[caption id="attachment_942" align="aligncenter" width="700"] Le général major Godefroid Niyombare, le nouvel homme fort de Bujumbura[/caption]

 

Depuis l’après-midi de ce mercredi 13 mai 2015 un Comité pour le rétablissement de la concorde nationale a déclaré sur les ondes des radios privées que le Président Pierre Nkurunziza est destitué de ses fonctions. Le flou plane autour de cette situation surtout que la présidence a dit que c’est une fausse information.

Ce mercredi, alors que les manifestations contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza avait continuées, les manifestants ont pu même arriver au centre ville. Mais dans l’après-midi vers 13h 30 la situation a change. Une voix déclare sur les ondes de la radio privée Isanganiro que Pierre Nkurunziza n’est plus président du Burundi. C’est l’ancien chef des services secrets burundais, le général Godefroid Niyombare.

"Le président Pierre Nkurunziza est destitué de ses fonctions, le gouvernement est dissous", a déclaré le général Niyombare, affirmant sa volonté d’une "reprise du processus électoral".

"Il est institué un comité pour le rétablissement de la concorde nationale, temporaire et ayant pour mission entres autres le rétablissement de l’unité nationale" et "la reprise du processus électoral dans un climat serein et équitable", a-t-il ajouté.

Des milliers de personnes, hommes, femmes et enfants confondus, descendent dans les rues de la capitale pour crier leur joie et revendiquer leur victoire. ”Nous sommes libres ! Nous avons gagné !,” criaient des foules de gens joyeux.

Cependant, du côté de la présidence, Willy Nyamitwe a annoncé sur les ondes de la radio Rema FM progouvernementale que le coup d’Etat a échoué. Des interrogations persistent surtout que la déclaration sur la destitution du président Nkurunziza n’a été diffusée sur les ondes de la Radio Télévision Nationale du Burundi comme les autres cas de coup d’Etat qu’a connus le Burundi dans le passé.

Rappelons que la capitale burundaise est le théâtre, depuis le 27 avril 2015, de manifestations contre le président Pierre Nkurunziza et sa candidature à un troisième mandat.

Bella Sonia Ndamiye