[caption id="attachment_423" align="alignnone" width="768"] Les FARDC affirment avoir déjà neutralisé plus de 400 FDLR[/caption]

 

La traque des FDLR a été lancée le 29 janvier 2015. Le gouvernement de la RDC qui le fait vise la neutralisation totale des FDLR du territoire congolais pour que la plupart d’entre eux rentrent chez eux et qu’ils laissent les Congolais en paix sur leur territoire naturel. Malgré les chiffres donnés par les officiels congolais, le Rwanda affirme sur le terrain n’avoir enregistré jusqu’à présent aucun rapatriement.

 

Au 02 mars, le bilan de la traque des FDLR depuis le 29 janvier par les FARDC fait état de 431 FDLR déjà neutralisés. C’était le constat Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement congolais en mission de prospection à Goma. Il en a profité pour louer la bravoure des FARDC et se réjouir du fait que ce désarmement forcé se déroule sans dégâts collatéraux.

 

Selon le secrétaire exécutif de la Commission Nationale de Démobilisation et de Réintégration, Jean Sayizonga, il est difficile de confirmer ce bilan du côté rwandais car aucun membre des FDLR neutralisés n’est encore rentré depuis le lancement unilatéral des opérations de désarmement forcé par les FARDC.

 

1. Sayinzoga reconnait cependant avoir des informations selon lesquelles les FARDC retiennent certains éléments des FDLR désarmés qu’ils n’ont pas encore voulu rapatrier au Rwanda, dans leur pays d’origine.

Selon Forum des AS, un périodique qui parait à Kinshasa, pour le Gouvernement congolais, l’éradication de l’action des FDLR demeure une question importante et pendante qui n’a pas encore trouvé de solution. Les autorités congolaises souhaitent que ces opérations contre ces rebelles soient étendues à toute la région de l’Est.

 

Selon le Gouverneur du Nord-Kivu, cité par l’Avenir, il y a un choix à faire, entre organiser cette traque conjointement avec la MONUSCO ou le faire seul, car, toujours selon lui qui cite le Conseil de sécurité de l’ONU, les opérations contre les groupes armés doivent se faire en deux phases notamment une phase où les forces des Nations Unies peuvent agir seules, une phase où les forces des Nations Unies peuvent agir conjointement avec les FARDC.

 

″Je crois que c’est une obligation de respecter le contenu de ces résolutions qui disent clairement que les forces des Nations Unies peuvent, avec ou sans les FARDC mener les opérations dans l’espace congolais où elles sont déployées″, confirme le Gouverneur du Nord-Kivu.

 

Il précise encore que c’est la neutralisation totale des FDLR du territoire congolais qui est recherchée pour que la plupart d’entre eux rentrent chez eux et qu’ils laissent les Congolais en paix sur leur territoire naturel. Le retour des FDLR au Rwanda est impératif car, depuis 20 ans, ils tuent, violent et pillent.

 

Parmi les rebelles présentés à l’opinion nationale, figurent deux sujets rwandais qui jouaient un rôle de premier plan. Il s’agit de Clément Abimana assumant la fonction de « commandant compagnie Cobra » qui a été appréhendé à Masisi et de Séraphin Bitonda qui assumait le contact avec la Communauté internationale.

Ces FDLR désormais inoffensifs, expliquent les officiers militaires des FARDC dans les opérations contre les rebelles hutu rwandais, occupaient plusieurs localités au Nord-Kivu (Kinyingiri, Rusayo, Kivumba, Obayi, Mont Tsaï, Kazaroro, Katembwa…).

Les généraux Mushale et Sikambwe affirment que pendant ces opérations qui se poursuivent encore, 4 FDLR ont trouvé la mort ″simplement parce qu’ils ont résisté à l’assaut des troupes loyalistes congolaises.″

″La tactique n’est pas de les tuer, mais les désarmer vivants″, comme l’a souligné le porte-parole du Gouvernement : ″on n’a convié personne à une fête de sang. Notre pays vient de loin et a fait un chemin dans le respect de droits internationaux.″

Thaddée Hyawe-Hinyi