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Les Rwandais tiennent à garder Kagame

Par 2015-09-21 14:09:32

[caption id="attachment_1878" align="aligncenter" width="727"]Le Président Kagame  est toujours reçu avec enthousiasme par la population (Photo PPU) Le Président Kagame est toujours reçu avec enthousiasme par la population (Photo PPU)[/caption]


 

Au Parlement rwandais, une Commission ad hoc nommée par l’Exécutif est mise en place pour appuyer le Parlement dans sa procédure d’amendement de la Constitution. L’article principalement visé est le 101 qui prescrit la limitation à deux le nombre de mandats présidentiels.

La Communauté internationale a toujours été sceptique toutes les fois que les paysans et citadins rwandais venaient au Parlement rwandais y déposer leurs pétitions réclamant carrément la reconduction de Paul Kagame au 3ème mandat après 2017.

Elle y a toujours vu une main incitative du FPR dans ce mouvement populaire de 3.7 millions de pétitions au Parlement exigeant que l’article 101 de la constitution limitant à deux les mandats présidentiels soit amendé pour que Kagame soit reconduit pour un troisième. D’autres doléances suggéraient que cet article soit amendé pour ‘mandats illimités’.

”A Muhanga, nous n’avons répertorié que 4 pétitions qui étaient contre la reconduction du Président Kagame”, a confié un agent de l’immigration du District Muhanga qui a pris le temps de scruter la population de son district et la trouver de bonne foi.

Selon cet opérateur, les Rwandais n’en reviennent pas. C’est la toute première fois qu’ils se sentent sujettes à toutes les sollicitudes positives de la part des dirigeants. Ici ces derniers ne leur demandent pas des devoirs. Ils leurs doivent également un environnement leur permettant l’accès à la jouissance de leurs droits.

”De mémoire de Rwandais, on n’a jamais vu un régime, qu’il soit ancien monarchiste ou celui de Grégoire Kayibanda (1962-1973) ou l’autre du Général Major Juvénal Habyarimana (1973-1994), un régime qui se lève et se met dans tous ses états quand un citoyen de la bourgade la plus reculée du pays est assassiné. Même s’il meurt de maladie, les autorités médicales sont poursuivies pour savoir s’il n’est pas question d’irresponsabilité. Dans ces circonstances, ajouter le fait qu’il n’existe plus de procès injustes car Kagame circule dans les districts pour des assemblées ayant l’allure de cour judiciaire suprême qui tranche sur des cas difficiles, comment nous demander de ne pas le plier pour qu’il accepte de nous diriger encore et encore ?”, a dit Kayibanda, un fermier de Nyakarenzo du District de Rusizi montrant que la lutte pour le respect et la protection des droits du citoyen rwandais ne sont plus une chasse gardée d’une certaine société civile prompte à dénoncer les dérapages du gouvernement.

Non ! ”Kagame est rééllement le président des citoyens rwandais. Il ne protège pas uniquement les intérêts d’une classe d’investisseurs et autres capitalistes. Il sait que la sécurité physique et alimentaire du citoyen, son épanouissement intellectuel, tout cela renforce l’environnement des affaires pour le changement profond des habitudes économiques et socio culturelles du pays. Tout l’accent est mis sur la mise en place des stratégies pour que chaque citoyen comprenne qu’il doit travailler et produire pour le marché. On ne verra pas d’ici cinquante ans un autre dirigeant de sa trempe”, a confié un observateur, juriste de profession, qui a requis l’anonymat.

Il est conscient que le mode de production capitaliste actuel obligé crée des anomalies telles que la corruption et les écarts criants de distribution des revenus, ” mais la corruption et injustices sont activement combattues par les institutions spécialisées à cet effet. Il leur est demandé d’être plus qu’actives dans le combat contre ces fléaux sociaux. C’est le cas de l’Office de l’Ombudsman ou la Commission rwandaise des Droits de la Personne. Leurs rapports annuels mettent dans tous leurs états les dirigeants des institutions publiques pointées du doigt pour leur laxisme. Et ils sont généralement sanctionnés. Ils écopent même la prison”, a-t-il ajouté.

Les citoyens rwandais ont leur Président en la personne de Paul Kagame

”Le Royaume uni n’est pas en faveur d’une réforme de la Constitution pouvant permettre à Paul Kagame de briguer un troisième mandat”, a déclaré à la presse Grant Shapps, Ministre de la Couronne britannique en charge du Développement international en visite au Rwanda vendredi 11 septembre 2015.

”La difficulté avec les amendements de constitutions est qu’une fois qu’un pays le fait, tout le monde pense pouvoir le faire en retour. Beaucoup de pays voisins n’ont pas les mêmes standards que ceux d’ici”, rapporte la RFI de ce 11 septembre 2015 la déclaration à la Presse Shapps à la sortie de l’entretien avec Paul Kagame.

La société civile rwandaise ne sait sur quel pied danser

Une bonne étude sociologique impartiale montrera sans contredit que le Rwanda est malade d’une société civile atone qui aura abdiqué de ses principales responsabilités citoyennes surtout que les pouvoirs publics suppléent à sa carence.

Voilà pourquoi l’Occident croit que la société civile rwandaise est muselée. Cet Occident conçoit la société civile comme quelque institution proche des partis de l’opposition politique.

Le Gouvernement rwandais a institutionnalisé certaines de ses structures qui ressemblent à des garde-fous très actifs faisant un monitoring très rapproché des faits et gestes des officiels au point que tout dérapage de leur part est dénoncé et sanctionné.

L’Office de l’Ombudsman (anti corruption et injustice), l’Office de l’Auditeur Général des Comptes de l’Etat (Contre les détournements de fonds publics), Commission Rwandaise des droits de la Personne (Contre injustices et violation des droits)… ces institutions publiques ont damé le pion à une société civile rwandaise dont l’existence à l’Occidental revient à décrier et dénoncer les démesures gouvernementales.
Quid des droits du pluralisme politique ?

Dans la conscience populaire collective, la conception de la politique rwandaise cherche à admirer différemment les grands hommes politiques comme le timonier chinois Mao Tsé Toung, le singapourien Lee Kwan Yew ou le révolutionnaire Fidel Castro. Ils ont dirigé leurs peuples durant des demi-siècles pour les changer du tout au tout et de les faire respecter dans la communauté internationale. Les Rwandais, sans le dire de cette façon, ne pensent pas autrement pour Paul Kagame.

Jovin Ndayishimiye


 

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