https://www.traditionrolex.com/25 EGAM et IBUKA défient les négationnistes

EGAM et IBUKA défient les négationnistes

Par 2015-04-20 08:43:46

[caption id="attachment_736" align="alignnone" width="768"]Benjamin Abtan Benjamin Abtan[/caption]


 

Les jeunes européens contre les racismes EGAM (European Grassroot Anti racists Movement) se sont engagés avec l’an 2006 dans le renforceement du combat mené par IBUKA France/ Belgique, par les associations de la Société civile européenne dont Survie ou Collectif des Parties civiles pour le Rwanda (CPCR) pour tenter efficacement de lutter contre les négationnistes du génocide contre les Tutsi en Europe. 

Cet EGAM composé de 30 associations nationales des pays européens est excessivement révolté par le silence de la France officielle qui, tant bien que mal, tente de cacher son rôle dans l’éclatement de ce génocide qui a emporté plus d’un million de Tutsi en cent jours. 

« Autant commémorons-nous le génocide des Arméniens, celui des Roms ou la Shoah, il est normal que nous tenons à manifester notre sympathie pour les victimes du génocide contre les Tutsi du Rwanda. Par là, nous luttons pour l’énonciation de la vérité en France où le discours officiel est marqué par le silence pour son supposé rôle dans la manifestation de ce génocide contre les Tutsi au Rwanda. Ceci s’est observé dans la Lettre ouverte au Président de la République française que nous avons récemment écrite et publiée dans plusieurs journaux dont IGIHE, au Rwanda, Libération en France mais aussi dans les journaux anglais et allemand. Nous interpellons le Président de la République pour que beaucoup de moyens soient fournis à la justice française et pouvoir ainsi juger les génocidaires qui se trouvent en France », a déclaré ce 11 avril 2015 Benjamin Abtan, Président d’EGAM en visite au Rwanda pour la 21ème commémoration du Génocide contre les Tutsi de 1994. Il était à la tête d’une délégation de jeunes originaires de France, d’Allemagne, de Serbie, de Croatie, de Grande Bretagne, de Grèce qui se sont engagés de porter haut le flambeau de la lutte contre les négationnistes du génocide des Tutsi partout dans leurs pays respectifs.

Les Cérémonies organisées en cette 21è commémoration ont été une occasion de faire le bilan accompli dans la lutte contre cette idéologie mortifère :

« Le négationnisme du génocide contre les Tutsi, 10 ans plus tôt, il était virulent en Europe. Au niveau même des Etats, on remarquait certains hauts dirigeants du pays qui niaient le génocide contre les Tutsi. Il est apparu que quelques-uns des dirigeants français ont eu à protéger et même soutenir financièrement les Rwandais qui ont joué un rôle essentiel dans le génocide contre les Tutsi. Au moment où la Communauté internationale avait imposé un embargo contre ce Gouvernement génocidaire des Abatabazi, la France a décidé de recevoir ses représentants.

Associations de jeunes étudiants et autres, intellectuels, experts et amis du Rwanda, tous ensemble, dix ans durant, nous avons réveillé les consciences. Il y a lieu de se féliciter du pas franchi », a confié ce 11 avril 15 à la presse rwandaise Alain Ngirinshuti, Vice Président d’IBUKA-France et Secrétaire Général d’IBUKA-Europe.

Alain reconnaît que les forces négationnistes déploient une lutte sans merci et qu’elles ont des soutiens puissants qui vont même au fin fond de la Papauté romaine.

« … bon nombre de génocidaires notoires sont aujourd’hui encore protégés, hébergés, nourris par l’Eglise, et ne sont ni poursuivis ni jugés, car il est évident pour tout le monde - des indices sérieux l’attestent - que certaines personnalités belges proches de l’ancien régime du Président Habyarimana, proches aussi du Mouvement Catholique Charismatique et de "l’Opus Dei" utilisent leurs pouvoirs et leurs relations pour empêcher que la justice fasse son travail normalement et surtout proprement.

On peut ainsi citer comme exemples de génocidaires notoires cachés et protégés dans des couvents, des monastères, etc., l’abbé Wenceslas à Evreux (en France) l’abbé Gabriel Maindron à Fontenay-le-Comte (également en France), l’abbé Martin Kabakira à Luchon, (toujours en France), l’abbé Emmanuel Rukundo à Genève (en Suisse), l’abbé Athanase Seromba à Florence (en Italie) et l’abbé Daniel Nahimana (en Italie aussi) », lit-on dans un article intitulé ‘‘

L’Eglise et le génocide au Rwanda : plus que complice !’’

.

C’est dire donc que la lutte contre les idéologies de négationnisme et de révisionnisme du génocide contre les Tutsi du Rwanda ont des émules et de forts soutiens très intéressés.

« L’objectif à atteindre incessamment est d’amener les gouvernements européens, français, belges et autres à donner des moyens suffisants et efficaces à la justice afin qu’elle soit à même de conduire des procès contre la pléthore des négationnistes qui usent de leurs idéologies pour bien masquer les crimes de génocide commis contre les Tutsi », a confié Benjamin Abtan montrant que tout est fin prêt pour voir leur lutte et stratégies porter des fruits :

« Nous avons agrandi notre cercle d’influence et action aux personnalités haut placées dans les grands cercles de prise de décisions politiques y compris les Parlements de nos pays. Nous avons conclu des stratégies de collaboration avec de puissantes associations de jeunes, des écologistes européens ».

Les présumés génocidaires rwandais sont libres de mouvement, d’association et d’opinion en France. Leurs amis, anciens hauts gradés militaires de l’Opération Turquoise leur apportent un soutien indéfectible ». 

Droits de réparation des rescapés au Programme d’IBUKA France

Alain Ngirinshuti de Ibuka France, montre comment le rescapé esseulé va s’insérer dans la logique de la politique officielle faisant de lui un autre homme social plus tourné vers la productivité plutôt que dans les idées noires de son coin.

« Nous savons bien que les rescapés du génocide des tutsi reçoivent de l’assistance du Gouvernement à travers le FARG (Fonds d’Assistance des Rescapés). Nous sommes bien conscients qu’il ne s’agit pas ici d’un droit. Un débat est en cours sur ce sujet de fonds d’indemnisation des rescapés du génocide des Tutsi. Ce fonds va devoir être alimenté par les pays et autres organisations internationales qui ont participé de fait ou par omission au génocide des Tutsi », a confié Alain Ngirinshuti.

Selon lui, les travaux de ce débat avancent bien au point qu’une enquête en cours menée par l’Office des Migrations Internationales(OIM ) à ce sujet viendra donner des lumières nécessaires sur la forme de ce fonds. Une victoire de plus sur les Négationnistes.

 

Jovin Ndayishimiye


 

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