https://www.traditionrolex.com/25 La démarcation entre REB et MINEDUC piétine

La démarcation entre REB et MINEDUC piétine

Par 2016-03-01 13:47:12

[caption id="attachment_2662" align="aligncenter" width="761"]Les Sénateurs en visite au REB ont demandé tout simplement  l'application de la loi pour éviter les problèmes (Photo James R) Les Sénateurs en visite au REB ont demandé tout simplement l’application de la loi pour éviter les problèmes (Photo James R)[/caption]


 

La Commission politique et des affaires sociales au sein du Parlement rwandais, Chambre du Sénat, a entrepris de visiter différents établissements publics décentralisés de leurs Ministères pour se rendre compte de la démarcation effective de leur fonctionnement.

Le Directeur Général du REB, Janvier Gasana, ainsi que les membres du Conseil d’administration ayant évoqué quelques lacunes qui persistent encore dans ses rapports de fonctionnement avec le Ministère de l’Education, les Sénateurs ont recommandé la stricte observation de l’article 5 de la Loi Organique No 06/2009 portant dispositions générales applicables aux Etablissements publics.

L’article 5 qui parle d’un contrat de performance qui doit régir les deux parties stipule qu’” un contrat de performance est conclu par écrit pour une durée déterminée, entre l’autorité de tutelle et l’Organe de décision de l’établissement. Le contrat de performance détermine les compétences, les droits et obligations de chaque partie, en vue de la réalisation des objectifs de l’établissement public”.

Le Sénateur Tito Rutaremara qui fait partie de la Commission politique a expliqué aux responsables du REB que le même problème est remarquable dans d’autres établissements publics où il ya eu fusion d’institutions comme l’Office Rwandais de Développement (RDB) et autres, et que le plus dur reste la décentralisation financière.

A ce sujet, la loi organique de 2009 prévoit aussi une disposition selon laquelle ”chaque établissement élabore son budget annuel qui doit être approuvé par l’organe compétent et est exécuté conformément à la loi organique régissant le patrimoine et les finances publiques”.

Cette démarcation lacunaire du fonctionnement entre les deux organes se traduit, selon le Directeur Général du REB, par une pression parfois exercée par le Ministère sur les agents du REB, perturbant souvent le travail quotidien du REB.

A part cet aspect, la fusion des institutions au sein même du REB n’a pas encore pris une forme satisfaisante, selon le DG Gasana.

M. Gasana, montre que ”la coordination (umbrella) des institutions fusionnées au sein du REB existe bel et bien, mais il est parfois remarquable que tel ou tel autre département semble converger vers sa propre voie, ce qui gêne la synergie”.

Etabli par la loi No 44/2010 du 07/12/2010, REB a englobé les institutions antérieurement en charge des examens nationaux de l’école primaire et secondaire (RNEC), celle chargée de la gestion des crédits et des bourses universitaires (SFAR), l’Inspection Générale de l’Education (IGE), celle chargée des programmes nationaux (NCDC), la Commission chargée des enseignants (TSC) en plus du Département chargé de la technologie dans les écoles et de l’enseignement à distance (ICT& DeL).En 2012, le Ministère de l’Education a renvoyé au REB le projet un ordinateur par enfant (OLPC).

Après la fusion, le REB compte des départements tels que le CPDM ( curriculum and Pedagogical Material Distribution), EQSD ( Education Quality and Standards), TDM(Teacher Development and Management), E&AD (Examination & Accreditation), le département (ICT& DeL) chargé de la technologie et de l’enseignement à distance, HESLD (High Education Student Loans), Corporate Division et le projet OLPC.

Pour Gasana, cette fusion comporte en soi des avantages tel que la création d’une synergie même si cela n’est pas atteint à 100%, l’octroi d’un service soigné et peu couteux ainsi que la facilité de gestion de ces institutions.

Néanmoins, des défis s’interposent à cette fusion, telle que la surcharge des attributions, la synergie encore loin d’être réalisée ou un budget financier insuffisant.

A côté de ces défis majeurs s’ajoute la lenteur administrative et le manque des agents dans certains départements.

Malgré ces quelques difficultés qui persistent encore, Gasana en a profité pour expliquer aux Sénateurs l’état actuel de la qualité de l’enseignement qui, aux yeux de l’opinion publique, est en régression notoire.

La qualité de l’enseignement a été réorientée

Les Sénateurs ont profité de leur visite au REB pour demander des explications aux responsables du REB sur la baisse de la qualité de l’enseignement qui est décriée par la population et les actions menées pour remédier à la question.

A ce sujet, le Directeur Général du REB a expliqué que le niveau de la qualité de l’enseignement n’est pas en flagrante baisse comme cela circule dans les rangs de l’opinion publique, et que des politiques sont en cours d’exécution pour stabiliser le phénomène en ce sens que l’élève ne va plus apprendre pour emmagasiner des connaissances, mais plutôt apprendre tout en envisageant ce à quoi lui serviront ces connaissances acquises à l’école.

Pour y parvenir, Gasana a expliqué qu’il a fallu lever certains obstacles et pour ce, la double vacation des cours a été instaurée jusqu’en sixième année primaire par exemple.

D’autre part, poursuit Gasana, le nombre des cours a été réduit en procédant à la fusion de certaines matières ou leur suppression.

Concernant les infrastructures notamment la construction des salles des classes, l’affaire ne revient plus à l’Etat uniquement car les parents y participent. Cela a permis, dit-il, d’acquérir des salles suffisantes à court terme.

”Actuellement, un nouveau programme d’enseignement a été mis en place et qui tient compte d’atouts divers des élèves plutôt que sur des connaissances à stocker dans leurs cerveaux,” conclut Gasana.
L’enseignant n’est pus là pour inculquer les connaissances résumées dans des notes, mais plutôt pour apprendre à l’enfant les voies et moyens à suivre pour trouver des solutions durables aux problèmes qu’il aura à confronter à la sortie de ses études.

Pour le Sénateur Rutaremara ”il se pourrait que nos jugements sur la baisse de la qualité de l’enseignement ne soient pas fondés et que cela soit fait en comparaison avec des périodes qui ne cadrent pas avec la situation actuelle”.

Il a recommandé la prudence et d’observer tous ces changements qui s’appuient en grande partie sur des technologies nouvelles.

Jean Louis Kagahe


 

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