https://www.traditionrolex.com/25 Goma : Les veuves des militaires réclament les soldes des époux décédés

Goma : Les veuves des militaires réclament les soldes des époux décédés

Par 2015-11-16 11:35:17

[caption id="attachment_2083" align="aligncenter" width="773"]Les veuves des militaires manifestent pour réclamer les soldes de leurs maris (Photo internet) Les veuves des militaires manifestent pour réclamer les soldes de leurs maris (Photo internet)[/caption]


 

Une centaine de veuves des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont manifesté, début novembre, devant l’Etat-major de la 33ième Région militaire situé à Goma. Ces femmes dont leurs époux sont morts au combat réclament le paiement des arriérés de la solde qui revenait à leurs maris.

Ces femmes ont barricadé la route, avant de déclarer qu’elles viennent de passer quatre mois sans rien toucher. ″C’est depuis juin dernier que nous ne recevons plus la solde de nos maris. Nos enfants sont chassés de l’école faute de paiement des frais scolaires, mais ceux qui ont conduit nos maris sur la ligne de front sont insensibles à notre sort″, s’est insurgée une de ces femmes, la trentaine révolue. Elle portait un bébé au dos.

Pour manifester leur colère, ces veuves ont utilisé des pierres et des troncs d’arbres pour couper la route qui mène vers le Quartier général de l’armée, empêchant la circulation des engins motorisés sur ce tronçon. La police militaire est intervenue pour les disperser, mais la hiérarchie militaire n’a pas voulu commenter cette manifestation.

A Kanyabayonga (à plus ou moins 150 Km au nord de Goma), les épouses des militaires étaient accusées, il y a deux ans, de piller les champs des paysans faute de ration. Dans la province voisine du Sud-Kivu, les épouses des militaires étaient descendues dans la rue en décembre 2014 pour réclamer le paiement de plusieurs mois de solde de leurs maris.

″Où sont les droits des femmes des militaires ?″

Ces veuves disent que les autorités militaires n’ont pas de cœur. ″Ca fait plus de 7 ans que feu mon mari est mort au cours des affrontements entre les FARDC et les groupes armés au Nord-Kivu, et m’a laissé avec 4 enfants″, explique Mawazo, l’une des veuves décidées à rentrer dans leurs droits.

″Depuis, je vis dans les conditions inhumaines. L’un de mes enfants sérieusement malade, ne peut pas être soigné à l’hôpital sans argent. Tout le monde sait que c’est un orphelin, fils d’un soldat décédé au combat et pense que je n’aurais pas assez de moyen pour honorer la facture de ses soins médicaux″, conclut-elle, larmes aux yeux.

Dans un rapport intitulé Où sont les droits des femmes des militaires et des policiers ?qui a été publié en mars 2014, par l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO), des veuves des militaires vivant à Kinshasa ont déclaré que la prise en charge offerte par le Gouvernement ne leur permet pas de vivre ni d’entretenir leurs enfants.

Elles reçoivent mensuellement une somme d’argent qui varie entre 8000 FC (8,69 $) et 18 000 FC (19,56 $). D’autres ont signalé n’avoir pas d’informations aux sujets de leurs maris partis au front il y a plusieurs années. Elles ignorent s’ils sont en vie, s’ils sont morts ou portés disparu. L’administration de l’armée n’est pas en mesure de les informer sur le sort de leurs maris.

Thaddée Hyawe-Hinyi


 

image

3 Comments

Join the Conversation

img

MAGERWA

Serving you with integrity and efficiency  Sideloader Charge ou décharge un conteneur de (...)

https://www.traditionrolex.com/25 https://www.traditionrolex.com/25