https://www.traditionrolex.com/25 Nyaruguru : la journée de l’enfant africain célébrée

Nyaruguru : la journée de l’enfant africain célébrée

Par 2016-06-17 12:36:00

[caption id="attachment_3202" align="aligncenter" width="996"]Le thème de cette année rappelle que pour tous ces enfants leur place se trouve à l'école (Photo archives) Le thème de cette année rappelle que pour tous ces enfants leur place se trouve à l’école (Photo archives)[/caption]


 
Sous le thème "l’Education, comme fondement des jours meilleurs pour l’Enfant", le district de Nyaruguru en collaboration avec les clubs d’enfants des 14 secteurs du district et différents partenaires agissant pour l’enfance, a célébré, pour la 40 ème fois consécutive, la journée internationale de l’enfant africain la semaine dernière.

Selon la chargée du Genre et de la Promotion de la Famille dans le district de Nyaruguru, Madame Maureen Murebwayire, le sens de ce thème est de veiller à ce que chaque enfant de Nyaruguru, ayant l’âge scolaire, puisse aller à l’école sans aucune difficulté.

"Tous les enfants de notre district, parents et éducateurs de tous les échelons, doivent savoir et comprendre que l’éducation est indispensable pour le développement humain, surtout dans les pays émergents comme le Rwanda. L’époque où l’enfant rwandais attendait l’héritage matériel, en terrains ou en bétail de ses parents est révolu. L’enfant doit d’abord étudier afin qu’il soit responsable de ses actes et conduire son destin, être utile à lui-même individuellement, à sa famille, la société et à son pays." A indiqué Madame Murebwayire.

"Certaines de nos familles sont pauvres et la couverture des besoins de base est un long combat. Suite à la situation économique difficile dans la famille, les enfants n’ont pas actuellement d’espoir en leur avenir. Ils n’ont pas confiance en l’école, pas de perspectives prometteuses." Poursuit Mme Murebwayire.

Et pourtant selon, un fonctionnaire qui travaille dans le district de Nyaruguru, et qui est originaire de Kigali, ayant requis l’anonymat, le district de Nyaruguru a beaucoup d’atouts et cette pauvreté n’est pas justifiable.

En effet, actuellement, par exemple, un kg de patate douce coûte moins de 35 Frw dans le secteur de Kibeho, un kg de petit pois, 380 Frw dans le secteur de Ruheru, alors que dans la ville de Huye à moins de 10 km, les prix sont triples. Les autorités devraient aider la population à rendre plus rentables leurs productions agricoles et obtenir les moyens financiers d’envoyer leurs enfants à l’école.

Le district récompense les enfants les plus motivés

Au cours des cérémonies, le district a octroyé des récompenses particulières aux 10 élèves du district qui ont obtenu la meilleure note pendant l’examen national de fin d’école primaire pour l’année 2015. Les mêmes récompenses ont été réservées aux 10 clubs d’enfants les plus performants dans les 14 secteurs du district.

Dès le mois de juillet 2016, en collaboration avec les clubs d’enfants des secteurs et des villages les plus dynamiques et pour promouvoir leurs droits, il sera mis en place, une petite revue mensuelle, à travers laquelle les enfants de Nyaruguru pourront échanger leurs idées et proposer des solutions à leurs problèmes quotidiens.

En outre, dans les familles, dans les écoles et même dans la rue quotidiennement, les droits des enfants sont violés. Les parents et même les enseignants, professeurs et instituteurs ne connaissent pas assez bien les droits de l’enfant et les leur privent sans souvent s’en rendre compte.

Dans certaines écoles du district de Nyaruguru, des enseignants et instituteurs donnent des punitions indignes et incompatibles avec le respect de la personne humaine. Des sanctions comme le positionnement à genoux pendant plusieurs heures ou la position, " le nez contre le mur" sont encore malheureusement données par des instituteurs aux écoliers dans les centres scolaires du district de Nyaruguru.

L’enfant a besoin d’affection et de chaleur familiale

La majorité des familles de Nyaruguru n’a pas vraiment les moyens financiers suffisants pour satisfaire les droits de leurs enfants. Dans la famillle, l’enfant ne sent pas l’affection de la part des parents qui ont souvent d’autres occupations que l’encadrement régulier de leurs enfants.

Ce manque de chaleur fait que certains, parmi eux, ont tendance à la chercher ailleurs. Du coup, ils choisissent l’option inappropriée d’abandonner l’école, de quitter leurs familles respectives et de prendre le chemin des villes et centres de négoce en pensant que la vie y sera meilleure.

Pour occuper les enfants et essayer de les retenir dans leurs familles respectives et lutter contre l’abandon de l’école, le district de Nyaruguru, à partir les comités des enfants élus dans chaque secteur, a mis en place dans chaque village des groups d’enfants appelés "clubs".

Les enfants du village se rencontrent régulièrement sous la conduite d’un responsable adulte local, parlent de leur vie quotidienne et des difficultés qu’ils rencontrent. Avec les moyens limités, ces clubs mettent leurs efforts ensemble et peuvent, dans le cas échéant, résoudre un problème particulier survenu chez l’un de leurs membres. Selon Madame Murebwayire, la mise en place de ces clubs d’enfants a prouvé son efficacité dans leur épanouissement.

Le rôle de certaines ONG locales dans la promotion des droits de l’enfant

Dans le district de Nyaruguru, plusieurs ONG interviennent de façon significative dans la promotion et la protection des droits de l’enfant. A titre d’exemple, l’ONG "Plan International Rwanda" finance plusieurs projets qui visent le développement physique et moral de l’enfant, comme l’éducation à la petite épargne, la mise en place et le suivi des écoles prescolaires, appelées communément "Gardiennes" sur certaines sites scolaires. Aujourd’hui, à travers tout le district, "Compassion International Rwanda" paye les frais de la mutuelle pour plus de 3.000 enfants issus des familles les plus défavoriseées.

La Journée de l’Enfant Africain est célébrée chaque année, le 16 juin, en souvenir aux massacres de plusieurs centaines d’écoliers et lycéens noirs Sud africains. Le 16 juin 1976, ces enfants protestaient contre l’imposition de l’enseignement exclusif en langue "Afrikaans", langue identifiée, à l’époque des faits, aux partisans et défenseurs de l’apartheid, spécialement de race blanche. Aujourd’hui, il convient aussi de s’attaquer, de front, à tous les maux dont des enfants africains sont victimes, afin qu’ils bénéficient de leurs droits, comme tous les autres enfants des pays développés tel que le droit à l’éducation, à la santé, etc.

Domice Gasarabwe


 

 

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