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L’Etat réoriente son intervention dans les écoles

Par 2015-08-10 11:07:59

[caption id="attachment_1686" align="aligncenter" width="748"]Le Secrétaire d'Etat en charge de l'enseignement primaire et secondaire, Olivier Rwamukwaya, face à la presse (Photo Primature) Le Secrétaire d’Etat en charge de l’enseignement primaire et secondaire, Olivier Rwamukwaya, face à la presse (Photo Primature)[/caption]


 

 

Les écoles libres subsidiées vont désormais bénéficier d’une certaine autonomie notamment en ce qui concerne la mise en place de leurs directeurs comme indiqué dans les nouvelles directives qui vont régir leur partenariat avec l’Etat.

Au cours d’une Conférence de presse tenue jeudi dernier sous la Direction de la Ministre Stella Ford Mugabo chargée des Affaires du Cabinet ministériel, le Secrétaire d’Etat au Ministère de l’Education chargé de l’Enseignement primaire et secondaire, Olivier Rwamukwaya est revenu sur le rôle que doit jouer l’Etat aussi bien dans les Ecoles publiques que dans les écoles libres subsidiées et privées.

S’appuyant sur les décisions issues du Conseil extraordinaire du Cabinet ministériel du 5 août 2015, Rwamukwaya a fait part à la presse des nouvelles propositions de partenariat tel que reprises dans les Projets du Décret Présidentiel relatif à l’intervention de l’Etat dans les Ecoles publiques, dans les écoles libres subsidiées et dans les Ecoles privées.

Parallèlement se trouve un Projet de l’Arrêté du Premier Ministre portant sur des dispositions particulières définissant le partenariat entre l’Etat et les écoles libres subsidiées.

La Ministre Stella Ford Mugabo a salué les dispositions reprises dans l’Arrêté du Premier Ministre car elles viennent lever l’équivoque en ce qui concerne le rôle que doit jouer l’Etat dans la gestion de toutes ces catégories d’Ecoles.

En effet, depuis 1987, seule l’Eglise catholique avait une convention avec l’Etat, mais par la suite d’autres Confessions religieuses ou des personnes associées, notamment les parents d’élèves ont créé des Ecoles, sans ignorer que des personnalités individuelles l’ont aussi fait.

Désormais, ces écoles qui se considéreraient au départ comme privées vont signer des conventions avec le Ministère de l’Education pour définir les domaines de son intervention et de son contrôle.

L’Etat définit les limites de son intervention

Selon Rwamukwaya ”l’intervention de l’Etat dans les Ecoles publiques se résume à leur construction, l’octroi de l’équipement, la mise en place du personnel et la rémunération, la formation des élèves et du personnel, la passation des examens des élèves et l’octroie des diplômes et la sensibilisation des parents pour la contribution au développement de ces écoles”.

Cette responsabilité de l’Etat, souligne Rwamukwaya, s’étend jusqu’aux écoles libres subsidiées, mais s’agissant de la construction des bâtiments et de leur réparation, l’Etat ne peut intervenir qu’en cas de nécessité.

Par contre, dans les Ecoles privées, l’Etat n’intervient ni dans la construction des écoles ni dans la mise en place du personnel ou dans leur rémunération, ni dans l’acquisition du matériel didactique et autres équipements.

Pour le reste, les écoles privées vivent sous le même régime que les écoles publiques et les libres subsidiées en ce qui concerne l’aspect pédagogique notamment les curricula et le contrôle de toutes les activités relatives au développement de l’enseignement.

Seulement, en ce qui concerne les curricula, il faut noter qu’il ya des Ecoles consulaires (Ecole française ou belge) qui suivent les programmes de leurs pays ou des Ecoles privées simplement qui ont choisi les programmes de l’étranger comme celui de Cambridge.

Rwamukwaya salue les dispositions reprises dans l’Arrêté du Premier Ministre car elles viennent lever l’équivoque en ce qui concerne le rôle que doit jouer l’Etat dans la gestion de toutes ces catégories d’Ecoles.

Avec les nouvelles dispositions, la mise en place des directeurs d’Ecoles va aussi être revue.
Concernant les écoles n’appartenant pas aux confessions religieuses, le Conseil d’administration proposera trois candidats à la Commission du service public habituellement chargé du recrutement et de mise en poste du personnel, et le favori à la compétition occupera la Direction.

Pour les Ecoles religieuses, il suffira que leurs responsables prouvent l’intégrité du prêtre ou du pasteur qu’ils auront choisi et il occupera automatiquement le poste.

Une autre précision qui apparait dans ces nouvelles dispositions est relative à la liberté de culte, car dans certaines écoles confessionnelles, les élèves étaient obligés d’adopter sinon de respecter le culte de leurs propriétaires.

Désormais, chaque élève ou enseignant aura le droit de prier selon sa religion pourvu que cette dernière soit agréée par l’Etat et ne nuise pas à la sécurité publique.

A titre de rappel, les écoles libres subsidiées s’étaient plaintes l’année dernière auprès d’une équipe de Sénateurs de l’intervention de l’Etat dans leurs Ecoles sans définir au préalable la limite de cette action.

Cette équipe alors dirigée par l’Honorable Thérèse Bishagara Kagoyire, Présidente de la Commission chargée des Affaires Sociales et Droits de l’Homme, a fait le tour du pays pour s’enquérir de l’état de l’Education.

Ces dispositions de l’Arrêté du Premier Ministre viennent à temps opportun car elles définissent clairement les limites du partenariat.

Néanmoins, en cas de dégradation de la situation dans quelque catégorie d’écoles que ce soit, l’Etat se réserve le droit de prendre ses responsabilités.

Jean Louis Kagahe


 

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