[caption id="attachment_785" align="alignnone" width="768"] Groupe des Xénophobes zoulous chassant les étrangers[/caption]

 

A la fin du mois de Mars 2015, Goodwill Zwelithini ka Bhekuzulu, le roi des zoulou aura demandé aux migrants étrangers présents en Afrique du Sud de « faire leurs bagages et de retourner dans leurs pays d’origine »,engageant ainsi une escalade de violences à Durban contre ces derniers.

Ces migrants pour la plupart commerçants somaliens ont connu des moments durs, certains y ayant laissé leur vie. Néanmoins, certains membres de la haute classe politique sud- Africaine, notamment des Ministres, avaient précédemment tenus des propos nourris de haine contre les étrangers en démontrant que leur présence sur place est l’effet d’une quelconque pitié.

Selon le site www.lemonde.fr, cette xénophobie a été banalisée au sommet de l’Etat car, souligne-t-il, l’élite politique a participé très largement à cette montée xénophobe.

Le site fait remarquer qu’en début de l’année 2015, la Ministre de l’Eau avait jugé que le fait d’avoir « des petits commerces » tenus par des étrangers pouvait mener à un « désastre ».

La Ministre des Petites Entreprises s’était pour sa part engagée à renforcer la réglementation à l’encontre de ces commerçants accusés de pratiquer une concurrence « déloyale ». Elle ira jusqu’à dire que « les étrangers doivent comprendre qu’ils sont ici grâce à notre bonne volonté », et que « notre priorité, c’est avant tout notre peuple. »

Quant au Secrétaire Général de l’ANC, le parti au pouvoir, Guede Mantashe, il a encouragé le Gouvernement à « durcir les lois sur l’immigration »,ce qui fut déjà en 2014. Il a même proposé l’établissement des camps de réfugiés pour mieux contrôler les étrangers illégaux.

A partir de ces déclarations virulentes, la voie à la violence xénophobe était ouverte et propice.

L’Afrique du Sud dont la démographie avoisine 50 millions d’habitants, compte en même temps quelques cinq millions d’immigrés originaires pour la plupart d’Afrique australe, de la Corne de l’Afrique et du sous-continent indien.

Jean-Louis Kagahe