Alors que dans moins de 14 jours les premières réunions organisées dans le cadre du Sommet de l’Union Africaine seront lancées à Kigali, le Chef de l’Etat, Paul Kagame, se montre très actif sur le plan diplomatiques avec des sorties et des visiteurs à Kigali. Toutes ces activités même s’elles ne sont toujours pas officiellement relatives au Sommet de l’Union Africaine, ne pourraient ne pas influer positivement sur le déroulement de cette grande rencontre continentale.

Le Chef de l’Etat, Paul Kagame, exerce ces derniers jours une intense activité diplomatique, à la veille du Sommet de l’Union Africaine. Du 20 au 21 juin, il a effectué une visite officielle au Maroc où il a été reçu par le Roi Mohammed VI qui l’a décoré de la plus haute distinction honorifique de ce pays de l’Afrique du Nord. Il a eu également une entrevue avec le premier ministre marocain, Abdel-Ilah Benkiran.

Au cours de cette visite, comme à l’accoutumée, il a rencontré le secteur privé pour lui présenter les opportunités d’investissement au Rwanda. La fin de sa visite à Casablanca, comme par hasard, devait correspondre avec le début de la visite à Kigali du Chef de l’Etat tchadien et président en exercice de l’Union Africaine (UA), Idris Deby.

Ce dernier, officiellement, était à Kigali pour se rendre compte de l’état d’avancement des préparatifs du Sommet de l’UA. Il faudrait peut-être rappeler que la présidente de la Commission de l’UA, Dr Nkosazana Dramini-Zuma venait d’effectuer aussi une visite à Kigali et était reparti satisfaite de l’état d’avancement des préparatifs pour l’accueil du Sommet de l’UA. La visite du Chef de l’Etat tchadien pourrait sembler de trop.

Et maintenant l’on parle de la visite du Chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, le premier jour du mois de juillet à Dar-es-salaam, où il devra lancer les travaux d’un forum commercial international (DITF) pour s’entretenir ensuite avec différentes autorités tanzaniennes en vue de renforcer la coopération entre les deux pays, selon le ministre des affaires étrangères de la République Unie de Tanzanie, Dr Augustine Mahiga, cité par différents organes de presse tant tanzaniennes que rwandaises.

Des concertations entre Chefs d’Etat

Que ce soit au Maroc avec le Roi Mohammed VI, à Kigali avec Idris Deby ou en Tanzanie avec Dr Pombe Magufuli, les entretiens de ces hommes d’Etat ne pourraient pas se limiter uniquement à la coopération bilatérale à la veille du Sommet de l’UA qui a du pain sur la planche.

Avec un sommet ayant pour thème "2016 : Année africaine des droits de l’homme, avec un accent particulier sur les droits des femmes", de grandes décisions devraient être prises à Kigali pour donner à la femme africaine la place qu’elle mérite dans le développement socio-économique du continent. Et lui permettre ainsi d’atteindre un plus grand épanouissement.

Il faut reconnaitre que la femme marocaine ou des autres pays du Maghreb a connu une grande évolution car elle peut aujourd’hui exercer une activité politique ou économique et arriver à un pouvoir économique.

Cependant elle reste soumise à l’homme par le biais du devoir d’obéissance inspiré du coran. Un réchauffement des relations à quelques semaines du Sommet pourrait contribuer à moins de rigidité et à la prise des décisions et recommandations de façon plus ou moins aisée.

A Dar-es-salaam, avec la nouvelle dynamique dans les relations rwando-tanzaniennes, l’on devrait aller au delà des relations entre les deux pays.

L’ancien président tanzanien, Jakaya Kikwete, a l’ambition de reprendre la place du Dr Nkosazana Dramini-Zuma, à la tête de la Commission de l’UA. Il va sans dire que le soutien du Rwanda serait vital pour ce candidat de la SADC qui pourrait trouver ainsi très facilement l’assentiment des pays francophones dont les relations avec le pays des mille collines sont au beau fixe que ce soit en Afrique centrale, en Afrique du Nord ou de l’Ouest.

Mais le Rwanda devrait demander aussi certaines garanties audit candidat et à la SADC qui aurait cherché à lui mettre les bâtons dans les roues dans le passé. Et parmi elles, le soutien formel à la stabilité du pays.

Gérard Rugambwa