[caption id="attachment_695" align="alignnone" width="768"] L’abbé Malumalu, président de la CENI, a du pain sur la planche[/caption]

 

Le calendrier électoral prévoit 5 scrutins d’octobre 2015 à novembre 2016. Le vote des députés provinciaux, des conseillers communaux et des secteurs est prévu en octobre et en janvier 2016 seront élus les sénateurs et les gouverneurs des provinces. L’élection présidentielle couplée aux législatives aura lieu le 27 novembre 2016. Le président élu prêtera serment le 20 décembre 2016

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Le 20 mars, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a confirmé la convocation de l’électorat le 15 avril 2015. Cette communication a été faite en prévision du lancement de l’opération de réception et de traitement des candidatures pour les élections provinciales, municipales et locales.

Cette année inaugure le troisième cycle électoral de la RDC avec les élections locales, municipales et urbaines. Le processus culminera en 2016 avec les législatives et la présidentielle. L’abbé Malumalu, président de la CENI, Olivier Kamitatu, ministre du Plan, et Henri Yav, ministre des Finances, portent la lourde responsabilité de l’issue apaisée, crédible et dans les délais des échéances 2015-2016. Ce trio doit tout faire pour éviter de se passer la patate chaude, mais un vrai bâton de relai.

Sur les 477 partis politiques enregistrés au Ministère de l’Intérieur et Sécurité, seuls quatre partis sont les mieux implantés et couvrent au moins les trois quart du territoire national, à savoir l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le Mouvement de libération du Congo (MLC), l’Union pour la nation congolaise (UNC) et le Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD).

S’exprimant dans La Prospérité, le ministre de l’intérieur Evariste Boshab a affirmé que le gouvernement a rempli une fois de plus sa part de contrat pour un cycle électoral merveilleusement réussi, par la remise de la liste de Partis Politiques.

″C’est donc, avec fierté et bonheur que nous pouvons indiquer que la liste des voyageurs dans le train des élections est clôturée et pour les retardataires, ils peuvent s’y engager que comme indépendants″, a insisté Evariste Boshab. Comme l’élection présidentielle de décembre 2016 se fera en un seul tour, Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise a proposé la stratégie de réussite à ses pairs de l’opposition.

"Nous avons changé de méthodes dans l’opposition. (…) La première erreur commise en 2011 était de focaliser la discussion de l’alternance au pouvoir sur des individus au lieu d’amener cette question au niveau d’un programme commun de l’opposition. Quand on aura cette vision commune, on parlera de la candidature unique de l’opposition", a-t-il expliqué aux ondes de la Voix de l’Amérique.

 

Calendrier électoral trop serré et budgétivore 

Selon Amato Bayubasire, animateur de l’UNC au Sud-Kivu, l’actuel calendrier électoral est le fruit du sang du peuple Congolais mais aussi l’expression de l’hypocrisie politique de la majorité présidentielle. La CENI a publié un calendrier trop serré et budgétivore car elle sait très bien qu’elle va se réfugier derrière l’argument selon lequel la mobilisation des fonds pose problème raison pour laquelle il sera impossible de le respecter.

Pour sa part, Moïse Katumbi, gouverneur de la province du Katanga, qui a tendance à se désolidariser avec la majorité présidentielle, s’exprimant sur sa page Facebook, propose que des salariés renoncent à leur salaire même d’un mois pour réunir l’argent nécessaire aux élections et vider au pouvoir le prétexte de la difficulté de mobiliser les moyens d’organiser les élections.

Selon lui, les Nations Unies peuvent nous garder cet argent, pourvu que Kabila ne soit pas candidat et que Kabila et sa suite ne puissent pas avoir un argument à brandir pour retarder même d’une seconde la date de prestation de serment du nouveau chef de l’Etat à élire d’ici le 27 novembre 2016.

"Où est le mal si nous acceptons de perdre un seul mois de salaire pour changer ce régime pourvu que demain le suivant multiplie par 2 ou par 3 notre vécu quotidien ?", a dit Moïse Katumbi.

 

Thaddée Hyawe-Hinyi