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UR : collation des grades et reconversion

Par 2016-08-01 15:04:32

[caption id="attachment_3471" align="aligncenter" width="673"]Quelques étudiants que viennent  gonfler les rangs des chômeurs (Photo PPU) Quelques étudiants que viennent gonfler les rangs des chômeurs (Photo PPU)[/caption]


La collation des grades académiques à 8500 étudiants de l’Université du Rwanda est le point de départ des difficultés diverses comme l’accès à l’emploi. Le Chef de l’Etat, Paul Kagame, recommande à ces récipiendaires la poursuite de leurs études pour pouvoir se montrer compétitifs sur le marché du travail.

Le Président Paul Kagame, qui a rehaussé de sa présence les cérémonies de collation des grades académiques des 8500 étudiants des différents collèges de l’Université du Rwanda, a désillusionné les nouveaux diplômés.

"Cette collation des grades ne constitue pas la fin du calvaire." A-t-il réveillé les consciences des jeunes récipiendaires après la passation des épreuves académiques.

Pour le Président Kagame, le premier grand problème est l’accès à l’emploi. Et ce sont les meilleurs qui seront vite casés car le nombre de places disponibles demeure inférieur aux demandeurs de travail.

Des fois la formation acquise ne correspond pas aux besoins du marché. D’où alors la nécessité de continuer les études, voire de sortir du cursus de formation académique classique pour embrasser la formation technique.

Paul Kagame a préféré nommé ces diplômés des "étudiants" car ils devront continuer à acquérir des connaissances en vue de s’adapter au marché du travail où la compétitivité demeure de rigueur.

L’Université du Rwanda a été la première à organiser la cérémonie de collation des grades académiques cette année 2016. Mais d’autres nombreuses universités privées suivront après pour un événement similaire. Plusieurs milliers de diplômés seront déversés sur le marché étroit rwandais du travail.

Le Gouvernement s’est donné pour objectif de créer chaque année 200 mille nouveaux emplois, en dehors du secteur de l’agri-élevage.

Cependant, les dernières statistiques montrent que le taux de chômage au Rwanda s’élève à 13,2% . Cela prouve que la politique nationale de l’emploi, les stratégies de développement économique et de réduction de la pauvreté (EDPRS II) qui accordent une place importante au secteur privé, ne parviennent pas à faire face de façon efficace au problème de chômage.

La création d’emplois comme une voie de sortie

Pour le Président Kagame, les jeunes doivent creuser les meninges pour se créer l’emploi et devenir ainsi pourvoyeur et non demandeur de travail.

A partir de l’école secondaire, dans les programmes l’on accorde une place, déjà au tronc commun, au cours d’entreprenariat en vue de préparer les jeunes à s’adapter aux réalités du terrain et à prendre des initiatives pour la survie.

Certains jeunes avancent souvent le problème de financement. Mais un Fond pour le développement des affaires (BDF) existe dans le pays et cette institution financière a créé des branches dans tous les districts pour s’approcher des jeunes.

Des conseils sont donnés pour l’élaboration des projets viables. Ceux qui ont le goût du risque tentent et trouvent parfois une voie pour gagner la vie et procurer l’emploi à d’autres.

L’école technique comme une solution durable

Au rythme actuel, il est presque impossible que tous les diplômés des universités du pays et de l’étranger puissent trouver un emploi au Rwanda.

Les connaissances acquises dans ces institutions ne correspondent pas toujours aux besoins du marché. Le Secteur privé, dans ses initiatives de lancer des affaires, manque souvent de main d’oeuvre qualifiée car les universités ne tiennent pas nécessairement compte des besoins du marché de travail.

Des fois, les hommes d’affaires désirent faire travailler plus des techniciens que des académiciens.

Le Rwanda a très bien compris le problème de manque de ressources humaines pour son développement économique, particulièrement les techniciens moyens et supérieurs.

Pour le moment, l’accent est mis sur la multiplication des écoles techniques pour parer à l’un des handicaps à la promotion de l’investissement dans le secteur de l’industrie.

Dans cette période transitoire, il faudra que les diplômés de nos universités acceptent la reconversion en embrassant la formation technique s’ils veulent rapidement trouver les moyens de survie.

Gérard Rugambwa


 

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