelle ne sont pas toujours bien reçus (Photos archives)[/caption]


 

Les services médicaux des hôpitaux publics sont de loin supérieurs et appréciés par plusieurs Rwandais que ceux des cliniques et hôpitaux privés. La raison en est que l’Etat contraint toutes les institutions publiques dont les centres de santé et les hôpitaux à livrer de bons services à l’endroit des clients ou malades. Les cliniques privées transfèrent naturellement leurs malades dans les hôpitaux publics, mais l’inverse ne se fait pas au Rwanda…

Suite…

La mutuelle de santé permet à tout le monde de se faire soigner mais...

" Avec la mutuelle de santé même le citoyen à moindre revenu peut fréquenter un hôpital, un centre de santé ou un dispensaire public. Mais les soins qui lui sont donnés dépendent de l’humeur du personnel soignant alors que ces derniers, par le sermon d’Hypocrate, ont juré d’accueillir et de traiter le patient sans discrimination … pourtant ceux qui disposent d’une assurance appelée la mutuelle de santé sont des malades de seconde zone."

Tels sont des propos d’un certain Assiel Ntabyera qui se fait soigner par la mutuelle mais qui a eu à utiliser une autre assurance-maladie avant de perdre son emploi et tomber dans la catégorie mutuelle comme il le dit. La soixantaine près, cet ancien fonctionnaire qui connait même le sermon d’Hypocrate pense que le traitement réservé aux détenteurs de la mutuelle dans des hôpitaux des districts ou pour certains cas transférés dans les hôpitaux de référence laisse à désirer.

"Dans un centre de santé comme celui de Kicukiro où je me fais soigner on nous traite bien. Mais dès qu’il ya un cas de transfert c’est le calvaire. Il faut aller dans un hôpital de district ou de référence pour attendre avant de se voir refuser un lit car la priorité c’est pour ceux qui ont les moyens de payer."

Il a ajouté que pour les ambulants disposants d’une mutuelle, il est des fois où on leur demande de rentrer et d’attendre un mois, deux mois ou même trois mois

" On nous dit que l’on donne rendez-vous selon que le cas est urgent mais certains décident de servir les adhérents à la mutuelle dès qu’il n’ya plus d’autres malades assurés ailleurs. C’est mon cas, j’avais une dent à faire arracher et j’ai eu toutes les peines du monde pour avoir des soins dans un service de dentisterie dans un hôpital de Kigali."

 La mutuelle nous a permis d’accéder à des soins de maternité sûrs 

D’un autre côté, les clientes des services de maternité louent les bienfaits de la mutuelle même si elles dénoncent le comportement de certaines accoucheuses qui pêchent par la négligence, qui passent du temps sur les téléphones ou qui s’endorment dans les chambres de garde alors qu’il ya des femmes qui attendent l’accouchement et le travail déjà avancé.

"Quand on nous demandait de payer la mutuelle de santé, on ne savait pas le bien fondé de la pratique mais les grands bénéficiaires sont les femmes car il ya une baisse sensible des accouchements à domicile. Et lors d’une césarienne, la mutuelle aide à réduire le coût. Avec la mutuelle, on n’a pas peur de la consultation prénatale et par conséquent l’accouchement est médicalement assisté. Ce qui a conduit à la lutte contre la mortinatalité," a expliqué Madame Christine Uwimbabazi qui a eu trois accouchements par la mutuelle alors qu’elle a accouché à la maison lors de sa première grossesse et qu’elle a des risques pour elle et son enfant.

[caption id="attachment_542" align="alignright" width="211"]Dans des centres de santé publics , les clients disposent de la mutuelle de santé (Photo archives) Dans des centres de santé publics , les clients disposent de la mutuelle de santé (Photo archives)[/caption]

Pour ce qui est du comportement de certaines accoucheuses, Madame Christine Uwimbabazi qui a eu à se faire soigner à l’hôpital de Kinazi n’arrive pas à comprendre comment lors d’une garde de nuit une infirmière peut négliger un accouchement en passant un long moment au téléphone alors que c’est un cas d’urgence. « Ce sont des cas isolés mais il ya des moutons noirs dans le personnel paramédical dans les institutions sanitaires publiques, » a-t-elle affirmé.

En définitive, il s’avère que même si le gouvernement rwandais a mis en place des infrastructures sanitaires pour de bons soins à la population, qu’il ya des efforts dans la formation du personnel soignant et que les différentes assurances-maladies sont là pour réduire le coût des soins, il ya des points sombres dans l’octroi des services aux malades et les auteurs ne sont que des individus et non des institutions comme l’attestent les témoignages de ceux qui les ont fréquentés.

Avec la politique de l’Etat qui demande à tous les Rwandais de donner de bons services en parallèle des contrats de performance, les institutions privées et publiques engagées dans le domaine de santé, prennent de plus en plus conscience du respect des patients et de leurs droits. Les médias ne sont plus réticents à dénoncer tout geste d’indifférence remarqué chez un personnel de santé envers un malade. Dans les jours à venir, on ose croire que les services médicaux seront assurés dans des conditions adéquates pour toutes les institutions privées et publiques.

Fin

 

Safari Byuma & Pascal Niyonsaba


 

 

 

image

3 Comments

Join the Conversation

https://www.traditionrolex.com/25 https://www.traditionrolex.com/25