Le PSD vient de se montrer favorable à la révision constitutionnelle mais dans le cadre d’un amendement global de la constitution. Sa position s’ajoute à d’autres de différentes formations politiques, à l’exception du ”Green party” qui tergiverse encore.

A l‘exception du FPR qui soutient encore dans l’ombre la reconduction de son Président, Paul Kagame, la majorité des formations politiques membres au Forum des formations politiques du Rwanda se sont déjà prononcées en faveur de la modification de l’article 101 de la Constitution Nationale qui limitait le mandat présidentiel à un seul renouvelable une fois.

Les grandes formations dont le Parti libéral (PL) et le Parti Social Démocrate (PSD) ont déclaré à la presse ce week-end le vœu exprimé par leurs partisans de modifier l’article 101 de la constitution Nationale et donner ainsi la chance à Paul Kagame de se représenter aux élections de 2017, qui lui étaient jusqu’alors interdites par ledit article.

Ce vœu rencontre fort heureusement le contenu de l’article 193 de la même Constitution qui autorise aux parlementaires la révision de la Constitution via un référendum populaire, et tel en sera le cas pour l’art 101.

Lors de son 5ème Congrès ordinaire tenu du 23 au 24 mai 2015, les congressistes du PSD se sont exprimés en faveur d’une révision plus élargie de la Constitution au lieu de se pencher sur l’unique art 101, ce qui ferait un gaspillage d’énergie et des fonds, mais revoir tous les articles dont la raison d’être ne coïncide plus avec les réalités du moment.

Ces changements requièrent, selon le Dr Vincent Biruta, président du PSD, la participation de toutes les formations politiques et doivent se baser sur la vie entière du pays en s’appuyant sur les trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire.

Le Président du PSD réélu lors de ce congrès, le Dr Biruta Vincent, donne l’exemple de l’article sur les juridictions Gacaca qui apparait encore dans la Constitution au moment ou celles-ci ont déjà été clôturées.

De même, le parti PSD ne se limite pas à l’extension du mandat à plus de deux, mais insinue aussi la réduction sa durée allant de 7 ans a 5 ans seulement, et que tout candidat soit soumis à l’appréciation du peuple par la voie des urnes.

Pour le Dr Biruta, « rien n’empêcherait au Président en exercice de continuer à diriger du temps que le peuple est satisfait de ses prestations et qu’il en a encore la vigueur et la volonté ».
Le Dr Biruta en a profité pour annoncer que son parti présentera son candidat aux élections présidentielles 2017, et ce sera une deuxième fois après 2010 où il avait soutenu la candidature malheureuse du Dr Jean Damascène Ntawukuliryayo, alors Secrétaire général.

Le ”Green party”, quant à lui se prononce en faveur de la réduction du nombre d’années que doit durer un mandat allant aussi à la baisse jusqu’à 5 ans, mais ne se prononce pas clairement sur ce qui est de l’extension ou non du mandat présidentiel.

Tout compte fait, le peuple devra se prononcer par référendum après examen bientôt des différentes pétitions déposées au Parlement et son Assemblée Générale qui devra fixer les modalités et les dates dudit référendum.

Jean Louis Kagahe