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Le Burundi devrait adopter le profil bas

Par 2015-11-16 12:05:54

[caption id="attachment_2090" align="aligncenter" width="734"]Faustin Ndikumana dans une conférence de presse accordée aux journalistes (Photo TM) Faustin Ndikumana dans une conférence de presse accordée aux journalistes (Photo TM)[/caption]


 

Le Burundi risque de sombrer dans une pauvreté indescriptible, s’il venait de perdre les avantages offerts par l’AGOA et le partenariat UE-ACP à travers les accords de Cotonou.

Selon le président de l’association PARCEM, (Parole et action pour le réveil des consciences et le changement des mentalités), l’économiste Faustin Ndikumana, le Burundi risque de sombrer dans une pauvreté indescriptible s’il venait de perdre les avantages offerts par le programme américain d’aider les pays pauvres subsahariens à s’auto-développer (AGOA) et le partenariat entre l’Union Européenne (UE) et les pays africains, du Caraïbe et du Pacifique (ACP) à travers les accords de Cotonou.

Concernant le partenariat UE-ACP, le président de la PARCEM trouve que le Burundi s’enfoncerait dans une misère sans nom si jamais l’Union Européenne le lâchait complètement.

Il a rappelé que l’UE est le premier bailleur du Burundi, elle intervient dans le développement de plusieurs domaines dont la santé, l’éducation, les routes et l’énergie.

Elle avait promis, lors de la dernière conférence de Genève qui a réuni les bailleurs de fonds du Burundi, de décaisser à elle seule environ 800 millions d’euros pour financer certains programmes de développement contenus dans le Cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté, deuxième génération (CSLP II).

A cela, a-t-il dit, s’ajoute le retrait prochain et imminent du Burundi sur la liste des pays africains pauvres subsahariens, bénéficiaires du programme américain AGOA qui consiste à permettre à ces pays d’exporter et vendre leurs produits et marchandises aux Etats Unis sans payer les droits de douane.

Pour lui, le Burundi, pays le plus pauvre du monde en 2015 selon le Fond Monétaire International (FMI), ne devrait nullement perdre cette opportunité qui a permis, dans d’autres pays bénéficiaires comme le Rwanda, la Zambie, le Mali et le Sénégal, aux commerçants et opérateurs économiques d’en profiter pour s’auto-développer et développer leurs pays.

Accepter le dialogue

Faustin Ndikumana s’indigne de l’irresponsabilité des autorités burundaises face à la détérioration continuelle de la situation politique et socio-économique consécutive à l’arrêt ou la diminution des financements des bailleurs de fonds du Burundi.

Si la menace du Président Barack Obama de rayer le Burundi de la liste des bénéficiaires de l’AGOA à partir de janvier 2016 si les violations des droits de l’homme continuaient, était exécutée, Faustin Ndikumana fait savoir que le Burundi perdrait le marché du café et du thé.

Il a ajouté que certains Burundais commençaient à s’organiser pour y aller vendre d’autres produits comme les fruits et légumes. Il laisse croire aussi que la population burundaise et le pays allaient sûrement beaucoup en profiter dans les années à venir quand les secteurs de l’agriculture et de l’industrie seraient développés.

Faustin Ndikumana a donné conseil à ceux qui prétendent diriger le pays actuellement de tout faire pour ne pas perdre les avantages offerts par AGOA et les accords entre l’UE et ACP.

Selon lui, ils devraient adopter le profil bas et accepter le dialogue avec ses bailleurs afin d’éviter que le Burundi et ses habitants ne sombrent dans une pauvreté sans fin.

Tesire Mudahemuka


 

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