Contribuer à l’élaboration d’un fichier électorale fiable et échanger sur l’octroi de la carte d’identité afin de donner la chance à ceux qui ne se sont pas fait inscrire de le faire, tel a été l’objectif d’une séance d’évaluation organisée par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) avec les partenaires aux élections de 2015 sur la réouverture partielle de l’enrôlement des électeurs, le 29 janvier 2015.

[caption id="attachment_118" align="alignnone" width="738"] Homme portant Bannas sur le vélo[/caption]

Dans cette réunion, toutes les parties prenantes ont présenté leurs rapports d’évaluations sur l’enrôlement des électeurs qui a eu lieu du 12 novembre au 12 décembre 2014. Alors que les partis d’oppositions et la société civile démontrent que cette activité a été caractérisée par beaucoup d’irrégularités, le CNDD-FDD, parti au pouvoir estime que ce ne sont que des rumeurs pour vouloir trainer les élections.
Corriger les irrégularités
La distribution incontrôlée de la carte nationale d’identité, utilisation des cartes d’identité dont ils ne sont pas titulaires, enrôlement multiples, enregistrement de la carte nationale d’identité sans la présence physique de la personne, enrôlement des mineurs, enregistrement des étrangers, tels sont certaines irrégularités remarquées par les partis d’opposition et la société civile lors de la période d’enrôlement.

Au nom des partis politique regroupés au sein de l’Alliance Démocratique pour le Changement, ADC-IKIBIRI, Léonce Ngendakumana président, indique que si la CENI n’est pas capable de trouver une solution à ces irrégularités, il faudrait reprendre le processus d’enrôlement.
Il propose l’utilisation d’un jeton électronique pour corriger le fichier électoral. Une solution proposée également par la société civile. Justine Nkurunziza, présidente de la Coalition de la Société civile pour le Monitoring Electoral,(COSOME) recommande à la CENI et au gouvernement d’utiliser la gestion de type biométrique afin de corriger les irrégularités.

Du côté alors du parti CNDD-FDD (parti au pouvoir), Onésime Nduwimana, son porte -parole explique que la période électorale a toujours été caractérisée par des discours incendiaires. Pour lui, ces irrégularités ne sont que rumeurs. Il rappelle qu’il est trop tard de corriger ces irrégularités et qu’il faut laisser le processus électoral suivre son cours normal.
Trouver un consensus
Selon Pierre Claver Ndayicariye, président de la CENI, cette dernière vise la confection d’un fichier électoral le plus inclusif possible. Pour Ndayicariye, ledit fichier doit permettre à tous les Burundais qui le souhaitent de se faire enrôler pour prendre part aux élections de 2015 comme électeurs et candidats.

Ndayicariye affirme que l’essentiel est d’avancer ensemble, en dialoguant et en mettant en avant l’intérêt supérieur du pays. Il demande aux parties prenantes d’apporter des solutions concertées et concrètes dans la production d’une liste électorale fiable et partager la meilleure approche de mise en œuvre de l’enrôlement partiel qui aura lieu après la production et l’affichage à travers le pays des listes électorales provisoires.

Sur la question des listes des inscrits lors de l’enrôlement des électeurs du 22 novembre au 12 décembre 2014, le président de la CENI, fait remarquer que l’aménagement du centre de traitement des données pour le démarrage de la saisie informatique des données de l’enrôlement des électeurs est avancé. Il informe que le travail de saisie pourrait commencer le 02 février 2015 sous la direction du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), unité de Gestion du Projet Elections 2015.

Bella Sonia Ndamiye