Faire de la paix dans le pays, une priorité

Une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies a effectué une visite à Bujumbura, en fin de semaine. Un des messages est que toutes les parties prenantes soient impliquées dans le processus électoral.

[caption id="attachment_450" align="alignnone" width="768"] De g à dr L’Envoyé spécial du Secrétaire général au Burundi, Cassem Uteem, l’ambassadrice Samantha Power (Etats-Unis), l’ambassadeur François Delattre (France), et l’ambassadeur Ismaël Martins (Angola) (Photo Sonia)[/caption]

 

Lors d’une conférence de presse animée avant le départ de la délégation depuis l’aéroport de Bujumbura, le Président du Conseil de sécurité et en même temps Représentant permanent de la France auprès de l’ONU, l’ambassadeur François Delattre a déclaré que le Burundi a fait au cours des dernières années des progrès importants en surmontant les défis de la guerre civile. L’enjeu c’est la consolidation de la paix, une paix qui est enracinée par les accords d’Arusha et qui demeure fragile.

« L’organisation d’élections crédibles en 2015 est essentielle pour l’avenir du Burundi. Nous le savons tous. Pour garantir la paix, il est essentiel que les élections soient apaisées, inclusives et transparentes. Toutes les parties prenantes doivent être impliquées. C’est un des messages que nous sommes venus donner au nom du Conseil de sécurité, » a précisé le Président de la délégation.

L’ambassadeur François Delattre a expliqué aux journalistes qu’ils ont entendu les préoccupations de la société civile concernant des violences et des violations de la liberté d’expression. Il a exhorté les autorités à trouver des solutions inclusives pour renforcer la stabilité du pays.

Le Président du Conseil de sécurité a ajouté qu’il est de la responsabilité des autorités du Burundi de prévenir la violence et de lutter contre l’impunité. Enfin il a recommandé aux acteurs politique du Burundi à respecter strictement les accords de paix d’Arusha et la constitution, d’où la nécessité pour tous de mettre l’intérêt supérieur du pays à la recherche du consensus et de l’apaisement au cœur de leur priorité et leurs actions.

De son côté, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Samantha Jane Power, a déclaré que la délégation a été encouragée par l’engagement des différents intervenants dans le processus électoral à ne pas faire recours à la violence.

Pour elle, il est essentiel que les divergences constatées entre les différents acteurs soient traités dans un dialogue et non par la violence.

Le Président Pierre Nkurunziza promet des élections paisibles

Selon le porte-parole du chef de l’Etat, Léonidas Hatungimana, la commission du conseil de sécurité des Nations Unies a échangé avec le Président de la République sur les questions en rapport avec le processus électoral en cours au Burundi.

La commission a informé le Président de la République du Burundi qu’elle soutient le processus électoral au Burundi et a exprimé son souci de voir comment il pourrait être organisé de manière parfaitement paisible et satisfaisante pour toutes les parties prenantes.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a encouragé le gouvernement du Burundi à instaurer un climat de liberté et d’ouverture propice à la tenue des élections de 2015 et s’est dit préoccuper par les actes d’intimidation et de harcèlement signalés. Le chef de l’Etat a tranquillisé la commission en promettant de tout mettre en œuvre pour que les élections se déroulent en parfaite sécurité à la satisfaction de tous les Burundais.

Lors de leur visite, les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont rencontré également les ministres des affaires étrangères et de l’intérieur, les représentants des partis politiques, de la société civile, de la Commission électorale et de la Commission nationale pour les droits de l’homme du Burundi.

 
                                                         Bella Sonia Ndamiye