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Kinshasa : vive tension en RDC

Par 2016-09-20 14:18:49

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La matinée de ce mardi 20 septembre a été très tendue à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), après la manifestation de l’opposition de ce lundi qui a dégénéré en affrontements avec la police causant la mort d’au moins dix-sept personnes.

Lundi dernier, 19 septembre, 17 personnes auraient trouvé la mort à Kinshasa dont 14 civils et 3 policiers suite aux affrontements entre les manifestants de l’opposition et la police.

La matinée de ce mardi a été caractérisée par une vive tension car pendant la nuit, les bureaux des partis d’opposition ont été brûlés. Au siège du principal parti d’opposition, l’UDPS, gisaient sur le sol ce matin deux corps calcinés tandis qu’une fumée épaisse s’échappait encore des cendres, selon la BBC Afrique.

L’attaque aurait eu lieu entre 2h et 4h30’, avec des gaz lacrymogènes et de l’essence. Les témoins, selon BBC Afrique, accusent la Garde Républicaine chargée de la sécurité du Président Joseph Kabila, d’être responsable des violences nocturnes.

Félix Tshisekedi, fils d’Etienne Tshisekedi, et cadre du parti UDPS, accuse le régime de Joseph Kabila d’être à l’origine de l’incendie du siège de leur parti.

Le porte-parole des FARDC, forces armées congolaises, le général Léon Kadonga, aurait refusé de faire le moindre commentaire.

Cependant, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a, quant à lui, dit condamner toute forme de violence ou de vengeance privée.

"Nous ne voulons pas de vengeances privées, car nous sommes un Etat de droit. Le gouvernement ne peut pas encourager cela, le gouvernement, ni le président, ne peut pas être à la base d’actes de vengeances privées".
L’évacuation des morts et des blessés restait très difficile ce mardi matin en raison d’affrontements dans plusieurs quartiers périphériques de la capitale, Limete, Matete, Makala, Ngaba, selon RFI.

José Maria Aranaz, le directeur du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme en RDC, condamne ces violences.

"Nous sommes préoccupés par la tension politique et les violences. Nous espérons que tous les responsables des violences seront traduits en justice, sans retard", affirme M. Aranaz.

Des tirs ont retenti ce mardi 20 septembre, au matin, dans le quartier de Mombele, non loin de la résidence de l’opposant Etienne Tshisekedi.

Des barricades ont été posées sur la route et des renforts de l’armée déployés dans la zone.

Gérard Rugambwa


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