Agri-business : une mine d’or inexploitée
[caption id="attachment_2565" align="aligncenter" width="747"] La Ministre Dr Géraldine Mukeshimana invite les investisseurs à profiter des opportunités offertes par l’agri-business (Photo Gérard Rugambwa)[/caption]
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La chaîne des valeurs dans le secteur d’agri-élevage au Rwanda offre d’immenses opportunités d’amasser de l’argent mais elle reste inexploitée. Dans une interview exclusive avec la ministre de l’agriculture et des ressources animales, il s’est révélé que les investissements dans ce secteur restent très limités alors que plusieurs facilités ont été mises en place.
Qui dit chaîne de valeurs dans le secteur d’agri-élevage parle de toute la chaîne de production à partir du paysan qui pratique l’agriculture ou l’éleveur qui garde son troupeau en passant par les commerçants grossistes des matières premières, les transformateurs, les transporteurs, les producteurs des intrants agricoles, les exportateurs, les détaillants, …
”Quelques investisseurs privés se sont déjà engagés mais ils restent encore très peu nombreux face aux opportunités qu’offre ce secteur,” affirme Dr Géraldine Mukeshimana, ministre de l’agriculture et des ressources animales.
L’horticulture regorge d’immenses opportunités d’investissement
Certaines, parmi elles, sont par exemple la filière de l’horticulture, comme le révèle l’Office rwandais de développement (RDB) dans son document sur les opportunités d’investissements au Rwanda.
Les producteurs Est africains, dont ceux du Rwanda, demeurent les mieux positionnés pour fournir des fleurs, des fruits et des légumes sur le marché en pleine croissance du Moyen orient et de l’Asie, précise RDB.
Mais le marché régional des légumes est également en plein essor, favorisé par l’urbanisation rapide, l’intégration et le développement du commerce régional, le développement du tourisme et de l’industrie, poursuit le même établissement rwandais, RDB.
Faut-il ajouter qu’un vaste marché s’offre aux investisseurs dans cette filière juteuse en Amérique du Nord où la production décline et la préférence des consommateurs se tourne vers les régions équatoriales.
Le Rwanda présente plusieurs atouts pour la pratique de l’horticulture comme celui d’un climat tempéré, des pluies abondantes et un riche sol volcanique.
Aussi la culture des légumes et des fruits trouve-t-elle dans le pays des Mille collines des conditions naturelles très bonnes pour produire à un coût peu élevé.
Des opportunités d’investissement dans la filière de l’horticulture se présentent aussi dans la logistique et l’emballage ou la conservation spécifique, montre RDB
La filière de lait, un marché insatisfait
La demande uniquement pour la ville de Kigali reste supérieure à l’offre, souligne RDB. ”La demande du lait pasteurisé pour le marché de Kigali est estimée à 680.000 litres par jour alors que la vente reste estimée à 83.000 litres par jour.” Lit-on sur la brochure de RDB sur les opportunités d’investissement dans le secteur d’agri-élevage.
La demande en lait de bonne qualité en ville et centres urbains est également insatisfaite. Tandis que le Burundi et la RDC reçoivent chaque jour 75.000litres par jour de lait de basse qualité, transformé de façon artisanale alors l’amélioration des conditions de production et de celle d’emballage ainsi que de distribution de ce produit pourrait accroitre le nombre de consommateurs.
Des unités de production existent dans le pays mais ont besoin d’investissement pour accroitre leur capacité de production.
C’est le cas de Mukamira Dairy dans le district de Rubavu sur les portes de la RDC qui recherche 6,5 millions de dollars.
Dans la ville de Kigali se trouve Rubirizi Dairy qui mérite 2,16 millions de dollars d’investissement en vue de satisfaire la demande.
Au sud, Nyanza Milk Processing peut fournir du lait dans toute la partie sud et l’ouest du pays, mais sa production peut être vendue aussi au Burundi et au Sud Kivu, en RDC. Cette unité voudrait accroitre sa capacité de production et divesifier ses produits.
Dans la filière volaille, pisciculture, alimentation du bétail, production du porc, irrigation, les investisseurs pourraient faire des fortunes car ce sont des filières presque inexploitées et où les possibilités de faire des affaires restent nombreuses.
Les facilités offertes aux investisseurs
Le ministère de l’agriculture et des ressources animales a mis en place plusieurs facilités pour appuyer les potentiels investisseurs dans l’agri-business.
Selon la Ministre en charge de ce portefeuille, Dr Géraldine Mukeshimana, toutes les importations devant servir dans l’investissement dans l’une des filières du secteur de l’agri-élevage sont exonérées. ”Parfois le MINAGRI peut supporter le coût,” dit-elle.
Dans le Fond de Développement des Affaires (BDF) se trouve un fond de garantie du secteur agricole pour ceux qui désirent un financement. Dr Mukeshimana ajoute que dans l’étude des projets, le MINAGRI appuie l’investisseur lorsqu’il ne dispose pas de compétences requises.
Mais la patronne du MINAGRI souligne aussi que les unités de transformation des produits d’agri-élevage sont mises en relation avec les producteurs locaux, leurs fournisseurs des produits nécessitant une valeur ajoutée.
Gérard Rugambwa
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