https://www.traditionrolex.com/25 ”Enfants de la rue” : une recherche proposée

”Enfants de la rue” : une recherche proposée

Par 2016-03-29 12:45:44

[caption id="attachment_2850" align="aligncenter" width="721"]Sénateur Gallican Niyongana de la commission sociale (Photo archives) Sénateur Gallican Niyongana de la commission sociale (Photo archives)[/caption]


 

A travers sa revue du Rapport annuel 2014-2015 de la Commission Nationale des Droits de la personne, la Commission au Sénat chargée des Affaires sociales, des droits humains et des requêtes de la population évoque la teneur que présente le phénomène des enfants de la rue et propose une recherche approfondie sur ses causes réelles en vue d’une solution durable.

La Ville de Kigali comme toutes les autres villes secondaires du pays connaissent une présence accrue des enfants de la rue. Et jamais une solution durable n’a été envisagée, sinon trouvée, pour éradiquer ce fléau. Ce dernier non seulement ternit l’image du pays, mais aussi hypothèque l’avenir de ces enfants et du pays en général.

Evoquant ce problème pendant la plénière du Sénat en fin de la semaine dernière, le Président de la Commission au Sénat chargée des Affaires sociales, des Droits humains et des requêtes de la population, l’Honorable Gallican Niyongana, a rappelé que ce problème a même été évoqué récemment à la 13 ème session de la Retraite nationale tenue à Gabiro dans le district de Gatsibo, Province de l‘Est.

Honorable Niyongana a souligné l’indifférence que les gens ont toujours réservée à ce phénomène pourtant important et a évoqué un plan d’action en cours qui sera exécuté par le Ministère de la justice en collaboration avec le ministère de l’administration locale, la Commission nationale des Droits de la Personne et la Police nationale.

Au même titre que d’autres sénateurs qui ont tenté d’analyser ce phénomène, Honorable Gallican trouve que chaque Rwandais devrait prendre conscience de l’ampleur du problème et s’appliquer à y apporter son sien dans le cadre de trouver une solution durable.

Selon Honorable Gallican ”la négligence populaire au sujet des solutions aux enfants de la rue nait du fait que tout le monde, y compris certains dirigeants, s’attarde sur des hypothèses selon lesquelles ces enfants fuient leurs familles parce qu’elles sont pauvres ou parce qu’elles sont en conflits permanents etc”.

Puisqu’il s’agit donc d’un problème de société, concluent les sénateurs, il faudrait que des chercheurs avisés tels que des sociologues et psychologues engagent une recherche approfondie et fassent des propositions concrètes au Gouvernement.

Pour l’Honorable Zéphyrin Karimba, le problème dépasse les limites des enfants de la rue car, dit-il, ”il ya aussi pléthore des personnes adultes qui s’adonnent à la mendicité dans nos villes, plus particulièrement dans la Ville de Kigali où l’on assiste à des files des mendiants notamment chaque vendredi de la semaine qui est devenu comme une journée officielle de la mendicité”.

Abondant sous le même angle, l’Honorable Tito Rutaremara a évoqué sa propre expérience du ”vendredi des mendiants” à Kigali pour avoir une fois donné l’aumône à un des leurs, puis s’est retrouvé du coup encerclé par un bon nombre d’autres mendiants.

Selon Honorable Rutaremara, ”il est vrai que notre pays a des citoyens démunis, mais le gouvernement a mis en place des programmes tel que le VUP (Vision Umurenge Programme) ou l’ ”Ubudehe”, et ces derniers ont été effectivement conçus pour les citoyens démunis en leur donnant du travail afin qu’ils puissent subvenir à leurs besoins”.

Comme conclusion concrète, Honorable Tito Rutaremara propose que les instances habilitées prennent leurs responsabilités, et que ces gens valides ou invalides qui affluent vers les villes pour mendier soient identifiés afin de recenser ceux qui doivent être récupérés sous les programmes ci-haut mentionnés et d’autres,plus valides, considérés comme des clochards qui doivent subir un traitement approprié.

Puisque assez souvent les enfants de la rue sombrent dans la consommation de la drogue et l’exécution des délits mineurs, ils se retrouvent parfois dans les Centres de réhabilitation où ils passent un moment relativement court, le temps de les soumettre à une réhabilitation.
Il y va de même de certaines personnes adultes qui errent dans les villes et qui aussi sombrent dans la délinquance pour se retrouver ensuite dans ces centres de transit.

A ce sujet les sénateurs ont fait une proposition au Gouvernement qui stipule qu’il faudrait ”accélérer le Projet de Loi en rapport avec la réintégration des personnes (enfants ou adultes) qui ont séjourné dans les centres de réhabilitation dits Transit Centres ”.

D’autres éléments du Rapport de la Commission Nationale des Droits de la Personne ont été présentés à la plénière du Sénat

Outre le phénomène des enfants de qui a retenu l’attention des sénateurs au même titre qu’il en a été à la 13 ème session de la retraite Nationale, la Commission des Affaires sociales est revenue sur les éléments évoqués dans le Rapport de la Commission Nationale des Droits de la Personne (CNDP) tel que l’emprisonnement de certaines gens sans qu’ils ne se soient jamais présentés devant un juge pour être condamnés.

Les sénateurs ont déploré ces agissements et se sont assignés de suivre de près cette situation pour qu’elle soit éradiquée.

Concernant les procès tranchés et non exécutés parce que les perdants n’ont pas les moyens pour indemniser ceux qui ont gagné le procès, les sénateurs ont proposé que ”soit accéléré le projet de loi instaurant les Travaux d’Intérêt Général (TIG) pour ceux qui perdent les procès et se retrouvent incapables de payer”.

Il a été enfin évoqué les problèmes qui sont encore présents dans le processus d’expropriation et la proposition est telle que ”doivent être urgemment récoltées toutes les informations au sujet des indemnités d’expropriation non remises aux bénéficiaires et qu’elles le soient sans délai”.

Tout en demeurant dans les limites du respect de la loi en rapport avec l’expropriation, qui réserve le droit à tout citoyen se croyant discriminé dans l’octroi des indemnités de faire appel, les sénateurs ont néanmoins proposé que ”les instances qui préparent les projets d’intérêt général exigeant l’expropriation collaborent étroitement avec les propriétaires des domaines fonciers et autres biens immobiliers à indemniser”.

Jean Louis Kagahe


 

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