https://www.traditionrolex.com/25 FDLR : attaquer le Rwanda, une utopie

FDLR : attaquer le Rwanda, une utopie

Par 2015-11-23 10:31:07

[caption id="attachment_2118" align="aligncenter" width="771"]Un groupe des FDLR en RDC (Photo archives) Un groupe des FDLR en RDC (Photo archives)[/caption]


 

Les Forces Démocratique pour la Libération du Rwanda (FDLR) ont toujours envisagé de revenir dans le pays pour achever le génocide contre les Tutsi. Leur présence au Burundi aurait un double objectif : secourir le régime Nkurunziza en difficulté et préparer une attaque contre le Rwanda. Le retour au bercail du Lieutenant colonel Adam Bab en charge des services secrets des FDLR ce vendredi 20 novembre est un signe évident du démantèlement progressif de ce mouvement.

De sources généralement bien informées, les FDLR présents au Burundi pour secourir Pierre Nkurunziza dans la crise politique et sécuritaire qu’il traverse, auraient conclu un accord leur permettant de se servir de ce pays comme base arrière pour mener des attaques contre le Rwanda à la fin de leur mission.

Mais après la mort du général Adolphe Nshimirimana le 03 août 2015, la partie burundaise ne respecte plus les termes du contrat, en témoigne la lettre du Colonel Kabuyoya, de son vrai nom Colonel Anaclet Hitimana, surnommé aussi Gasarasi Odilo, adressée au Président Pierre Nkurunziza réclamant les honoraires de septembre et octobre impayés.

Elle demande également le renouvellement du contrat qui s’est achevé en octobre.
En outre, cette lettre exprime l’inquiétude des FDLR qui espéraient provoquer un ”grand mouvement vers le nord” et pouvoir s’infiltrer ainsi au Rwanda pour lancer leurs actions déstabilisatrices.

”Les provocations lancées jusqu’à présent contre le Rwanda chercheraient à inciter le Président rwandais, Paul Kagame, à intervenir et donner au Burundi toutes les bonnes raisons de lâcher les FDLR,” analyse cette situation une personnalité digne de foi. Néanmoins, le Rwanda n’a pas joué le jeu du régime CNDD-FDD.

Les Chefs des FDLR se rallient au régime de Kigali

Après le retour du colonel Gérard Ntibibaza qui était chargé de l’administration au sein des FDLR il y’a un mois, le Lieutenant colonel Désiré Habamungu, alias Adolphe Habmure, Kaduruvayo ou Adam Bab a pris la ferme résolution de sortir du nord Kivu pour se rallier au régime de Kigali.

Cet officier supérieur, ex chef des services secrets des FDLR, rentre avec toute sa famille composée de sa femme et de ses quatre enfants.

Il était chargé de traiter toutes les questions relatives aux relations extérieures. Sa défection est un coup dur pour les FDLR et le gouvernement burundais qui a jusqu’à présent nié toute présence des FDLR sur son territoire.

En sa qualité du patron des services de renseignement extérieur, il devrait avoir déjà fourni des informations détaillées et de surcroit de première main aux services rwandais concernés sur ce mouvement et sa présence au Burundi ainsi que leurs ambitions de destabiliser le Rwanda.

Plusieurs témoins occulaires et auriculaires ont souvent déclaré la présence au sein des services burundais de renseignement et de la police, des éléments des FDLR pour assurer les sales besognes.
Selon certaines informations, les FDLR seraient au nombre de 5000 dans la région, mais d’autres sources trouvent ce nombre irréel et ne dépasserait pas 2000.

De toutes les façons, de sources concordantes, qu’ils soient 2000 ou 5000, organiser une attaque contre le Rwanda serait une action suicidaire.

”Les FDLR ont été très affaiblis ces dernières années. L’ennemi reste plus au niveau idéologique que militaire,” souligne une source digne de confiance.

Le changement des alliances, un obstacle majeur aux FDLR

Il faut peut-être rappeler que lors de la guerre des FARDC contre le M23, FDLR avait appuyé l’armée congolaise en espérant trouver des facilités de mener des attaques contre le Rwanda à partir du territoire congolais.

Mais après le démantèlement de mouvement rebelle de M23 qui opérait au nord Kivu, le gouvernement congolais n’a pas tenu ses promesses.

Le pouvoir CNDD-FDD qui fait face à une guérilla urbaine dans la capitale burundaise où sont localisées les principales infrastructures économiques et les grands investisseurs du pays, serait irréaliste de provoquer une guerre dont l’issue serait fatal pour lui pour plusieurs raisons.

Face aux pressions de toutes parts, le régime Nkurunziza devrait accepter de se mettre sur la table des négociations dans un proche avenir pour trouver une solution à la crise que les tortures et assassinats ciblés ne parviennent pas à arrêter depuis six mois.

Suivront la normalisation des relations bilatérales et multilatérales. Et la réconciliation entre le Burundi et le Rwanda…Encore une fois, le projet macabre des FDLR aura échoué.

Gérard Rugambwa


 

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