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Burundi : fortes violations des droits de l’homme

Par 2015-11-02 09:48:10

[caption id="attachment_2026" align="aligncenter" width="690"]Christophe Nkezabahizi massacré et toute sa famille nucléaire par les forces de l'ordre, après avoir servi pour l'Etat pendant 3 décennies  (Photo Twitter) Christophe Nkezabahizi massacré et toute sa famille nucléaire par les forces de l’ordre, après avoir servi pour l’Etat pendant 3 décennies (Photo Twitter)[/caption]


 

Les différentes violations des droits de l’homme font toujours parler d’elles dans différentes localités du pays. Certains observateurs avisés pensent même qu’elles passent à une vitesse supérieure car il ne se passe plus une journée sans entendre parler des personnes tuées, torturées, enlevées et emprisonnées. La liberté de mouvement est refusée aux citoyens burundais et étrangers notamment les Rwandais. La ligue burundaise de défense des droits de l’homme ITEKA laisse croire que le paroxysme est en voie d’être atteint en matière de violation des droits de l’homme au Burundi.

Selon la Ligue ITEKA, les violations massives des droits de l’homme se sont accentuées au Burundi surtout avec le mouvement anti-troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza. C’était en effet en avril 2015 quand des gens ont commencé à manifester dans les quartiers Musaga, Ngagara, Mutakura et Cibitoke de la capitale Bujumbura.

Depuis lors, certaines sources dont le site web ”afriqueeducation” indiquent que 200 personnes ont déjà été tuées, plusieurs centaines emprisonnées sans parler de nombreux burundais qui se sont réfugiés dans des pays voisins qui sont le Rwanda, la Tanzanie et la RDC.

Cette ligue laisse croire que les violations des droits de l’homme au Burundi commencent à dépasser les limites du tolérable. Pour le seul mois d’octobre qui vient de s’écouler, rapporte-elle, environ 21 personnes ont été tuées dont 10 de Ngagara parmi lesquelles la famille entièrement décimée du journaliste-caméraman Christophe Nkezabahizi, Charlotte Umugwaneza enlevée par des agents du service national des renseignements (SNR) avant d’être sauvagement assassinée, 6 cadavres découverts à Kayanza près de la forêt de la Kibira alors que ces personnes étaient incarcérées dans les cachots du commissariat de la police de cette province.

Pour le cas des personnes assassinées à bout portant à Ngagara, la ligue ITEKA parle d’une vengeance aveugle contre les innocents commise par des policiers parce que deux de leurs confrères avaient été tués dans ce quartier. Pour le cas de Charlotte Umugwaneza, une femme d’origine rwandaise et membre du comité exécutif de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME), la ligue affirme qu’il s’agit d’une exécution extrajudiciaire parce que la victime se trouvait déjà dans les mains du SNR.

Les anti-troisième mandat dans l’œil du cyclone

Concernant les six cadavres retrouvés à Kayanza, certains médias tels que RPA à travers son émission ”Humura Burundi” et la radio en ligne ” Inzamba agateka kawe”, ont rapporté qu’il s’agirait des ressortissants rwandais qui étaient incarcérés dans les cachots du SNR-Kayanza et du commissariat de police de la province Kayanza.

La ligue ITEKA rapporte aussi qu’au cours du mois d’octobre dernier, des enlèvements et arrestations arbitraires ont eu lieu tels que l’arrestation et l’emprisonnement au SNR de deux rwandais de la congrégation des frères dominicains, l’arrestation de 5 personnes à l’hôtel Shika de Matana (province de Bururi), l’enlèvement de 5 jeunes et d’un homme surnommé Chinois à Musaga ainsi que l’enlèvement d’une femme nommée Marie Goreth Mutekereji de Ngagara Q.6.

La ligue Iteka n’a pas manqué de déplorer que des Rwandais résidant ou qui viennent au Burundi sont refoulés, malmenés ou sont victimes d’autres exactions sans raison valable et convaincante.

Cette ligue avance que la plupart des personnes victimes des différentes violations des droits humains sont accusées très souvent à tort d’appartenir ou de soutenir la rébellion. Elle fait constater que les membres des partis d’opposition et de la société civile ainsi que tous ceux qui sont contre ou soupçonnés d’être contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza sont les plus visés par ces exactions. Ceux qui sont pointés du doigt comme étant des auteurs de ces dernières sont surtout la police et la jeunesse du parti au pouvoir CNDD-FDD (Imbonerakure) qui opéreraient leurs sales besognes en connivence avec les ”Interahamwe” de triste mémoire parce qu’ayant participé au génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda.

La ligue Iteka pense que l’Etat devrait arrêter immédiatement ces violations flagrantes des droits humains qui se commettent en faisant fi aux lois nationales dont la constitution, et internationales dont la Déclaration Universelle des droits de l’homme et le Pacte international des droits civils et politiques auxquelles le Burundi a bel et bien ratifié.

Tesire Mudahemuka


 

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