Atlas Mara investit dans la BPR
[caption id="attachment_878" align="alignnone" width="769"] Le DG de la BPR, Ephraïm Turahirwa, l’homme qui a relancé la BPR (Photo Gérard Rugambwa)[/caption]
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La Banque Populaire du Rwanda (BPR) a enregistré un bénéfice de 864 millions de frws fin 2014, alors qu’en 2013, elle avait connu un déficit de 5,167 milliards de frws. Ce succès a attiré l’investisseur Atlas Mara qui s’engage à acheter 45% des actions pour une valeur de 22, 5 millions de dollars américains.
La BPR qui entamait sa plongée dans le noir en 2013 avec un déficit de plus de 5 milliards de frws, s’est relevée l’année suivante pour gagner plus de 800 millions de frws. Atlas Mara qui cherchait à investir dans le secteur bancaire en Afrique ne pouvait trouver un meilleur partenaire que la BPR.
“Pour une action d’une valeur de 1000 frws, Atlas Mara a ajouté un bonus de 133frws et devra payer 1133 frws car il a été impressionné par les états financiers après un audit externe,” révèle Ephraïm Turahirwa, directeur général de la BPR.
En date du 18 avril 2014, les actionnaires de la BPR ont approuvé l’achat par Atlas Mara de 45% des actions de la banque pour une valeur de 22,5 millions de dollars. Et les accords préliminaires sont déjà signés comme l’affirme Clément Ayabateranya, Chef de service du Département des Actionnaires de la BPR.
Atlas Mara déjà présent à la Banque Rwandaise de Développement (commercial), voudrait, après la conclusion définitive de ce marché, fusionner les deux banques pour en faire une. Il compte aller jusqu’à 60% des actions pour devenir le principal actionnaire.
Pour les actionnaires, cette action hissera la BPR à la seconde place après la Banque de Kigali (BK). Et pour les clients, quand le capital augmente, les possibilités d’octroyer des crédits deviennent plus importantes.
“Avec la création de la nouvelle banque suite à la fusion de la BRD commerciale et la BPR, les crédits de plusieurs milliards seront accordés aux clients,” souligne M. Ephraïm Turahirwa, directeur général de la BPR.
Selon M. Turahirwa, la BPR dont le capital social n’était que de 15 milliards, avait pris la décision de l’augmenter jusqu’à 30 milliards pour faire face à la compétition qui devient farouche avec l’arrivée de nouvelles banques en provenance des pays de la région.
Faute de trouver des investisseurs dans le pays, BPR s’est tournée vers l’étranger et a conclu un marché avec Atlas Mara.
[caption id="attachment_882" align="alignnone" width="769"] La BPR va fusionner avec la BRD commerciale pour devenir la 2ème banque du pays (Photo Safari Byuma)[/caption]
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Investissement dans l’immobilier
La BPR a lancé un projet de construction de deux immeubles de neuf niveaux chacun en partenariat avec la compagnie ENES dans le district de Nyarugenge à côté du siège actuel de la banque.
Cette dernière se chargera des travaux de construction qui devraient coûter 1,7 millions de dollars. A la fin des travaux, un immeuble reviendra à ENES et un autre à la BPR et abritera ses bureaux.
Turahirwa, un homme doté d’un charisme
A sa nomination à la tête de la BPR en mai 2013, Ephraïm Turahirwa a trouvé une banque au bord de l’abime. Il a fallu opérer une analyse profonde de la situation avant de passer au redressement financier.
“C’est un bon analyste financier. Après une analyse financière de la banque, Turahirwa nous a proposé des mesures qui viennent de porter des fruits,” témoigne Clément Ayabateranya. “Il est aussi très assidu au travail,” ajoute-t-il.
Ephraïm Turahirwa n’est pas un stagiaire dans la gestion de grandes entreprises. Avec une maitrise dans la gestion financière, Turahirwa a été souvent l’homme qu’il faut pour les entreprises en difficultés.
Il devient pour la première fois directeur général de la Banque commerciale du Rwanda en 2002 et la quitte en 2004 pour aller à la tête de Trust Investments pour une durée de 3,5ans. Il sera ensuite nommé vice gouverneur de la Banque Nationale du Rwanda et y restera pendant environ 2 ans. On sollicite son intervention dans “Rwanda Mountain Tea” en qualité de directeur général pour une période de 3,5 ans. Il sera amené à gérer les plantations de thé très dispersées le long de la Crête Congo-Nil telles que Nyabihu, Rubaya, Kitabi, Mata, Gisakura et Rutsiro.
Gérard Rugambwa
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