Le Président Paul Kagame recommande aux Chefs des services de renseignement en Afrique de collaborer pour la sécurité et le développement de l’Afrique. Les Chefs des services de renseignement se sont réunis à Kigali à l’occasion de la 13 ème conférence du comité des services de renseignement et de sécurité en Afrique (CISSA).

Selon le Chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, la responsabilité première des Chefs des services de renseignement est de préserver la sécurité des populations. Aussi doivent-ils collaborer pour une Afrique stable et donc prospère.

Qui dit collaborer dit échanger les informations et éviter de travailler en vase clos. Et selon Paul Kagame, aucun pays ne peut être considéré comme petit ou grand dans ce monde.

Aussi considère-t-il que le maintien de la sécurité dans un pays exige la collaboration des autres sinon l’échec serait inévitable.
L’insécurité n’est pas l’apanage des pays dits petits ou pauvres. Tout le monde est concerné et peut être frappé à n’importe quel moment. Des illustrations sont devenues monnaie courante en France par exemple. Mais d’autres puissances comme les Etats Unis ont perdu des vies humaines suite aux actions du terrorisme international. Aucun vaccin.

La technologie apporte de nouveaux défis

Avec l’usage de nouvelles technologies d’information et de communication (TIC), le monde jouit de nouvelles opportunités mais également de nouveaux risques, a montré Paul Kagame aux Chefs des services de renseignement.

Comme l’innovation technologique est accessible à tous, il s’avère nécessaire de collaborer pour préserver la sécurité et sortir de la vulnérabilité dont le continent est taxé.

L’une des responsabilités de ce comité des Chefs de renseignements et de sécurité est de préserver la stabilité de l’Afrique, condition nécessaire pour le développement économique, par l’octroi d’information aux décideurs politiques.

La juridiction universelle à l’ordre du jour

Le thème de cette 13 ème conférence du comité des services de renseignement et de sécurité en Afrique est ”La lutte contre la menace croissante de l’abus de la juridiction universelle contre l’Afrique.”

Le Rwanda, pour avoir été victime de cette justice universelle, ne pouvait que servir d’un cas pour illustrer combien cette justice est politisée. Au lieu de juger les présumés génocidaires, certains pays occidentaux avaient lancé dans les années 2007-2008 des mandats d’arrêt contre plusieurs officiers supérieurs rwandais.

Comme les autorités rwandaises n’ont cessé de le répéter à maintes reprises, le Rwanda ne soutient pas l’impunité, mais non plus n’accepte pas une justice politisée contre les autorités africaines.

L’une des tâches de ces Chefs de renseignement a été de discuter sur les stratégies à adopter pour rendre réellement cette justice internationale véritablement universelle.

Cette organisation africaine des comités de renseignement et de sécurité regroupe 51 institutions chargées de renseignement en Afrique. Elle a été mise en place en 2004, à Abuja, au Nigéria en vue d’aider l’Union Africaine à répondre efficacement aux défis de sécurité en Afrique.

Une autre raison importante justifiant la création de cette institution continentale réunissant les hommes qui travaillent dans l’ombre, est de favoriser le dialogue, l’analyse, la concertation et l’adoption des stratégies communes en vue de faire face aux problèmes de sécurité partagés entre nations.

Cette conférence des Chefs de renseignement et de sécurité en Afrique se tient une fois par l’an dans un des pays membres.
Elle s’est tenue à Kigali du 01 au 06 août 2016, après le 27 ème Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine organisé du 10 au 18 juillet 2016.

Gérard Rugambwa