[caption id="attachment_782" align="alignnone" width="768"] Migrants clandestins sauvés du naufrage[/caption]

 

Des jours ne passent sans qu’il y ait naufrage des migrants clandestins qui tentent de traverser la Méditerranée pour gagner l’Europe, mais en réalité tous ne fuient pas les conflits dans leurs pays car, nombreux sont aussi ceux qui migrent pour des raisons économiques. 

Si les guerres et le terrorisme génèrent des réfugiés en masse en provenance du Moyen- Orient comme en Syrie, l’Irak, l’Afghanistan ou le Yémen, il y en a autant qui viennent de l’Erythrée, du Ghana, du Mali ou d’autres pays sub-sahariens tel que les données officielles de Frontex 2014 le prouvent.

Comme on peut le lire sur le site www.atlantico.fr , il est facile de remarquer des migrants clandestins provenant du sud du Mali, alors que le conflit qui a secoué ce pays s’est déroulé au Nord.

Ceci ramène à l’image que les Africains se font de l’Europe qu’ils considèrent comme une opportunité, une panacée pour tous leurs problèmes économiques. Cette conception qu’ils se font de l’Europe vaut, autant pour ceux qui fuient les conflits armés dans leurs pays que pour ceux qui fuient les problèmes socio-économiques qui rongent leurs pays. 

Il faut également noter que dans cette dernière catégorie d’immigrants motivés par de nouvelles perspectives économiques, on trouve par exemple en Libye toute une population en provenance d’Afrique subsaharienne.

Ces derniers ont pu s’y établir pour vivre sur place mais en devenant persona non grata, ils envisagent ou de repartir chez eux, ou de franchir la mer Méditerranée.

Parmi ceux qui partent pour des raisons économiques, on trouve des personnes issues des classes moyennes et qui ont passé des années au chômage après leurs études. Quelles que soient leurs qualifications professionnelles.

Fuyant ainsi des systèmes minés par la corruption et le clientélisme, ils tentent de trouver la chance ailleurs, en Europe surtout.

D’autres ont commencé leurs études dans leurs pays d’origine et n’ont pas pu les achever faute de moyens, et dès lors, ils décident de faire l’aventure de la traversée de la mer. Enfin d’autres sont envoyés par leurs parents et familles avec l’espoir qu’ils gagneront un peu d’argent et ainsi leur feront des transferts des fonds à partir de l’Europe.

Jean-Louis Kagahe