Certains actes ne se posent qu’une seule fois dans la vie et ne se répètent que très rarement dans l’histoire du monde. C’est le cas de l’écriture d’environ quatre millions de pétitions par la population rwandaise qui voudrait contourner la contrainte constitutionnelle en vue de donner à leur Chef de l’Etat, une autre chance de diriger le pays. Cela s’appelle la liberté d’expression.

La déclaration universelle des droits de l’homme, en son article 19, parle du droit à la liberté d’opinion et d’expression. Ainsi ce point implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions.

Les Rwandais se sont levés, par millions, à travers tout le pays pour exprimer leur souhait de ne pas laisser partir Paul Kagame à l’issue de son second mandat.

Il s’agit d’un signe de maturité démocratique car le Peuple a compris que le pouvoir lui appartient et qu’il pouvait le confier à qui il veut.

C’est également l’exercice de son droit à la liberté d’opinion et d’expression telle qu’elle est définie dans la déclaration universelle des droits de l’homme.

Les voix s’opposant à la marée humaine défendant la continuité ne se sont pas fait entendre. Par peur d’être très minoritaires sans doute et d’être noyées dans le brouhaha d’une population surexcitée de voir sa volonté s’accomplir sans aucune condition.

De toutes les façons, personne n’a été ni inquiété, ni intimidé pour ses idées. Le Chef de l’Etat lui-même a encouragé à maintes reprises le débat contradictoire sur la question à travers ses discours et un message sur Twitter.

Le Sénat a décidé de lancer, au sein de la population, un large débat sur la question de la révision constitutionnelle pour que les langues se délient et que les gens expliquent le pour et le contre pour arriver à un consensus comme leur de l’élaboration de cette constitution de 2003.

Les résultats de ces débats seront également une autre opportunité de faire un constat sur l’existence dans le pays des mille collines de la liberté d’opinion et d’expression.

La Rédaction