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CIRGL braque son regard sur le Burundi

Par 2015-03-16 07:53:03

[caption id="attachment_411" align="alignnone" width="768"]Mushikiwabo Mushikiwabo[/caption]

Les ministres des affaires étrangères des pays membres de la Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL) réunis en leur Xème conférence interministérielle à Luanda ont décidé de suivre de près et d’appuyer le Burundi dans son processus électoral.

Contrairement aux habitudes de la CIRGL de discuter sur la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo et ses relations avec les voisins, l’attention est cette fois-ci tournée vers le Burundi.

Dans un communiqué publié à l’issue de la X ème conférence interministérielle tenue à Luanda, en Angola, le 11 mars 2015, la CIRGL “s’engage à prendre toutes les dispositions utiles pour accompagner le Burundi dans l’organisation des élections apaisées et réussies au profit du peuple burundais et des pays de la Région des Grands Lacs et, à cet effet, instruit le Secrétaire Exécutif de la CIRGL de prendre les dispositions nécessaires pour déployer des observateurs avant, pendant et après les élections.”

Il a été demandé aussi au Président du comité interministériel régional d’effectuer une visite au Burundi et de faire part aux membres des résultats de cette visite.

Le Secrétaire Exécutif de la CIRGL a reçu une instruction de ” suivre de près l’évolution du processus électoral au Burundi, au nom du Comité Interministériel Régional et de lui en faire rapport régulièrement.”

Ce comité interministériel régional a aussi lancé un appel à tous les acteurs tant politique que civiles d’ “oeuvrer ensemble dans le respect de la légalité, y compris la Constitution du Burundi pour la tenue réussie des élections transparentes, crédibles, apaisées, libres et inclusive afin de renforcer la démocratie et la bonne gouvernance dans leur pays.”

Oppositions à la candidature du Président Nkurunziza

Le Burundi qui se prépare à l’élection présidentielle vit un moment intense sur le plan politique. Des voix s’élèvent pour s’opposer à la candidature du Président Pierre Nkurunziza arguant qu’il n’a pas droit à un troisième mandat conformément aux accords d’Arusha qui limitent tout Chef d’Etat à deux mandats. L’Eglise catholique, dont la plupart des Burundais sont membres, s’est déjà officiellement prononcé contre un autre mandat du Président Nkurunziza.

Sa famille politique, le CNDD-FDD, réplique qu’il est à son premier mandat selon la constitution en vigueur au Burundi. Celle-ci prévoit deux mandats pour respecter l’esprit d’Arusha mais précise que le Chef de l’Etat doit être élu par la population. Or le Président Nkurunziza même s’il est à la fin de son second mandat, il a été élu par la population une seule fois, explique le CNDD-FDD.

Cette situation qui conduit à la polarisation des acteurs politiques et de la société civile pourrait replonger le Burundi dans une guerre civile.

Les pays de la région, dont le Rwanda, n’ont aucun intérêt qu’après la RDC le Burundi s’enflamme à son tour. Seules la paix et la sécurité pourraient conduire la région vers le développement tant recherché.

La question des FDLR irrésolue

La décision de la CIRGL de ne pas fermer les yeux sur la situation au Burundi en vue de prévenir et d’éviter le pire est donc bénéfique pour le Burundi et les pays voisins.

Cependant, la région ne devrait pas oublier que la question des FDLR n’est pas résolue. Le lancement des opérations contre les FDLR par les FARDC aurait été considéré par certains comme une réponse automatique au problème sécuritaire en RDC et dans la région.

Ils ne sont pas encore ni neutralisés ni rapatriés. La pression devrait être maintenue sur la RDC pour arriver à des résultats palpables et vérifiables. Ils pourraient dans l’avenir nuire à la sécurité de la RDC, voire de la région des Grands Lacs.

 

Gérard Rugambwa


 

 

 

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