https://www.traditionrolex.com/25 Brexit : conséquences limitées sur l’économie rwandaise

Brexit : conséquences limitées sur l’économie rwandaise

Par 2016-07-04 09:59:05

John Rwangombwa, Gouverneur de la Banque Centrale, BNR, rassure qu'il n' y a pas à s'alarmer (Photo archives)


 

Après la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne par voie référendaire, le Gouverneur de la Banque centrale rassure qu’au Rwanda il n’y a pas à s’alarmer sur un impact négatif éventuel.

Des incertitudes se multiplient de par le monde quant à l’avenir des économies nationales des pays ayant préalablement des échanges boursiers et commerciaux avec le Royaume Uni dont la population vient de décider de cesser d’appartenir à l’Union européenne.

Au Rwanda, le Gouverneur de la Banque centrale, John Rwangombwa, a rassuré qu’il n’y a pas à s’alarmer sur un impact négatif éventuel du Brexit sur l’économie nationale.

C’est à l’occasion de la réunion mensuelle conjointe du Comité chargé de la politique monétaire et celui chargé du suivi de l’intégrité et du développement des finances au sein de la BNR que M. Rwangombwa s’est ensuite adressé à la presse locale, la semaine dernière, pour rassurer l’opinion, affirmant que jusqu’à ce jour rien ne présage l’inclination de l’économie rwandaise face aux retombées du Brexit.

"L’économie du Rwanda a un faible lien avec l’économie britannique"

M John Rwangombwa a apaisé les esprits animés des craintes sur un éventuel impact du Brexit sur l’économie du Rwanda affirmant à la presse que l’économie rwandaise a un faible lien avec l’économie britannique.

"Notre économie n’est pas entièrement liée ou intégrée à l’économie britannique, mais l’on sait encore mal dans quelle mesure le Brexit pourrait affecter l’économie mondiale. Nous nous attendons à subir un impact indirect, mais nous ne pouvons pas dire encore dans quelle mesure", a déclaré Rwangombwa.

"Le plus grand impact porterait sur nos réserves mais, fort heureusement, nous ne disposons pas de beaucoup de réserves dans les monnaies qui ont été touchées, comme la livre sterling, qui a perdu environ 10 pour cent", a-t-il dit.

Les réserves du Rwanda en Livre Sterling sont de 1,1%, tandis qu’en l’Euro, il s’agit seulement de 0,2% du total des réserves. La majorité des réserves du Rwanda sont en dollars américains, à 83,2%, a éclairci le Gouverneur.

L’impact sur le commerce découlerait de la baisse de la consommation des importations dans les économies confrontées à des défis.

Encore faut-il souligner que les liens commerciaux du Rwanda avec le Royaume-Uni sont relativement faibles.

"Notre commerce direct avec le Ryaume Uni est d’environ 2% des exportations et 1% d’importations", a déclaré Rwangombwa.

"Indirectement, cependant, l’impact pourrait se faire remarquer dans les relations commerciales avec l’Union Européenne car, les exportations vers ce bloc sont d’environ 20%," a-t-il dit.

S’agissant de l’impact sur l’investissement, le gouverneur a déclaré que l’impact du Brexit sur certains pays pourrait réduire leur appétit et leur capacité à investir à l’extérieur.

Les devises en pleine tempête après le "Brexit"

Selon le journal français "Le Figaro" au lendemain du référendum, si "la City" n’a perdu que 3,15% à la suite du vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, les différentes places boursières du monde ont perdu gros, à l’image de Paris (- 8,04%) ou Madrid (-12,35%).

De son côté, Wall Street a perdu brièvement plus de 3%, et la Bourse de Tokyo a perdu 7,9%. Outre-Rhin, la Bourse de Francfort a perdu plus de 6%.

Décrivant la situation dans laquelle sont aujourd’hui plongées les économies nationales après le Brexit, le journal français "Le Monde" quant à lui, la décrit comme "une tempête qui a envahi les devises".

Ainsi reprend-il dans ses annales, "de son côté, le yen  ( monnaie du Japon ndlr) suit le mouvement inverse  : il décolle face à la plupart des devises (+ 5 % face au dollar depuis le 23 juin). Un mouvement jugé préoccupant par les autorités monétaires du pays, qui cherchent au contraire à affaiblir la devise nipponne pour soutenir l’économie de l’Archipel".

De même, poursuit "Le Monde", le franc suisse est lui aussi soumis à une forte pression à la hausse. Inquiète, la Banque nationale de Suisse se tient prête à intervenir pour freiner cette appréciation, et le fait savoir depuis des jours.

"Après un choc de l’ampleur du "Brexit", les devises, comme les Bourses, sont le premier réceptacle des craintes des marchés", analyse Christopher Dembik, chez Saxo Banque. Plusieurs mécanismes sont à l’œuvre.

"Le Royaume-Uni entre dans une période de fortes incertitudes, qui pèseront sur la consommation et l’activité. Certains économistes redoutent même que le pays ne tombe en récession", écrit le Monde.

Une partie de ces incertitudes pèsent également sur l’euro car, selon Christophe Boucher, économiste à Paris- Nanterre, "L’impact direct du ralentissement britannique sur l’économie européenne sera limité. En revanche, le risque politique est élevé."

Il y a peu de jours, le 23 juin 2016, que les citoyens britanniques se sont rendus aux urnes pour décider, si oui ou non, le Royaume Uni devait sortir de l’Union Européenne après 43 ans avec un statut de membre.

La victoire du "oui" avec 52% des voix a semé des ondes de choc, non seulement au Royaume Uni , mais aussi dans le reste du vieux continent et au-delà , dans le reste du monde.

Les conséquences immédiates ne se sont pas fait attendre car, au lendemain du scrutin, la bourse de Londres avait chuté.

Contrairement à David Cameron, Premier Ministre démissionnaire, qui suggère que la Grande Bretagne cesse d’être membre de l’Union européenne en octobre prochain, Jean-Claude Junker, Président de la Commission européenne, a dit ne pas vouloir attendre pour négocier la sortie de la Grande-Bretagne.

"Cela n’a aucun sens d’attendre jusqu’au mois d’octobre pour tenter de négocier les conditions de ce départ", a-t-il déclaré.

Jean Louis Kagahe


 

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