[caption id="attachment_1654" align="aligncenter" width="775"] La vaccination contre l’hépatite B se fait généralement en bas âge (Photo archives)[/caption]

 

La plupart de ces vaccinés dont le nombre dépasse cinq millions sont des enfants vivant avec le VIH/sida, des militaires et des policiers et leurs familles, des agents médicaux, des animateurs de santé ainsi que la jeunesse qui se trouve actuellement à l’île de Iwawa.

D’après la déclaration faite par le Centre Biomédical rwandais (RBC), plus de cinq millions sont actuellement vaccinés contre la maladie de l’hépatite B.

Des séances de sensibilisation sont organisées de part et d’autres dans le pays, en vue de conscientiser la population rwandaise sur l’impact et les conséquences de l’hépatite sur la vie humaine, identifie le Dr Marie Aimé Muhimpundu, chargée du département des maladies infectieuses en RBC.

En effet, grâce à ces sensibilisations, poursuit-elle, la population va avoir des informations suffisantes sur cette maladie et prendre des mesures et des stratégies de prévention et de lutte contre cette maladie de l’hépatite B.

C’est dans ce cadre que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), lance un appel pour que les pays renforcent d’urgence leur action destinée à prévenir l’hépatite virale et à assurer que les personnes qui ont été infectées sont diagnostiquées et qu’elles bénéficient d’un traitement, indique Dr Marie Aimé Muhimpundu.

Cependant, cette année l’OMS déclare qu’elle prête, plus particulièrement attention, aux hépatites B et C, conjointement responsables d’environ 80% de tous les décès par cancer du foie et cause de près de 1,4 million de décès chaque année, dit-elle.

Pour le cas du Rwanda, Dr Aimable Mbituyumuremyi chargé du département des maladies à transmission sanguine en RBC, précise que 3,5% des femmes enceintes sont infectées par l’hépatite B, tandis que 2,6% sont victimes de l’hépatite C.

Entre 1,9 et 3,2% sont infectés par hépatite B parmi les volontaires donneurs du sang, et parmi eux, entre 0,9 et 3,2% sont victimes de l’hépatite C.

Selon les données récentes, 5% des personnes vivant avec le VIH/sida sont également victimes de virus de l’hépatite B, et la population vivant aux frontières constitue la majorité des victimes de cette maladie, identifie Dr Aimable Mbituyumuremyi.

C’est dans ce sens que l’OMS met les populations en garde contre le risque de contracter une hépatite par le sang non sécurisé, des injections à risque et l’échange de matériel d’injection de drogues.

Onze millions de personnes qui consomment des drogues par injection présentent une hépatite B ou C. Les enfants nés d’une mère atteinte d’hépatite B ou C et les partenaires sexuels de personnes atteintes d’hépatite sont également exposés au risque d’infection.

Ensuite, l’OMS insiste encore auprès de tous les services de santé pour qu’ils réduisent les risques en utilisant exclusivement du matériel stérile pour les injections et pour les autres actes médicaux, qu’ils contrôlent tous les dons de sang et les constituants du sang à la recherche des hépatites B et C, et qu’ils encouragent la vaccination contre l’hépatite B.

L’OMS recommande aussi la vaccination de tous les enfants contre l’hépatite B, qui fait quelque 780 000 victimes chaque année. Un vaccin sûr et efficace peut protéger à vie contre l’hépatite B. Le vaccin doit être administré dès que possible après la naissance, de préférence dans les 24 heures. La dose administrée à la naissance doit être suivie de 2 ou 3 doses pour compléter la série.

Ainsi donc, l’OMS recommande également la vaccination des adultes qui sont exposés à un risque accru d’hépatite B. Il s’agit des personnes qui ont fréquemment besoin de sang ou de produits sanguins, des personnels soignants, des personnes qui consomment des drogues injectables, des partenaires sexuels et des membres du foyer de personnes présentant une hépatite B chronique, et des personnes qui ont de nombreux partenaires sexuels.

Chantal Namukunzi