FDLR : idéologie génocidaire à la porte
Le mouvement terroriste ”Forces pour la Démocratie et la Libération du Rwanda” (FDLR) reste une menace pour le Rwanda 22 ans après le génocide contre les Tutsi. Sans être capable d’inquiéter sur le plan militaire, il demeure néanmoins nocif sur le plan idéologique car il est actif dans la région et mérite une neutralisation définitive.
Le dernier sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL) a félicité le Président Joseph Kabila pour son action contre les groupes armés dont le FDLR.
Une résolution du sommet précédent tenu à Luanda le 18 mai 2015 avait encouragé le gouvernement de la RDC à poursuivre les offensives militaires contre le FDLR et les autres forces négatives, avec le souci particulier de neutraliser leurs structures de commandement.
Il est vrai que les différents médias ont parlé des traques organisées par les Forces Armées de la République Démocratiques du Congo (FARDC) au Nord Kivu et au Sud contre les groupes armés dont le FDLR.
La RDC avait divorcé avec la MONUSCO et a travaillé en solitaire sans l’appui de la force onusienne forte d’environ 20.000 hommes.
Du côté du Rwanda, l’on n’a pas vu les résultats qui l’on attendait, c’est-à-dire le rapatriement important de ces Rwandais . Il est donc difficile d’apprécier à sa juste valeur le travail fait par les FARDC dans la lutte contre le FDLR.
Un mouvement vers le Burundi
Dans la crise politico-sécuritaire que traverse le Burundi depuis plus d’une année, plusieurs informations concordantes ont à maintes reprises montré que le Président Pierre Nkurunziza a bénéficié de l’appui de FDLR pour s’imposer par la force au grand dam des opposants au 3 ème mandat illégal.
Des témoignages ont révélé la participation des personnes parlant le Kinyarwanda, la langue nationale des Rwandais, dans certaines opérations de police, à Bujumbura, la capitale burundaise.
Ils seraient au Burundi, en accord avec le régime CNDD-FDD, pour , en contre partie, bénéficier de l’appui de ce pays pour mener des attaques contre le Rwanda.
Mais au plus haut niveau, dans le pays des Mille collines, l’on rassure la population que l’on serait ”prêt à les accueillir d’une manière ou d’une autre.” Pour signifier que les rapatriés seront reçus à bras ouverts et réintégrés dans la société. Tandis que ceux qui reviendront avec l’esprit déstabilisateur seront combattus pour préserver l’intégrité et la sécurité nationale.
Des incursions au Nord et Nord-Ouest
Les hommes de FDLR intervenus au Burundi seraient venus directement du Sud Kivu sans constituer tous les effectifs de ces forces terroristes.
Ils sont restés actifs au Nord Kivu attaquant la population civile comme de coutumée et préparant toujours des actes de destabilisation du Rwanda.
Ainsi mi mars et mi avril, ils ont tenté des incursions successivement dans le district de Musanze et dans celui de Rubavu mais ont été repoussés par les RDF vers la RDC d’où ils provenaient et en uniforme des forces régulières RD Congolaises.
Le porte-parole ad interim des RDF, le Lieutenant colonel Réné Ngendahimana avait confirmé ces attaques et la reprise de la situation en main par les forces de l’ordre.
Des recrutements des jeunes seraient également organisés au Rwanda pour renforcer les troupes stationnées en RDC au moment où l’on parle des traques.
La menace reste malgré tout
Le dernier sommet des Chef d’Etat et de gouvernement de la CIRGL tenu à Luanda le 14 juin dernier aurait ignoré la situation sur terrain qui exige une vigilance constante.
Mais Kigali considère que FDLR ne dispose pas d’une armée capable de faire face aux RDF mieux équipés, plus entrainés et supérieurs en nombre. Des attaques sporadiques pour détaler par la suite sont possibles en vue de rappeler leur existence.
La grande menace reste au niveau de l’idéologie de génocide que ce mouvement continue à répandre dans la région, avec un effet destructeur. Et dans la lutte contre ce mouvement terroriste, la RDC et la MONUSCO, ainsi que les autres pays de la région, ne devraient par se reposer sur leurs lauriers. Même s’ils venaient à défaillir, le Rwanda ne pourrait pas manquer à ses responsabilités.
Gérard Rugambwa
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