[caption id="attachment_1821" align="aligncenter" width="715"] André Bitwayiki, à la tête de la Fédération du secteur privé dans la ville de Kigali, fier de cet investissement (Photo Gérard Rugambwa)[/caption]

 

Sur l’ancienne parcelle de l’ETO Muhima, CHIC ou Champions Investment Corporation Ltd construit un complexe commercial immense occupant une superficie de 54.000 m2. Les travaux de construction se terminent dans un mois pour accueillir les clients d’ici deux ou trois mois.

Depuis 2012, CHIC a lancé un projet de construction d’un complexe commercial immense dans le district de Nyarugenge, secteur Muhima d’une valeur de 35 milliards de frws à la fin des travaux.

Selon André Bitwayiki, Président de la Fédération du Secteur Privé (FSP) dans la ville de Kigali et Vice-Président de CHIC Ltd, initiateur de ce projet, ce complexe comprendra des bureaux, des banques, des supermarchés et d’autres maisons commerciales.

Deux mois avant la fin des travaux de construction, certains contrats de bail sont déjà signés. M André Bitwayiki parle d’un contrat avec la Banque de Kigali (BK), la COGEBANQUE et l’Ecobank.

Le Supermarché kenyan “Uchumi” a déjà droit à faire ses affaires dans cette bâtisse dont les travaux sont presque à la fin.

”En réalité, nous devons terminer les travaux de construction au mois de septembre,” affirme Eugène Kayumba Ingénieur de chantier, travaillant pour l’entreprise Hygebat chargée d’exécuter ce projet.
”Pour les mois qui suivront, le complexe sera équipé en matériel avant l’inauguration,” dit-il.
André Bitwayiki de CHIC Ltd espère que cet événement sera organisé avant la fin de l’année. Il n’exprime aucune inquiétude quant au risque d’insuffisance des clients pour occuper entièrement ce complexe unique en son genre dans la Ville de Kigali.

”CHIC ne craint rien en investissant dans un si grand projet de construction. La construction des habitations, des bureaux, des maisons de commerce décents dans la ville de Kigali sont encore nécessaires,” affirme-t-il.

”Au fur et à mesure que les nouveaux buildings sont inaugurés, l’on détruit les vieilles maisons et les clients démenagent pour occuper les nouvelles,” se montre-t-il confiant. ”De plus, de nouveaux investisseurs viennent également lancer leurs affaires,” montre-t-il combien le secteur des constructions demeure rentable.

Le secteur privé très actif dans la construction

Selon le Président de FSP dans la ville de Kigali, André Bitwayiki, le secteur privé est très actif dans l’amélioration de l’image de Kigali par l’investissement dans le secteur de la construction.

A part CHIC Ltd qui tient un grand chantier à Muhima, d’autres compagnies privées se sont formées à partir des individus qui se sont mis ensemble pour unir les moyens.

C’est le cas de KIC Ltd (Kigali Investment Company) propriétaire du marché de Nyarugenge, MIC (Muhima Investment Company) qui dispose également d’un chantier dans l’ancienne parcelle de la Commission Nationale des Droits de la Personne.

Il cite aussi Gisozi, dans le district de Gasabo, avec les coopٞératives ADARWA, SOPCOM, SOPROCOGI et Duhahirane qui jouissent déjà des fruits de leurs efforts.

Bitwayiki révèle qu’une campagne de sensibilisation est en cours pour amener d’autres Rwandais à s’organiser pour initier un projet de construction sur huit parcelles entre les routes ”avenue KN 3” et ”avenue KN 4”

Une loi sur la propriété immobilière favorable à l’investissement

Pour Bitwayiki, ces réalisations ont été possibles car les instances étatiques leur accordent des facilités. Il parle par exemple de cette parcelle que CHIC a obtenue sur propositon de la ville de Kigali et surtout la nouvelle loi sur la propriété immobilière qui favorise l’éclosion de l’investissement dans le secteur de la construction.

”Maintenant, plusieurs personnes peuvent s’organiser et construire ensemble un building d’une valeur de plusieurs milliards qu’individu ne pouvait pas seul entreprendre,” s’exprime-t-il.

”Et dans ce cas, chacun des actionnaires a droit à une partie de cette propriété qu’il peut revendre s’il veut ou hypothéquer dans une banque pour obtenir un crédit,” souligne-t-il l’origine de cet engouement à investir dans la construction.

Gérard Rugambwa