Le XXVII ème Sommet des Chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union Africaine prévu à Kigali du 17 au 18 juillet apportera beaucoup de nouveautés. La présidente et le vice-président de la Commission de l’Union africaine devront céder leurs fauteuils et les commissaires feront de même. Pendant que des concertations se font pour le partage du pouvoir, l’hôte du Sommet, le Rwanda, se prépare à organiser cette grande messe africaine dans les conditions les meilleurs.

Le Rwanda qui accueille pour la toute première fois le sommet de l’Union Africaine a mis tout dans le paquet pour un satisfaire ses hôtes avec beaucoup de nouveautés au niveau des infrastructures.

Les travaux de construction de Convention centre qui doit abriter le Sommet des Chefs d’Etats et de gouvernements sont presque au bout. La ministre des affaires étrangères et porte-parole du gouvernement rwandais, Louise Mushikiwabo, a promis lors d’une conférence de presse la semaine dernière que début juillet, ce joyau que portera désormais la Ville de Kigali sera au point.

Il faut souligner que l’hôtel Marriott de Kigali, tout flambant neuf , n’attend que l’arrivée des dignitaires africains pour offrir à ses clients le service voulu.

La grande allée menant vers l’hôtel Serena et Marriott hôtel a bénéficié depuis quelques mois de bandes de troittoirs aménagés pour les piétons VIP et éventuellement les personnes vivant avec handicap….

Tout semble en ordre pour un accueil qui devrait créer l’envie de revenir pour un autre séjour dans la capitale rwandaise. Surtout que le premier passeport africain sera lancé.

Du nouveau au sein de la Commission de l’Union africaine

Mis à part le côté infrastructure, l’une de grandes questions à l’ordre du jour à Kigali sera l’élection du président (e) de la Commission de l’Union Africaine.

La présidente actuelle, Dr Nkosazana Dlamini Zuma, qui pouvait briguer un deuxième mandat, ne sera pas candidate.

Le pays d’accueil non plus ne compte pas présenter un candidat à ce poste clé. Ses intérêts se trouvent ailleurs. Des tractations sont donc en cours pour trouver le successeur de la Sud africaine. Et la SADC brûle d’envie de gagner deux mandats d’affilée à la tête de la Commssion de l’Union Africaine en trouvant un autre candidat valable pour occuper le fauteuil que l’épouse du Président sud africain actuel devra céder.

Trois noms sont cités par le site Operationspaix.net. Il s’agit de Jakaya Kikwete, l’ancien président tanzanien, Pelonomi Venson-Moitoi, l’actuelle ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Botswana et de Jean Claude de l’Estrac, c’est l’actuel Secrétaire général de la Commission de l’Océan indien.

Jakaya Kikwete serait soutenu par l’Afrique du Sud comme candidat de la SADC et Jean Claude de l’Estrac serait le plan B au cas où le consensus n’était pas obtenu avant la tenue du sommet de Kigali. Les autres blocs tentent également de converger leurs points de vue sur un candidat éligible.

Ainsi la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a déjà lancé des consultations autour du candidat, Abdoulaye Bathily, ancien ministre et diplomate sénégalais.

En Afrique de l’Est, le ministre mauricien de la santé, Anil Gayan, est officiellement candidat à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Un juriste de formation dont la candidature a été présentée précédemment plus d’une fois.

Un sommet sur les droits de l’homme

Ce XXVII ème Sommet des Chefs d’Etats et de gouvernements se penchera sur les droits de l’homme sur le continent, avec un accent particulier sur les droits de la femme.

Il va sans dire que le choix de Kigali pour abriter ce sommet se trouve ici justifié. Il constitue une reconnaissance des efforts du Rwanda pour donner à la femme la place qu’elle mérite dans la société et la lutte sans merci contre les violences faites aux femmes.

C’est un sommet qui devrait revenir sur les droits de l’homme bafoués dans certains pays africains et le cas du Burundi ne sera pas omis de l’agenda des Chefs d’Etats africains.

Mais comme c’est la question des mandats dont il s’agit ici et qui touche plusieurs Etats africains, une nouveauté serait une surprise et pour le monde et pour les Burundais qui en ont grandement besoin.

Gérard Rugambwa